Un charmant alpha (AxO)

28-Rien n'est perdu

P.D.V-Falcon

Quelle drôle de façon de se réveiller. S'en est presque hilarant, mais je ne le dirai pas parce que cette situation ne me met pas en valeur. Mes deux clowns préférés sont venus nous rendre visite ce matin en compagnie de Simon. Je dormait toujours à ce moment là, alors, selon les dire de Max, William leur a proposé d'aller me réveiller. La question a été vite répondue car ils ont accepté. Mais seulement, au lieu de me réveiller normalement comme le ferai de vrais amis, ils ont rempli un sceau d'eau qu'ils m'ont renversé sur la tête. Ils riaient comme des diables, et ils avaient raison de rire autant car en me voyant de le miroir je me suis moqué de moi-même. 

Je suis trempé, et ne parlons pas du lit. Ils n'ont vraiment pas l'air de savoir que je partage le même lit que William, sinon ils n'auraient pas osé. Enfin, ça, ça reste à prouver.

L'heure n'est plus aux réflexion douteuses, je dois impérativement prendre une douche.

Je noue ma serviette autour de ma taille et sors de la douche. Cette douche m'a comme hypnotisé, j'ai l'impression d'être une guimauve sur le feu. Je rentre dans la chambre en retenant mon sourire, puis referme la porte derrière moi. Sauf qu'un individu nommé William est debout en plein milieu de la chambre. Je rougit et alors que je m'apprêtais à sortir, il me retiens.

- T'es presque nu je te rappelles. Alors à part te ridiculiser devant tes amis, je doute que tu récolte quelque chose. Et de plus, ce n'est pas le moment de faire le pudique alors qu'il y a deux semaines tu te trémoussais contre moi entièrement nu., déclare t-il d'un ton calme.

Si je ne suis pas aussi rouge que Sofia quand elle pète un câble, c'est un miracle. Je n'ai pas honte de ce que j'ai fais la dernière fois, mais je suis atrocement gêné. Le fait qu'il me le fasse remarqué change la donne. 

Depuis ce fameux matin, William s'évertue a creuser un fossé entre nous. Fossé qui n'a même plus le mérite de s'appeler ainsi ; c'est un canyon qu'il y a entre nous. Ce canyon, il le creuse seul lui et sa conscience. Je ne veux absolument pas m'éloigner de lui, ce serai vraiment trop facile.

Je me suis rendu compte au fil des jours, que des sentiments pour lui se sont créé. Je ne saurais dire si je l'aime, mais je sais qu'il m'attire en quelques sortes. Seulement, lui, il a l'air imperturbable dans son rôle. Il continue de m'éviter avec soin. Il ne me parle que si nécessaire et je veux dire par là, seulement lorsque qu'il nous appelle pour dîner. Selon lui, tout les autres repas de la journée sont inutile. Mais nous avons tous compris que ce n'était que pour éviter de me parler. Autant avouer que tout ce petit jeu m'agace, donc je continue de lui effleurer la peau quelque fois, en espérant vainement qu'il réagisse à mes touchers. Mais comme je l'ai déjà dit, il reste aussi fermé que les vieux aigris du camp. Alors ça fait un peu plus de deux jours que je réduis mes touchers. Je n'ai pas envie qu'il finisse par me détester plus que maintenant. Et de plus, je ne suis pas un jouet, alors si il ne veut pas de moi, je ne vois pas de raison pour continuer de lui courir après. Surtout qu'au final, c'est moi qui finira sûrement blessé.

- C'est quand que tu vas te bouger ?

- O-oui... J'étais juste dans mes pensées...

Malgré tout mon petit discours de tout à l'heure, je n'arrive néanmoins pas à répondre normalement lorsqu'il me parle.

Il me sourit gentiment et pour une fois, je crois bien qu'il est sincère.

- Arrête de penser à moi ça me fais peur.

Si il continue je vais finir grillé sur place. Des réflexions comme celle-ci, j'en ai droit à beaucoup. Et j'ai tellement envie de m'enterrer quand ça arrive. Alors je prends la solution la plus simple qui s'offre à moi ; la fuite.