° Chapitre 5 °

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Charing Cross Hospital, London

John's point of view

Après presque deux heures de route, nous étions de nouveau à Londres. Nous nous étions rendus au premier hôpital où mon ami était censé être prit en charge. Or, son état nécessitait d'être amené dans un hôpital plus grand et plus spécifique car il avait besoin de soins intensifs. Cela était plus grave que je ne le pensais.

A cette idée, mon cœur se serra douloureusement. Et en bon médecin, ou du moins, ex-medecin militaire, je n'aurais le droit de le voir qu'à sa sortie des soins intensifs. Autant dire que l'attente risquait d'être longue. De toute façon, dans l'était où je me trouvai, je ne pourrais jamais trouver le sommeil. Comment le pourrai-je en sachant mon meilleur ami entre la vie et la mort ?

Un nouveau pincement au cœur, nécessita une pression de mes mains pour faire passer la douleur, en vain. La seule chose qui pourrait stopper mon angoisse et mes douleurs secrètes que m'infligeaient mon corps, serait la guérison totale et la sortie de Sherlock.

La voiture s'arrêta et sans perdre un instant, j'ouvris la portière, courant déjà en direction de l'entrée principale, sous les protestations de Mycroft. Je l'ignorai et entrai, demandant la chambre de mon ami à la secrétaire. Bien entendu, elle ne répondit pas, alors je poussai la personne présente et tapa du point sur le comptoir.

—  Donnez-moi tout de suite le numéro de sa chambre ! Ordonnai-je.

—  Monsieur, vous n'êtes pas tout seul ! Puis, je suis déjà...

—  Je m'en fous ! La coupai-je. Mon meilleur ami a été enlevé, séquestré, battu à mort, il est presque mort la. S'il vous plaît ! Je vous en supplie ! J'ai besoin de le voir, il en va de ma vie. Expliquai-je au bord des larmes.

Elle ne dit rien, la bouche grande ouverte. Je ne sentais guère les larmes, nombreuses, couler de mes yeux.

—  Putain, il vous faut quoi pour avoir cette foutue chambre ? Que je meurs moi aussi, la maintenant ? Questionnai-je, rageusement, secoué de sanglots.

D'une main tremblante, ou plutôt des deux mains, elle tapa sur son clavier avant de m'annoncer ENFIN le numéro de la chambre.

—  Merci. Dis-je simplement dans un murmure étouffé et éraillé, dans ma gorge bloquée.

Puis, sans attendre, je courrai jusqu'à un ascenseur, enfoncant un doigt sur le bouton, appuyant sans arrêt. Mes jambes flageolantes menacaient de se dérober, l'angoisse martelant ma poitrine, faisant cogner mon cœur contre mes tempes.

J'entendis des pas précipités à ma suite alors que je m'engouffrai ENFIN dans ce putain d'ascenseur qui était trop longs mon goût.

Les portes se fermèrent sur les visages rougis de Greg Et Mycroft. Puis l'appareil tresssauta alors que je priai pour qu'il se dépêche, le menaçant en silence de le frapper. Idiot bien sur ! Je soufflai passant une main tremblante sur mon visage.

Puis ENFIN les portes se rouvrirent. J'avançai brutalement dans le couloir, cherchant à trouver la chambre de mon ami.

Je la trouvai enfin et posa la main sur la poignée. Je fus stoppé dans ma lancée par une infirmière qui m'interpella.

—  Que faites-vous la ? Vous ne devriez pas être la !

—  Mon meilleur ami est la, tout seul, aux portes de la mort. M'expliquai-je. Je veux le voir.

—  Vous n'avez pas le droit, seule la famille le peut. Insista-t-elle.

—  Pourquoi son frère le pourrait et pas moi ? Je suis sa famille aussi. Il a ses parents... Mais... M'emportai-je.

I need your help (Sherlock BBC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant