Chapitre 14

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Quand Lorenzo est arrivé le matin à la villa, il a rencontré la gamine. Il n'a pas du tout compris sa présence, avant de croiser Ivan. Ce dernier lui a expliqué ce qu'il s'est passé.

- Je n'ai jamais compris sa relation avec Sofia. Mais pour une fois, je suis soulagé de savoir qu'elle l'a convaincu de la lui confier. Après marquer cette gamine...

- La relation entre Sofia et la patron constitue une énigme pour moi.

- C'est compliqué à comprendre en effet. C'est la seule avec qui il n'a jamais été violent. Surement parce qu'il ressemblerait à la personne qu'il déteste le plus au monde.

- Que veux-tu dire ?

- Scario a fait à Sofia, ce qu'il fait aux autres filles. Elle était son souffre-douleur. Si il reproduisait ses gestes, elle ne verrait sûrement qu'en lui qu'une autre version de son précédent bourreau. Ce qui fait qu'elle est off limite pour ce côté de lui. C'est une limite inconsciente.

- Pourquoi penses-tu cela ?

- Scario a été son mentor. Il le haïssait pourtant. Il voulait le voir mourir tous les jours. Il ne voulait surtout pas lui ressembler.

- Mais d'un autre côté, il tient beaucoup plus de lui que Mateo. Le destin est cynique. Lorenzo acquiesce en silence, en profitant de sa cigarette. Il pourrait finir avec tu penses ?

- Non.... Il est attaché à elle comme un enfant à son petit chien. Rien de plus. Tu parles d'amour, mais toi-même tu es une énigme. Pourquoi ne pas tenter une relation ? Michelle me parle souvent des filles qui sont grave intéressées par toi dans le clan.

- Aucune n'est assez intéressante.

Lorenzo voit bien au regard de Ivan qu'il ne dit pas tout le fond de sa pensée. Une légère absence réveille sa suspicion.

- Aucune tu es sure ?

- Aucune, lui dit-il d'un ton un peu trop forcé. Lorenzo sent bien qu'il lui ment ou qu'il essaie de se convaincre en même temps que lui. Allons bosser.

Il écrase sa cigarette du pied, avant de lui emprunter le pas. Une longue journée s'annonce devant eux.

Natalia reste dans sa chambre toujours dans l'incompréhension. Il ne lui a rien fait, elle qui pensait qu'il allait la violenter. Il l'a laissée partir et au lieu de la soulager, cela l'inquiète encore plus. On l'ignore même dans la maison. Comme si elle n'existait plus. Elle a rencontré Elisa, nouvelle arrivante. Personne n'a voulu lui expliquer ce que faisait cette gamine dans la maison. Son esprit s'était glacé et elle avait refoulé toutes les pensées qui suggéraient qu'elle venait servir de nouveau souffre douleur à Andres. Pas cette enfant. La petite ne parlait pas. Elle avait cru à un moment même qu'elle était muette, jusqu'à ce qu'elle lui dise son prénom. Elle sentait la peur émaner de chaque parcelle de son être. Encore plus quand Andres était à proximité. Natalia ressent le besoin de la protéger, mais la petite maintient ses distances avec elle également.

Andres frappe dans un sac de sable à un rythme effréné, quand du bruit le force à arrêter ce qu'il fait. Ou plutôt une présence. Elisa la gamine que lui a refourgué Felicio. Elle lui tend docilement une serviette qu'il utilise pour essuyer la sueur qui coule sur son torse. Elle baisse les yeux constamment en sa présence. Elle est dans la villa depuis 3 jours maintenant, pourtant il ne lui semble ne l'avoir jamais entendu parler. Elle se cache à chaque fois qu'il approche. Sofia était censée s'occuper d'elle, il faudra qu'il pense à l'appeler. C'était sa responsabilité maintenant. Il la remercie, il approche sa main de sa joue pour ranger une mèche rebelle et la petite recule immédiatement. La peur se lit dans son regard. Il ne comprend pas pourquoi elle a aussi peur de lui...

Une Femme (Im) brisableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant