13-Fiasco total

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P.D.V-Falcon

Pourquoi lui ? Pourquoi le seul alpha dont j'admire la plastique doit être William ? Il y a tellement d'alphas sur Terre, tellement qui errent dans les environs. Alors pourquoi ça doit être cet alpha aussi détestable ?

Je n'ai pas de mot pour décrire mon étonnement. S'il y a bien une personne que je ne soupçonnait pas d'être cet Appolon, c'est bien William.

J'ai envie de me gifler de toutes mes forces. Je suis tellement con, j'aurai dû faire le lien. Mais au lieu de ça, je me suis fait avoir. J'ai même osé me toucher en pensant à cet abruti de première. Mais qu'est-ce qu'il m'ai passé par la tête bon sang ?

William nous jauge tour à tour. Mais, son regard est plus appuyé sur moi que sur les autres. Pendant un instant, j'ai espéré qu'il ai oublié notre rencontre, mais son froncement de sourcils dirigé vers moi me prouve qu'il n'a rien oublié. Je me sens tellement honteux que mes joues s'enflamment.

Je remarque un petit regard intrigué de la part de Sofia mais je fait mine de ne rien voir. Je ne veux surtout 0as qu'elle se fasse des idées à son propos.

- Encore et toujours des omégas..., marmonne William dans un soupir.

Malgré le fait que Simon m'ai prévenu de son comportement irritant, je le trouve arrogant au possible. Il aurait très bien pu se contenter d'un '' Bonjour ''. Je pense que ça aurait ravi tout le petit monde ici présent.

- Parce que tu crois que voir ta tête nous fait plaisir ?, crache Sofia avec dédain.

William qui s'est éloigné de quelques pas vers l'entrée, revient sur ses pas à reculon. Il se rapproche dangereusement de ma meilleure amie et d'un revers de main, il lui attrape le t-shirt.

- Tu n'es qu'une oméga donc reste à ta place.

Peut-être, mais il a oublié que nous sommes quatre contre un, enfin si on compte sur Olivier. Parce qu'il n'a vraiment pas l'air d'être motivé à l'idée d'aider Sofia. Mais je ne lui en veut même pas, sûrement parce que à sa place, j'aurais fait pareil.

Je me lève d'un bond, les nerfs piqués à vif. Si au début, le voir me rendais mal à l'aise, je suis tout à fait en confiance. Je pousse William d'un coup de hanche, tout en repoussant Sofia derrière moi. Elle a beau vouloir se défendre seule, contre un alpha, elle va se faire manger. Alors mieux vaut gagner sans dignité que perdre sans dignité.

William est coriace, enfin j'imagine parce que son gabarit l'indique. Il revient à la charge et me pousse contre le mur. Il me plaque contre celui-ci, et me lance un coup de poing au visage. Et j'ai bel et bien raison. Il est très coriace. J'ai beau avoir confiance en mes capacité musculaires, devant lui j'ai comme un léger doute de m'en sortir vivant. Il réitère ses coups de poing, et les coups de pieds ne tardent pas à venir. Certains se font en pleine tête d'autres dans mon ventre. Je suis presque à bout, seul mes jambes restent intactes, mais je sais que bientôt elles me lâcheront.

Il est sans pitié, il me détruit les membres sans même ressentir une once de culpabilité. Mais je suis tout de même heureux que ce soit moi qu'il frappe. Parce que je m'en serai voulu qu'il s'en prenne à Sofia.

Lorsqu'il semble s'être lassé de mon corps meurtris, il me relâche et je m'écroule contre le sol. Mes yeux peinent à rester ouverts, mes battements de cils sont multiples. J'essaie de rester conscient tant bien que mal, si je m'evanoui maintenant, je ne pourrais pas protéger mes amis.

Je voit la silhouette de William se précipiter sur ma meilleure amie et je crains le pire. Quand le premier coup de poing sabbat sur le visage de Sofia, tout mes membres se mettent à trembler. J'aimerai tant me lever pour remettre ce connard à sa place, mais je ne peux pas. Mes muscles m'ont quittés il y a un moment déjà.

