° Chapitre 14 °

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Three months later

Children's home

Omniscient's point of view

La petite Fleur avait bien grandit, âgée maintenant de neuf mois. Elle était cajolée par toute l'équipe du Foyer. Adorable, calme et gentille, elle était plutôt intelligente pour son âge. Maligne et rigolote, elle aimait faire tourner en bourrique le personnel exclusivement féminin de l'établissement.

En ce moment, la petite était dans les bras de l'une des femmes, à lui donner le biberon. Cette petite fille buvait beaucoup de lait, avidemment, comme si elle était gourmande. Bien dodue mais pas maigre non plus, nous avions la un petit bébé en parfaite santé.

Cela dit, même si elle connaissait le bonheur parfait dans cet endroit, elle ne pouvait jouir du bon équilibre dont tout enfant devrait connaître. Soit, avoir une famille, vivre avec seulement deux parents, au mieux des frères et sœurs. Or, elle se trouvait parmi une ribambelle de mères dont elle semblait devoir se réadapter à chaque fois. Tant de têtes, à se rappeler, que s'en était difficile.

C'est pour cela que la Directrice cherchait, comme tous ses autres résidents mineurs, à lui trouver une famille. Mais personne n'aimait les orphelins. À vrai dire, dit comme cela, cela pouvait paraître mesquin... Non, tous les enfants méritaient une famille, une vie normale, une vie tout simplement.

Ce jour arrivera, elle en avait la conviction. Ce petit ange le méritait tellement. Elle avait connu un début, un tout début de vie compliqué. Une mère qui l'avait abandonné pour la protéger. Elle l'espérait vraiment. En attendant, seul s'occuper de cette petite princesse était important.

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Club Diogene, London

Mycroft's point of view

Je passai une énième fois ma main sur mon visage, tentant d'effacer ces heures d'acharnement à comprendre la stupidité du commun des mortels. Une personne hautement placée auprès du Premier Ministre venait d'être assassinée bêtement. Il s'agissait semble-t-il de sa secrétaire personnelle.

Pourquoi diable me donne-t-on ce type d'affaires ? J'ai bien plus important que ces pacotilles grotesques... Songeai-je en soufflant longuement.

—  Pourquoi es-tu si tendu, My ? Questionna une voix familière tout près.

Je sursautai et posai mon regard sur Gregory, qui se trouvait dans l'embrasure de la grande porte en bois.

—  Gregory... Soufflai-je, portant la main à mon cœur. Ne me refais jamais cela ! Grognai-je.

—  Désolé... Anthea m'a dit que je pouvais rentrer puis... Je peux rentrer quand je veux maintenant, n'est-ce pas ? Avoua-t-il, en s'approchant du bureau pour le contourner et se mettre face à moi, paumes contre les accoudoirs, penché sur moi.

—  Bien entendu, Gregory. Approuvai-je d'un léger sourire. Mais j'espère que...

—  Non, My, je n'ai pas fait de bruit en entrant, je connais la règle maintenant, je pense. Même si ce silence est pesant, j'ai tellement hâte chaque fois, de me retrouver à tes côtés et pouvoir ne serait-ce que te parler. Continua-t-il, sans pour autant changer sa position actuelle.

—  Très bien. Que me vaut l'honneur de ta visite ? Demandai-je, en fermant le dossier du Ministre pour le ranger, l'obligeant un instant à lâcher prise sur mon fauteuil.

I need your help (Sherlock BBC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant