Chapitre 28

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Natalia tourne dans sa chambre comme un lion en cage. Elle finit par sortir de la chambre sinon elle risque de devenir folle. Elle s'attend à ce que l'on l'en empêche mais il semble que ce ne soit pas le cas. La maison semble vide. Elle se rend sur le premier balcon à proximité.

- Hé merde, elle jure pour extérioriser sa frustration.

- Une jolie fille ne devrait pas jurer de la sorte, lui dit une voix qu'elle peut facilement reconnaître vu qu'elle vit avec eux depuis un petit moment.

- Bonsoir à toi Mateo.

- Humm, il lui répond avant de fumer à nouveau de sa cigarette. Bonsoir Caramela. Natalia fronce les sourcils à cette appellation. Alors plutôt Natalia ?

- Je préfère. Tu me donnes une taffe ?

- Tu fumes ? On a une petite racaille parmi nous. Il siffle d'admiration avant qu'elle ne lui chaparde le mégot. Il n'aime pas les femmes qui fument.

- Il peut bien se la mettre bien où je pense. Elle fume et cela la détend automatiquement. Il fait déjà assez ce qu'il veut de ma vie comme cela.

- Ohhhh une rébellion dans l'air. J'aime beaucoup ce côté rebelle de ta personne.

- Tu fais quoi ici ? Tu n'es pas avec Rosa ?

- Non. Elle est rentrée chez ses parents pour quelques jours.

- Une bagarre de couple ?

- Un peu d'eau dans le gaz. Mais bon elle n'ira nul part de toute façon. Elle va revenir.

- Tu ne devrais pas dire cela. Sinon tu seras surpris le jour où elle ne supportera plus tes conneries. Tu devrais faire attention à elle, elle t'aime vraiment. Si tu ne l'aimes pas, laisse là partir.

- Tu donnerais le même conseil à Andres ?

- Ce serait bien s'il pouvait me foutre la paix.

Mateo la regarde avec un petit sourire.

- Tu bois ?

- Ça dépend de quoi.

- J'ai l'impression qu'il va te falloir quelque chose de fort. J'ai appris pour ton futur mariage. Je dois te féliciter je suppose. Natalia roule les yeux, ce qui le fait rire de plus belle. Allons dans mon bureau, j'ai du henessy.

- Pourquoi pas ? Ils quittent le balcon. Elle le suit dans les couloirs croisant par moment des hommes. Ils lui lancent vite un regard mais la présence de Mateo les empêche de faire ou dire quoi que ce soit de plus. J'aimerais bien qu'ils arrêtent de me surveiller. Ce n'est pas comme si je peux m'enfuir.

- Tu peux le faire, dit-il avant d'ouvrir la porte de son bureau et de la laisser passer avant lui. Elle se retourne face à lui un regard plein de doute. Il s'assoit et sort la bouteille de liqueur. Il sert deux verres et lui propose d'un geste de la main de s'asseoir. Assieds-toi ma jolie. Tu n'as rien à perdre.

Elle s'installe avec beaucoup d'incompréhension et de doute. Elle ne comprend pas ce qu'il se passe. Elle ne comprend pas où il essaie d'en venir et ce qu'il souhaite lui dire. Est-ce que ce serait un piège ? Est-ce que ce serait un test ? Elle reste sur ses gardes.

- Je sais que c'était ce que Catalina souhaiterait. Quand il parle d'elle son regard se voile quelques instants. Ou aurait souhaité.

- Comment cela ?

- Elle est morte. Tuée par les miens. Tuée par celui que je considérais comme mon frère.

Une Femme (Im) brisableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant