° Chapitre 29 °

156 14 41
                                    

221b Baker Street
Two days later

John's point of view

Je ne faisais plus de crises d'angoisse. Il n'y avait plus eu de messages. J'osais espérer que cela continuerait. Je ne pensais presque plus au colis enfermé dans le coffre caché de mon ancien cabinet.

Tout s'était arrangé avec Sherlock. Nous ne nous disputions plus. Il n'en avait plus reparlé, peut-être même tourné la page. J'étais soulagé qu'il se soit détaché de ses questions. Cependant, il était toujours sur la même affaire et n'avait avancé en rien.

Greg commençait à parler d'affaire classée "non résolue" mais Sherlock refusait. Cela m'aurait étonné du contraire et pourtant. J'aurais été ravi qu'il l'abandonne. J'avais dit me sentir bien. Seulement, on dit toujours "le calme après la tempête", oui c'est vrai. Mais il y a aussi "le calme avant la tempête".

Tout était trop calme. Je ne parlais pas de Sherlock ni de Rosie, ni de personne en fait. Personne, non, il y en avait bien une : celle derrière ce numéro masqué.

Je secouai la tête, je ne devais plus y penser et profiter du calme de notre appartement. Calme parce que Sherlock jouait avec Rosie dans le salon. Elle s'amusait à lui monter dessus et mon fiancé se levait pour faire l'avion avec la petite sur ses épaules. Puis, ils continuaient à jouer à la dînette, à la maîtresse, à la poupée.

Mon cœur meurtri par l'obligation de mentir à Sherlock et subir cet assaut de colère, de désespoir, de dégoût, de rancœur en moi, se recollait un petit peu plus en les voyant ensemble. Peut-être était-ce finit ?! Peut-être allais-je pouvoir être tranquille, enfin ?!

C'est ce que je crus, naïvement.

Sherlock m'invita d'un sourire à les rejoindre, Rosie frappant dans ses mains. Je souris à mon tour, cela me faisait tellement de bien, de sourire enfin. Je m'approchai d'eux, glissai mes bras autour de mon détective qui répondit à l'étreinte et notre fille vint se mettre entre nous.

-  Vous aime mes papas. Susurra-t-elle en cachant sa tête contre le torse de Sherlock.

-  Nous aussi on t'aime, ma chérie. Déclarai-je en passant une main dans ses cheveux blonds.

-  Préfère vous voir en n'amoureux ! Aime pas vous voir disputer ! Continua-t-elle.

-  C'est finit, ma puce, ça n'arrivera plus. La rassurai-je en baissant ma main cherchant à relever son menton.

-  Promis ? Dit-elle en levant la tête pour plonger ses yeux bleus dans les miens.

Je sentis le regard de Sherlock sur moi. Je chassai les pensées noires et ignorai ce regard, préférant répondre à ma fille.

-  Promis.

Elle se détacha un peu de Sherlock pour venir contre moi. Je continuai de caresser sa tête et la pris dans mes bras.

<<  Ne pas penser aux images ! Ne pas penser aux images ! >>

Allez, il est temps d'aller dormir, petite blonde ! Dit Sherlock en l'attrapant par la taille, l'extirpant de mes bras.

Je les regardai partir vers le couloir. Je soufflai longuement en m'affalant sur le canapé, mes épaules encore tendues. Je devais me détendre impérativement, cela en devenait fatigant.

Alors que Sherlock bordait Rosie, mon téléphone vibra. Je sursautai et glissai un regard sur celui-ci, posé sur la table du salon. Devais-je répondre ? Ou même le lire ? Après tout, j'avais le droit d'arrêter ? Les images réapparurent et mes larmes coulèrent. Non, je devais être fort. J'essuyai fortement mes yeux, évacuant un maximum de tension et le pris en main.

I need your help (Sherlock BBC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant