9-Retrouvailles

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P.D.V-Falcon

Je suis complétement déboussolé. Toujours le fessier par terre, je ne cesse de remémorer ce visage, ce corps. En somme, cet alpha. Jamais il ne m'a été donné de rencontrer quelqu'un de si beau. Malgré le fait qu'il soit si plaisant à regarder, son attitude me débecte. Et puis, ce sentiment de déjà-vu reste toujours aussi présent. J'en suis convaincu à présent, j'ai déjà senti cette odeur si particulière quelque part. Mais, il ne me reste plus qu'à savoir où. 

Je décide de me lever, il ne manquerai plus que je retarde mon arrivée au camp à cause d'un alpha. Je me décrasse les vêtements un minimum, histoire de ne pas être trop sale quand je retrouverai les miens. Je me passe les mains un peu partout, et quand l'une d'elles arrive près de mon entre-jambe, je remarque ce que je n'aurai jamais aimé remarquer. Une bosse déforme mon pantalon. 

La gifle part toute seule, laissant une trainée de picotements désagréables sur ma joue droite. 

Je me désespère moi-même, comment un parfait inconnu peut-il me faire autant d'effet ? Comment puis-je succomber au désir pour un être si désagréable ? Je suis bizarre, tout autant que mes penchants. Je n'aime pas cette attraction, mais alors pas du tout. C'est effrayant et non pas magique comme le disait les anciens. 

Je soupire de déception. Je suis un cas désespéré.

[...]

Je suis soulagé. Enfin qu'au niveau corporel, mais à l'intérieur je me sens sale, vraiment trop sale. 

Je ne sais pas si c'est un mirage, ou si ce sont mes oreilles qui veulent à tout prix réaliser mon désir, mais j'entends un bruit. Pas n'importe lequel, des ruissèlements. Je me hâte vers la source d'eau qui n'est pour le moins imaginaire. Arrivé devant celle-ci, je m'abaisse au niveau de l'eau qui est translucide, et y plonge mes mains en les frottant énergiquement. 

Une fois ma tâche accomplie avec soin, je reprend mon chemin dans un état second. J'ai honte d'avoir fait ce que j'ai fait, ce n'est pourtant pas dans mes habitudes. Peu importe, le mal est déjà fait, je ne peux juste que tenter d'effacer cela de ma mémoire. 

Ellipse d'une heure :

Je me retrouve dans une plaine, une du même genre que celle du village de Simon, mais sans les petites maisonnettes la recouvrant. À mon avis, je ne dois pas être bien loin du camp. Je prends quand même le temps de sortir le plan de mon sac pour vérifier si je suis toujours sur la bonne route. Je n'ai jamais été un as pour lire une carte, mais je suis sûr que selon la carte, je dois marcher sur environ une centaines de mètres avant de voir le camp sur ma gauche. Parfait.

Je me remet en route, puis comme je l'ai dit, après avoir parcouru une centaines de mètres environ, mes oreilles perçoivent des bruits, ou plutôt des cris d'enfants surexcités. Je me met à sourire comme un imbécile. Ça y est, me revoici chez moi. Une larme solitaire coule sur ma joue, et avec un air heureux mais toutefois nostalgique, je la regarde s'échouer puis s'enfoncer dans la terre.

Mon sourire ne se fane toujours pas, je suis sur un petit nuage si je puis dire. Je me laisse porter par mes émotions. Malgré l'appréhension qui m'habite, je me met à courir comme un fou jusqu'à mon camp. Je franchis la petite barrière qui délimite la zone sur laquelle s'étend le camp, puis, toujours en courant, je regagne la petite cour.

Je m'arrête, un instant pour observer tout ce qui se déroule autour de moi. Les enfants qui jouent dans l'espace qui est considéré comme une aire de jeu tandis que les anciens discutent - probablement de politique. Les tentes sont ancrées dans le sol, je reconnais même celle dans laquelle je dormais avec Sofia. En somme, tout est comme avant, toutes les habitudes qu'avait le camp avant mon départ sont restés les même. Je me sens tout de suite plus léger. Ce n'est pas du tout l'un des multiples scénarios que je me suis imaginé il y a peu. Au contraire, tout semble si normal. Tellement normal, que ça sonne faux.

Un charmant alpha (AxO)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant