Un charmant alpha (AxO)

2-Rencontre

P.D.V-Falcon

Je décide de marcher. Pour aller où ? Je ne sais pas. Je me suis dit que peut-être qu'en marchant, je retrouverais le camp ou quelqu'un, et prions pour que ce soit un oméga.

Je continue de marcher lentement comme si je découvre l'endroit - ce qui n'est pas totalement faux - mais je commence à avoir faim. Je savais déjà que je ne pourrais pas survivre sans nourriture, mais je dois faire avec, c'est Maxence qui à pris mon sac pour ne pas ralentir le groupe. Ça m'apprendra à ne pas faire les choses moi-même. Maintenant, je me retrouve pommé au beau milieu de nul part, mon sac entre les douces mains de mon meilleur ami qui doit sûrement vivre sa meilleure vie sans moi. Quelle vie de merde j'ai. En plus, ce n'est pas ici que j'aurais une chance d'engloutir quoi que ce soit. Je souffle d'exaspération, pourvu que je puisse m'en sortir. À défaut de retrouver mon camp, je préfère au moins en trouver un tout court, cela m'aiderai dans ma situation. 

Le temps passe, au même rythme que mes pieds foulent le sol désespérément. Au cours de ma longue marche, je me suis demandé si Sofia et Maxence sont en sécurité. Même si je suppose grandement que oui. Ils ne sont pas assez bête pour se perdre en pleine forêt... Je me suis même demandé comment allait Olivier. Son sort ne me préoccupe pas tant que ça, mais le petit diable dans ma tête espère qu'Olivier se soit fait capturé. J'ai esquissé un demi-sourire à cette pensée, c'est vrai que ce n'est pas tout les jours qu'il y a une probabilité qu'il se fasse avoir par ces alphas.

Il commence à se faire tard, enfin ce n'est que des suppositions au vu de la pâleur du ciel. Heureusement pour moi, au camp nous avons appris à comment réagir dans ces situations extrêmes. On a aussi appris à cuisiner ou à chasser. On nous a fait tout un briefing sur les choses comestibles dans la nature, mais comme un idiot, j'ai préféré répondre aux pics pas très glorieux d'Olivier que d'écouter. Résultat des courses, je vais mourir de faim dans cette forêt. 

Bien évidemment, à défaut de pouvoir manger, je pourrais savoir l'heure. Super utile dites-donc...
Bon, c'est déjà mieux que rien du tout. Je me cherche un bâton assez dur et résistant pour ne pas qu'il ai du mal à rentrer dans le sol. Puis, je m'accroupis et commence ce qu'on m'a appris à faire. Je débusque un parcelle de terre assez lisse pour ne pas qu'il y est de bosse. Je plante mon bâton dans le sol, avant de vérifier qu'il est à la bonne taille. Son ombre se projette sur le sol. Je me retourne et cherche une petite pierre pour marquer l'extrémité de l'ombre. Normalement, il me reste plus qu'à lire par rapport au bâton et à l'ombre. Je dis bien normalement, parce que autrement je me plante le bâton dans le crâne.

Il est quatorze heures. Autrement dit, ça fait quatre heures que je tourne en rond tel un idiot. Je me frappe le crâne. Quand est-ce que je serai doté du sens de l'orientation ?

Je tourne la tête, et vois une souche. Parfait, je pourrais au moins me reposer quelques secondes. Comme si la chance était de mon côté, juste derrière la souche se tient fièrement un arbre dont le tronc est assez solide pour supporter le poids de mon dos. Merci dame nature.

Je cours m'y asseoir comme le désespéré que je suis. Je pourrais presque me croire dans mon lit si seulement je ne sentais pas le mort. Déjà que l'odeur de la forêt n'est pas super agréable, il faut que je supporte ma propre odeur corporelle. Si avec ça je ne décède pas, on pourra dire que je suis invincible.

Paisiblement assis sur ma souche de roi, je ferme les yeux dans l'unique but de me détendre. Seulement, mes narines se mettent à renifler seules l'odeur d'un alpha. Contrairement à moi, il ne pue pas. Et encore heureux, sinon je mourrirai deux fois plus vite. J'entends des craquements de brindilles, pour le moins rassurants. J'ai plus l'impression d'être oppressé par ses signes qu'un alpha est bel et bien présent, que de me reposer seul sur ma souche adorée.