Le deuxième poing ne tarde pas, et à ce moment là, c'est ma vue qui se brouille de larmes. Je voit vaguement les petits corps frêlent de Maxence et Olivier se démener pour limiter les dégâts. Mais un moment plus tard, ils finissent projetés contre le mur. Néanmoins, je suis convaincu qu'il n'y a pas de sang, alors ça me rassure quelque peu en me disant qu'ils ne sont pas morts. Mais rien que cela est trop pour moi, j'ai l'impression de vivre un cauchemar éveillé.

Je ferme les yeux un instants pour ne plus voir cette scène et quelques larmes que je n'arrive plus à contenir, font leurs chemins le long de mes joues. Je rouvre les yeux instantanément quand j'entend les plaintes aiguës de Sofia. J'aimerai tellement pouvoir faire quelque chose, mais malheureusement je suis complètement vidé de toute force physique et mentale.

À force d'assister à de nombreuses minutes de cauchemar, mes pupilles me brûlent. Je tente tant bien que mal de les garder ouvertes afin de ne pas partir, mais il est déjà bien trop tard pour tenter quoi que ce soit.

Mon esprit se déconnecte lentement, tel un murmure. Mes tremblements s'arrêtent, mais mes larmes continuent de couler. Mon visage est complètement baigné de larmes et de morve, c'est juste affreux. J'ai l'impression de vivre ma propre mort. Et dire que c'est parti d'un rien, juste à cause d'une remarque déplacée de cet alpha.

J'en ai marre que notre vie soit en danger à cause des alphas, tout le temps c'est eux qui nous font du mal. C'est aussi à cause d'eux que nous sommes dans la nature. Tout ce que les omégas vivent, c'est à cause des alphas.

Je me sent reprendre de la vigueur. Je me fait un effort incommensurable pour me lever. Mais j'y arrive tout de même. Mes jambes sont flasques, et elles tremblent à chaque pas. Mes pleurs ne s'arrêtent pas pour autant, j'ai même la sensation que plus je suis proche de William et plus mes pleurs redoublent d'intensité.

J'arrive par surprise aux côtés de William et lui assène un coup de pied dans le crâne. Malgré le peu de force qu'il me restait, il s'écroule aux sol. En le voyant ainsi, je repense au corps complètement bleuté de ma meilleure amie. L'effet est immédiat, je me jette sur lui pris d'une rage incontrôlable.

Mes coups sont violents, je ne les comptent plus. Je laisse ma rage s'exprimer comme un peintre laisserai exprimer son art. À un moment je croit apercevoir le crâne de William en sang et mes poings aussi. Mais je suis tellement enragé que je n'arrive même plus à m'arrêter.

J'entends la porte d'entrée claquer contre le mur, mais je continue de le frapper. J'utilise mes dernières forces. Pour mes amis, même Olivier.

Je sent des bras me soulever loin du corps en sang de William, mais je continue tout de même de me débattre et de frapper dans le vide. Je sent l'odeur fine et délicate de Simon, celle qui m'apaise en tant normal mais qui ne sert à rien aujourd'hui. Je l'entend vaguement me murmurer des paroles, mais je n'y comprend rien. Mon esprit est trop loin pour ça.

Je me sent partir, petit à petit la voix de Simon n'est qu'un fin murmure. Mes paupières se referment lentement. La chaleur des bras de Simon se transforme en glace. Mes jambes, qui jusqu'à maintenant se frappait dans le vide, se délectent de toutes énergie et de force. Quant à ma respiration, elle n'est qu'un petit vent frais. Des larmes continuent de glisser abondamment sur mes joues, mais je ne sent pas cette eau froide couler.

Et plus les minutes passent, plus je m'éteint. Jusqu'à ce que je ne vois rien, ni que j'entende des choses aux alentours.

Un charmant alpha (AxO)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant