(Johnlock & Mystrade ❤️)
Histoire fictive, avec les personnages de la série Sherlock BBC.
Post saison 3 de la série.
COVER CRÉÉE PAR @Lun_atique
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John et Sherlock, amis très proches, vivent en coll...
Assis sur la seule chaise qui se trouvait face à la grande table du salon, je fixai le vide, les mains entrelacées, posées sur la table en bois de chêne, un verre rempli et la bouteille tout près.
<< Mycroft, je crois bien que Sherlock est en train de vous dépasser. >>
Ces mots resonnaient encore dans mon crâne. Ce n'était pas un mal, mais avait-il peut être raison ?
<< Vous devriez rencontrer quelqu'un, peut être que cela vous rendrait meilleur vous aussi. >>
Ceux-ci m'avaient blessés. Meilleur ? Meilleur comment ? Pourquoi meilleur ? Comment étais-je en fin de compte ? À vrai dire, je ne le savais pas moi même, seulement... L'impassibilité ? La froideur ? L'ignorance des émotions et sentiments ? Voilà comment je me qualifiais.
Pourtant, ces mots, prononcés par cet inspecteur sonnait différemment dans sa bouche. À croire qu'il voulait me faire comprendre quelque chose, que je ne comprenai pas.
<< vous rendrait meilleur vous aussi. >>
Passant mes mains sur mon visage, mon esprit s'abandonna au passé, lourd et douloureux.
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Je me trouvais aux côtés de mon petit frère, âgé de six ans et moi de quatorze ans. Nous entamions une nouvelle journée, dans la même école. Lui en première année de collège et moi en dernière année.
Tous deux avions la boule au ventre. Non, en fait c'était moi qui l'avait... Eh oui, l'école pour nous n'était pas une joie de vivre. Cependant, chacun l'exprimait à sa manière. Je me terrais dans mon silence et ma solitude, pas vraiment solitude en fait, puisque je passais mes journées avec mon petit frère. Et je recoltais des moqueries.
<< Le grand frère baby-sitter ! Le tarré ! Le malade ! Le fou ! Le bizarre ! >>
Quant à Sherlock, en plus de recevoir des insultes, il se faisait tabasser par plus fort que lui. Je faisais tout pour le garder avec moi, mais je ne pouvais être constamment avec lui. Alors, quand il revenait des toilettes, ou qu'il venait vers moi, dans la cour, sans émettre le moindre mot, mais le visage baigné de larmes, le visage tuméfié, honteux de lui-même, je me sentais coupable, de n'avoir pu, une fois de plus, le protéger.
Même si j'étais son grand frère, je ne savais comment le protéger. Je l'avais promis à maman et à papa. Mais, j'étais différent, comme Sherlock. Et ça, ça ne plaisait pas aux autres. Ils n'aimaient pas les gens différents, bizarres, ils avaient peur, peur de nous. Et pourtant... Et pourtant, c'est nous qui avions peur d'eux. Mais ça, je ne le laissais jamais paraître, contrairement à Sherlock.