° Chapitre 4 °

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/!\ Certaines scènes peuvent hériter la sensibilité de certains.

Violences et descriptions détaillées
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Unknown location, near London

Sherlock's point of view

Après avoir vagabondés ici et là, ils s'étaient posés. Je ne me souvenais plus depuis combien de temps étais-je ici. Deux jours ? Une semaine ? Un mois ? J'avais perdu toute notion du temps.

Vidé de mes forces, je ne me rappelai pas non plus si j'avais mangé ou dormi. Les minutes, les heures, même les jours se ressemblaient. Je me demandais surtout, comment je parvenais à aligner seulement une réflexion tellement mon esprit ne tournait pas rond.

Ils m'avaient tellement fait mal que je ne ressentai quasiment plus la douleur. Elle faisait parti de mon quotidien, je m'y étais donc habitué. Comme la drogue, pour me calmer ou pour être tranquille. Je sombrai ensuite dans un profond sommeil, sans rêves, mais sûrement pas réparateur. Puis, réveillé, j'étais encore plus fatigué.

Ah, que la vie était injuste... Je n'avais pas tué Moriarty. Pourtant j'en payais le prix comme si j'étais responsable de sa mort. Ils voulaient ma mort. Pourquoi ne m'abattaient-ils pas sur le champ ? Ils prenaient simplement un malin plaisir à me faire souffrir, lentement.

En y repensant, si je ne ressentai plus la douleur, c'est parce que je n'étais pas conscient. Je ne me trouvai non plus dans mon palais mental. En effet, je me suis créé un espace fermé, dont seul mon esprit aurait accès. Une sorte d'entre deux.

Je m'y étais réfugié, loin de la douleur et de cette atrocité qu'était la drogue. Je pouvais penser librement. Comment étais-je parvenu à le créer, tandis que mon corps sombrait un peu plus dans les abîmes de l'enfer ?
Sûrement la volonté de vivre ?

Mais à quoi bon ? Pourquoi résister ? Combien de temps tiendrai-je ? Mon cerveau ordonnait à mes fonctions vitales de tenir le coup. Mon esprit en revanche, restait en retrait, protégé dans cet autre moi, ce mur, cette bulle.

Je ne voyais qu'une seule chose. Non, pas chose, mais personne. Une personne. Un homme. Un petit homme. Mon ami, mon seul ami, John, John Watson.

John...

Ce nom résonna dans ma tête comme un écho. Un echo qui me faisait du bien.

John. John John John John...

Meilleurs amis... Il me manquait. J'avais besoin de lui. Je le voulais avec moi, en ce moment, juste lui.

John... Je suis tellement désolé...

Chaque fois, la culpabilité revenait, grignotant un peu plus mon être. Bientôt. Bientôt, je partirai. Cette fois, je ne reviendrai pas. Je ne pouvais pas me défendre. J'étais trop faible. Je le savais. Ils m'avaient eu. Une fois, mais pas deux. Je devais mourir.

Je m'étais peut être réfugié dans mon entre secret, mais mon corps ne l'était pas. Plus le temps passait, plus l'heure arrivait. Je ne tenais qu'à un fil, ma vie ne tenait qu'à un fil.

John... Je sais que je t'ai fait du mal. Je sais que je te l'ai déjà dit. Je suis désolé. John... Pardonne moi... J'ai essayé... Ils ont trouvés comment me maîtriser. J'ai été si bête... John... S'il te plaît... Ne sois pas triste quand je serai parti... John... Mon ami... Oh John... Jamais je n'aurais cru dire ca mais... Mon meilleur ami... Je tiens tellement à toi... Je ne sais pas comment l'interpréter... Mais je sais une chose, c'est que tu me manques... Tellement...

I need your help (Sherlock BBC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant