48- Un peu d'épices

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P.D.V-Falcon

Après le dîner, comme à notre habitude, Olivier et moi avons décidés de faire la vaisselle. Un chiffon en main, je le regarde laver les assiettes. Ce genre de moments sont aussi agréables que désagréables. On ne se dit rien de bien important, parfois on ne dit rien du tout. Mais aujourd'hui, on ne se regarde même plus. Tout deux sommes inquiets à propos de William.

Il y a quatre jours, mon alpha avait décidé de rendre visite à sa sœur pendant un week-end entier. L'idée, c'était qu'il l'a remercie d'avoir été là pour lui quand je ne l'étais pas. Le week-end s'était déroulé à merveille, du côté d'Éléonore et du nôtre. Seulement, ce matin, aucune trace de William. Pareil pour Éléonore. Leur disparition simultanée nous a laissé à la gorge un arrière goût d'il y a quelques semaines quand c'était moi qui disparaissait. J'essaie, en vain, de ne pas trop m'inquièter. Ils doivent sûrement être en route, ou avoir un soucis. Du moins, c'est que nous essayons de nous convaincre.

Olivier me tend la dernière assiette, que j'essuie puis pose dans le rangement à vaisselle. Je ne sais toujours pas quoi lui dire, rien qu'en observant son dos affaissé, ça me repousse l'idée de lui parler de mon alpha. Il s'essuie les mains à la hâte dans un des torchons de la cuisine, quittant celle-ci sans le moindre mot à mon égard.
Je me retrouve complètement perdu avec mes pensées. Et Olivier lui, ne semble pas de meilleure humeur que moi.
C'est presque comme s'il évitait à tout prix le sujet.

Il fait bien de le faire, à vrai dire, moi non plus je n'ai pas envie de lui partager mon inquiétude. Et si c'était une fausse alerte, ce serait ridicule. J'imite mon ami, et quitte la cuisine à mon tour.

Je m'étais promis que ce soir, dès l'arrivée de 'liam, je lui avouerais tout. Sur ma captivité, mon corps et ses incapacités. Je suis effrayé à l'idée qu'il le sache, on ne sait jamais comment il pourrait réagir à ces annonces. Je ne suis pas encore totalement habitué à la présence câline de William, elle me paraît éphémère.
Alors, s'il l'est encore à son retour, j'en profiterait pour tout lui confesser.

Pour l'heure, je me contente d'aller dans notre chambre, là où son odeur sur l'oreiller n'a toujours pas disparu.

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Dix-neuf heures quarante six, William est enfin de retour. Physiquement, il se porte comme un dieu, mentalement, il dépêrit un peu. Il est silencieux, presque muet. En guise de salut, il m'a simplement embrassé le front, avant de se jeter à plat ventre sur notre lit. Je ne cherche pas plus que ça à lui poser des questions, il ne l'a pas fait pour moi, et je dois respecter sa vie privée. Il m'en parlera, comme moi je lui parlerais de mes ennuis. Pas aujourd'hui, demain. Il faut qu'il soit d'attaque à pouvoir entendre tout ça.

Je lui prodigue quelques caresses sur le dos, des baisers au creux de son cou. Et même avec ça, il ne se démord pas. Sa respiration s'affaiblit, ne devenant plus qu'un fin soupir à chaque touché. Je décide donc de m'allonger auprès de lui, en nichant ma tête dans son cou. Je n'ai pas besoin qu'il parle, pour savoir qu'il l'apprécie. En retour, un de ses bras vient s'emparer de mes hanches, et me rapproche un peu plus de son corps bouillant.
Satisfait, je fais pivoter son visage face à moi, et embrasse goulument ses lèvres. Il ne lui en faut pas plus pour suivre la cadence. Il mordille mes lippes passionnément, d'une douceur telle qu'on pourrait croire à découvrir un trésor. Sa main libre s'accroche à ma joue, qu'il caresse de son pouce en mouvements circulaires. Je soupire d'aise sous tant d'habilité. William ne me laisse pas le temps de m'esclaffer, qu'il me surplombe entièrement de son corps, rythmant ses coups de bassins à la fréquence des miens. Je ne tient plus en place, mon cerveau ne peut plus réfléchir. Un gémissement obscène s'échappe de mes lèvres, déclanchant un fin sourire à mon alpha.

