les fautes

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Le temps était laid, c'était inquiétant pour une si belle journée qui s'annonçait. Les vents étaient d'un calme irrationnel. Le soleil cognait et chantonnait de belles chansons accompagnées par la chorale improvisée des oiseaux et des abeilles. 

Mais le temps était affreux, plongé dans une vague de souffrance. Les rues aux alentours étaient macabres à en faire frissonner jusqu'à la crise d'angoisse.


La nuit avait été rude, pleine de maux sans mots.

Il y avait eu un accident de la route devant l'hôpital, entre les foutaises dangereuses et les bagarres nocturnes inutiles. 

Le crissement des pneus avait pu s'entendre à des kilomètres à la ronde. Dans les rues bourgeoises sécurisées et celles délabrées aux odeurs nauséabondes. Aucune n'avait pu se protéger de ses tortures sonores. 

Il y avait eu des hurlements de panique et des pulsions inébranlables. 

L'alcool avait possédé les veines d'un jeune conducteur inconscient du danger. Des rires, de la musique à fond à en faire crever les tympans innocents. Trois secondes à balayer la rue vide, une accélération consentie. Des passagers endormis à l'arrière et tout s'étaient écroulé. 

Sa raison s'était effritée malencontreusement comme un château de sable. La vitesse de la voiture n'avait fait que s'accroître à en perdre toute notion. La cadence s'était faite dangereusement rapide jusqu'à en être ralenti de force.

Des tonneaux, et deux voitures malchanceuses avaient croisé le chemin du jeune fautif. 
Il y avait une enfant dans la troisième bagnole. 
Elle était plus jeune que Wooyoung. 


Wooyoung n'arrivait pas à dormir cette nuit-là, 
de son fauteuil, il avait pris un livre pour se perdre dans ses réflexions, accompagné des étoiles vagabondent. 
Un bruit strident, affolant. Puis un deuxième entre deux bourrasques de vent, plus rudes et déferlantes.
Et d'autres, semblant tous familiers. 

Wooyoung avait tourné la tête et avait tout vu. Sa fenêtre donnait sur cette route maudite et ces trottoirs témoins de grandes tragédies. 

Cette nuit-là, le jeune avait été pris de violents spasmes de panique. Tout était trop familier,
des souvenirs, des flash dont ils ne voulaient revoir.


Alors il était vrai, qu'en ces rares journées de chaleurs, là où l'automne avait détenu l'été, que le temps était le reflet d'un dégoût gigantissime. Il était en deuil, s'en était désolant.

Dommage. 


- Wooyoung, tu devrais manger un peu, déclarait sa mère. 

Celle-ci mordillait sa lèvre d'un œil distrait. Comprenant trop bien que ses supplications ne servaient à rien. 

Sa chemise était froissée, et non ajustée. Les lacets de son père qui se trouvait à côté de sa femme étaient défaits et ses cheveux semblaient plus ébouriffés que d'habitude. 

La journée allait être rude, regrettable pour le jeune garçon. 

- Tes amis vont passer pour te souhaiter un joyeux anniversaire, ça va être une bonne journée.

Personne n'avait pu savoir si elle tentait de convaincre son fils ou elle-même. Il y avait un froid abominable dans la chambre et aucune parole ne semblait efficace pour réchauffer la pièce aux murs blancs. 

puis tout s'écroule |ʷᵒᵒˢᵃᶰOù les histoires vivent. Découvrez maintenant