Un charmant alpha (AxO)

8-Parmi les siens...ou pas ?

P.D.V-Falcon

Les événements m'ont un peu refroidi. J'ai quand même causé - sans le savoir - une dispute entre deux meilleurs amis, alors que ça fait à peine un jours et demi que je suis rentré dans leur vie. Je n'ai peut-être rien fait, mais le simple fait de savoir que mon prénom a été nommé dans leur dispute me fait mal. J'aurais largement préféré n'être responsable et au courant de rien, mais à cause de ma curiosité, je sais tout et je ne peux pas faire autrement que d'assumer.

Maintenant, mieux vaut me concentrer sur mes propres problèmes, c'est vrai que j'en ai quand même beaucoup en ce moment. Comme j'ai dit à Simon que je partirai demain dans l'après-midi, je dois me rappeler de l'endroit où nous étions censés aller. Je crois que ça doit être à deux ou trois heures d'ici à pied. J'imagine que ça ne sera pas bien compliqué de m'y rendre. En parlant de retourner sur le camp, je me demande comment ils vont réagir quand ils verront que je suis sain et sauf. Ces retrouvailles seront sûrement intenses en émotions, surtout pour mes meilleurs amis. Connaissant Sofia, elle risque de pleurer en me voyant, et puis Maxence, il sera aussi indifférent qu'un mort. La personne qui ne me hâte pas du tout de retrouver, c'est bien Olivier, mais, j'aimerai néanmoins voir sa tête se décomposer quand il me verra.

Je souris en coin. Je me réjouis déjà de voir sa tête de mort. D'ailleurs, je n'y ai pas pensé, mais et s'ils avaient changé de programme à cause de la course-poursuite ? Ce serai possible qu'ils se soient trompé de chemin dans le feu de l'action. Dans ce cas là, qu'est-ce que je ferai ? Je ne peux pas risquer de revenir ici, même si l'idée ne me déplait pas, il faut que je pense à William qui pourrait très bien venir me découper en morceau sous le toit de son propre meilleur ami.

Non, il faut que je pense positif. C'est quand on pense à tout ça qu'on finit le plus souvent par perdre espoir.

Je me rallonge sur le ventre - parce que franchement qui dors sur le dos ou encore sur le côté - et m'endors au bout de cinq minutes à peine.

Ellipse de la nuit :

Hier soir, j'ai fait part de mes inquiétudes à Simon, comme le bon ami qu'il est, il l'a très bien pris et m'a donné les meilleurs conseils au monde. Il a pris soin de m'informer, que si jamais personne n'était présent au lieu où devrait être le camp, je devrais immédiatement revenir chez lui. Au sujet qui fâche, c'est-à-dire William, Simon m'a dit qu'il s'en occuperai. Autant dire que je ne suis pour le moins rassuré, je crois même que je suis encore plus effrayé à l'idée de laisser Simon gérer tout ça. Mais bon, il est son meilleur ami, il sais probablement quoi faire de lui.

Comme à mon habitude depuis deux jours, je prends mon petit déjeuner en compagnie de Simon, qui essaye de faire la conversation, en vain. Quand il me pose des questions sur mon état d'esprit, je ne répond que très vaguement. Vaguement, c'est le mot parfait à mon avis. Tout est complètement vague dans ma tête. Je pense tellement que je n'arrive pas à trouver de réponses avec du sens.

C'est la première fois que je me met autant de pression. J'ai un mauvais pressentiment qui ne cesse de grandir dans mon ventre, comme une bulle sur le point d'exploser. J'ai l'impression que je vais dans une prison pour oméga, alors que je vais juste retrouver ma famille.

J'écoute d'une oreille distraite la voix de Simon qui ne s'arrête plus depuis tout à l'heure, tandis que mon autre oreille est concentrée sur les tic-tac de l'horloge du salon qui est la seule preuve que le temps ne s'est pas arrêté durant mes réflexions. J'ai si peur que je repousse l'heure du départ comme je le peux dans ma tête.

Mais, comme toute chose arrive en temps et en heure, celle du départ est arrivée.

Je déglutit de peur. Je suis presque horrifié de partir, j'aimerai même m'accrocher à la jambe de Simon pour ne pas avoir à m'en aller. Mon ventre se retourne trop pour que je sois serein à l'idée de partir. Mais, je ne peux pas me dégonfler maintenant, Sofia et les autres m'attendent sûrement.