- Tu es adorable Falcon, une véritable petite vierge.

Il se moque de moi sans aucune gêne, sans pour autant arrêter ses assaux de baisers. Ses mains non plus, ne restent pas sages. Alors que les miennes ne se concentrent uniquement sur ses cheveux ondulés, les siennes aggripent chaque partie de ma peau, centimètres par centimètres pour mieux me faire perdre la tête. Tout mes gémissements s'envolent à son oreille, à mesure que je me sens approcher de la jouissance. William s'arrête subitement dans ses gestes quand il me sens à ma limite.

- Aujourd'hui, je me préoccupe que de ton plaisir.

Il cueille mes lèvres de cette façon si halechante qu'il a de le faire. Mon regard vague glisse sur son visage, exctasique. Je pourrait tuer pour cette expression digne des plus excitantes. Ses lèvres collent sur moi des milliers de baisers, allant de mon cou à mon bas ventre. Quand il arrive aux bordures de mon jogging, il l'enlève à la hâte, tirant mon caleçon avec. Je me retrouve nu comme un vers devant lui, alors qu'il porte encore ses habits de la journée. Mécontent par ce détail, je lui ôte son pantalon, ainsi que son t-shirt, que j'envoie valser quelque part dans la pièce. William remonte à mon oreille, pour y glisser à quel point il me trouve désirable, beau, et tout les autres compliments qu'il peut trouver à mon égard.
Il est tout à fait charmant.

J'attrape sa nuque, et retrouve ses lèvres pleines que je me plais à embrasser sans relâche. Entre ses bras, je me sens désiré, aimé, admiré. Comme si son pouvoir à lui était de me rendre plus beau, chaque jour suivant l'autre. Je l'aime tellement que mon cœur ne sait plus en dire les mots.
Sans attendre plus longtemps, mon alpha se décide à rejoindre de nouveau mon bas-ventre, jusqu'à l'intérieur de mes cuisses. J'endure les morsures, les baisers, les caresses, n'ayant aucun répit.
J'atteins l'extase, en sentant ses lèvres chaudes autour de mon sexe. William n'est pas doué à ça, au contraire, il me fait voler au septième ciel. Ma tête ne peut que partir à la renverse, tandis que mes hanches se mouvent, témoignant du plaisir qui me traverse.

-' liam... Arrête...

Mais il ne m'écoute pas, et souris autour de ma verge. Je viens finalement sur sa langue. William ne se fait pas prier pour m'offrir un spectacle obscène de lui avalant ma semence. Je tourne au rouge pivoine.

- T'es qu'un porc William ! je m'exclame en lui balançant mon oreiller à la figure.

- Dis celui qui a un visage totalement débridé au lit.

Son rire enveloppe la pièce de sa clarté, alors que de moi, il ne reste plus que la honte d'avoir été aussi... libertain. Mon alpha finit par s'allonger à mes côtés, me prennant dans ses bras. Je souris de manière espiègle, en sentant son érection buter contre ma cuisse. J'ai soudainement envie de lui rendre au centuple tout le plaisir qu'il m'a accordé.

- Tu comptes vraiment t'endormir dans cet état ?

Il plonge son regard bleuté dans le mien, un sourire au coin des lèvres.

- Ouaip, c'est ton jour, pas le mien.

Je lève les yeux au ciel.

- Aller, moi aussi je veux t'aider, quémande-je avec malice.

Je n'attends pas plus de réponses pour glisser lentement ma main à travers son caleçon. Après quelques plaintes, William s'abandonne à mes caresses et ferme les yeux. Je continue mon manège jusqu'à ce que je sente son sexe pulser entre mes mains. Ce n'est sûrement pas aussi bon qu'une fellation, mais ça fera l'affaire cette fois-ci.

J'attrape un mouchoir sur la table de chevet, et essuie ma main. Fier de moi, j'embrasse 'liam avec ferveur pour la énième fois de la soirée. Je crois bien que c'est le meilleur cadeau qu'il ait pu me faire depuis que nous sortons ensemble.









Je pourrais tuer pour cet alpha...

Un charmant alpha (AxO)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant