puis tout s'écroule |ʷᵒᵒˢᵃᶰ

Les hommes ne pleurent pas

- J'ai demandé à tes parents si ça pouvait être moi qui t'aide à te laver aujourd'hui.

- C'est ma mère qui me lave, elle n'aime pas que quelqu'un d'autre le fasse. 

- Elle a pourtant dit oui. 

Eh merde.

- S'il te plait.

- C'est hors de question.

- S'il te plait.

C'était hors de question, 

que San le voit,
que San le regarde. 

Il ne verrait pas Wooyoung

Mais ses cicatrices. 

Ses égratignures. 

Ses coups. 

Son corps fragilisé.

Gravé sur sa peau, le souvenir de ce jour. 

Le souvenir de ce putain d'accident.

- Et pourquoi veux-tu faire ça ?

- J'ai envie de t'aider.

"et moi j'ai envie de pleurer." 

- Tu m'aides déjà beaucoup...

Wooyoung avait raison, et San le savait, il l'aidait déjà bien assez. 

Avec comme preuve les sourires du plus jeunes qui apparaissait plus de plus souvent au fil du temps. 

San savait qu'il ne pouvait pas faire plus, il voulait simplement l'aider. 

Peut-être pas bonté, peut être par culpabilité ou encore par simple gentillesse. Même lui ne le savait pas réellement. 

Ce dernier aurait bien aimé prendre la parole pour tenter de le convaincre une dernière fois mais Wooyoung ne lui en avait pas laissé le temps. 

Venait-il réellement de lui donner son accord ?

San avait soudainement pensé à prendre rendez-vous chez le médecin. 

Avait-il bien entendu ? Ou avait-il seulement son ouïe qui se dégradait ? 

- Me regarde pas comme ça, j'ai dis oui, ne me laisse pas le temps de changer d'avis. 

Ah non,
il avait bien entendu.  

San ne cacha pas sa surprise dû à son changement d'avis si soudain. 

Il n'arrivait même pas à croire lui-même qu'il avait accepté que ce dernier lui fasse sa toilette.

Et c'était d'un pas lent, que San avait emmener Wooyoung vers la petite salle de bain de la chambre d'hôpital. 

Tout était calme. Aucun des deux ne parlaient.
Rien d'inhabituel.

Wooyoung s'était contenté de fermer les yeux, ne voulant pas croiser ceux de San, ne se concentrant que sur le bruit de l'eau qui coulait. 

Elle était trop chaude. 

Il se laissait totalement faire. Il avait l'impression d'être un enfant fragile et se sentait pitoyable. 

Et comme il en avait l'habitude ces derniers jours, Wooyoung n'avait pas trouvé la force de ne pas pleurer. 

Le plus vieux avait très vite remarqué les sanglots du jeune garçon mais avait préféré de pas réagir ni le lui faire remarquer. 

Continuant silencieusement de rincer ses cheveux. 

L'eau coulait le long de son visage et se confondait avec ses larmes. 

Elle était vraiment trop chaude. 

Le temps était vite passé.

Et San avait rapidement séché le jeune homme, l'aidant également à s'habiller. 

C'était seulement dans son lit que Wooyoung remarqua les yeux rougit du plus vieux. 

- Ne pleure pas San....

- Je ne pleure pas.

- Si tu pleures.

- Les hommes ne pleurent pas.

- A croire que tu n'en es pas un.

- A croire que tu n'en es pas un non plus.

- C'est vrai.

- C'est vrai.

- Les hommes ont le droit de pleurer. 

- Oui. 

- Oui.

Oui les hommes pleurent. Tout le monde sait pleurer. Tout le monde peut pleurer.  

Hommes et femmes. 

.... 

Sauf peut-être la secrétaire de l'hôpital. Elle faisait peur. 

Wooyoung était fatigué, et comme d'habitude, à chaque fois qu'il sentait le sommeil l'emportait, il attrapait la main de San. 

- Merci... avait chuchoté San.

- C'est plutôt moi qui devrais te remercier, avait murmuré le plus jeune avant de s'endormir dans un sommeil sans rêve ni cauchemars.

"Ma vie était comme un château de cartes. 

Un simple coup de vent, et tout c'était écroulé. 

Depuis, tu ne cessais de le reconstruire."

⊱ ━━━━.⋅ εïз ⋅.━━━━ ⊰

꒰❀꒱

A b y s s

Ceci est le tout premier chapitre de "Puis tout s'écroule" que j'ai écris. Et pourtant, j'ai galéré à le corriger avant de le poster ^^'. J'ai du mal à croire que je le poste enfin. 

On est arrivé loin dans l'histoire. Je me rend compte qu'on est à plus de la moitié de cette fanfiction... Est ce qu'elle vous plait toujours ? 

Merci de prendre le temps de lire, voter, commenter. Vous êtes incroyable <3