P.D.V-Falcon
Je pense certainement être dans un monde parallèle au notre. On parle bien du Olivier que nous connaissons tous. Oui, celui qui est prétentieux et qui ne pense qu'à sa petite personne. Alors, qu'il hésite à croupir dans cette endroit immonde, et partir vers une vie meilleure avec nous, est juste impensable. Mais pourtant, aujourd'hui il est en train de le faire. Est-ce-que les dinosaures ont refait surface ? Est-ce la fin du monde ? Je pense que même la fin du monde ne peut égaler ce changement de comportement si brusque. Je n'ai même plus de mots pour décrire mon incompréhension. Quelle autre surprise pourra-t-il me faire aujourd'hui ?
- Je...
- Je ne sais pas Falcon., répète-il pour m'assurer que ce n'est pas une blague.
- Mais pourquoi bon sang !?
- Je ne sais pas..., répète t-il comme s'il a appris cette phrase par cœur.
Je ne changerai pas d'avis, Olivier partira avec nous et ce peu importe s'il est d'accord avec ça. Il est hors de question qu'il reste ici. Si il faut que je le traine par les pieds pour qu'il sorte d'ici, je le ferai. Les ordures aussi méritent un peu de compassion parfois.
- Je commence à en avoir marre de tes conneries ! Tu vas me suivre un point c'est tout. Et si tu ne sors pas de tes propres moyen de cette tente. C'est moi, qui te torture. Et tu risqueras de vouloir sortir à grande enjambées de cette putain de tente. Suis-je clair là dessus !?
Il lâche un petit hoquet de surprise, mais se reprends bien vite. Il hoche craintivement la tête tout en fuyant mon regard.
- Bien. Maintenant tu vas te laver, prendre des vêtements propres et décents, et après rejoins-nous dans notre tente. Compris ?
- Oui...
Sans un mot de plus, ni un regard en ma direction, Olivier s'en va en courant. Je me demande pourquoi il ne s'est pas enfui alors qu'il n'a pas été attaché ? Normalement, quelqu'un de censé tenterai de s'enfuir même si il reste un risque. Enfin, ce n'est que ma vision des choses.
Olivier me laisse dubitatif. C'est bien la première fois que je le voit aussi désappointé. Ce n'est pas que j'apprécie cette vision, mais, dans cet état, il est beaucoup plus agréable que le Olivier que nous devons supporter à longueur de temps. Peut-être que si il fait des efforts, il pourra devenir quelqu'un de bien ? Et même mon ami ? Qui sais, tout peut arriver.
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Nous sommes au complet. Bientôt nous devrons partir, tirer un trait sur le camp, et les omégas qu'il contient, quitter ces personnes en qui, nous avions une confiance aveugle mais qui sont les mêmes qui nous chassent en ce jour. Je n'ai jamais réellement été nostalgique, mais, à chaque fois qu'un déplacement a lieu, je me remémore les meilleurs comme les pires instants. C'est toujours bien de se rappeler de tout ce qui nous a offert un sourire sincère.
Même quand on changeais de camp, je faisais toujours face à cette nostalgie. Peut-être que six jours n'est pas beaucoup pour certains, mais pour nous tous - les membres du clan inclus - , c'est beaucoup. Chaque rire reste gravé dans chaque mémoire. Chaque personne qui nous quittait, reste encore dans nos cœurs. Je crois que c'est le seul point positif que je peux apporter au camp à présent.
Ils ont été horribles ces deux derniers jours, mais cela n'empêche pas que nous soyons unis. Nous sommes une population comme une autre. Seulement, notre sort est malheureux. Nous sommes forcés à fuir. On fuit pour nous protéger de l'emprise des alphas qui est devenue avec le temps, trop puissante, trop destructrice. Rare sont les alphas qui considèrent encore les omégas comme leur égal ou comme une population. La plupart du temps, nous sommes vus comme des sauvages, des jouets ou encore des poules pondeuses.
C'est dur pour nous tous de se faire rabaisser rien qu'à cela en permanence, mais aucun d'entre nous n'osera le dire un jour. Fuir a été notre choix, notre manière d'échapper à toute cette discorde, alors, si nous osons exprimer nos peines, des alphas ou bêtas diront que nous ne sommes pas légitimes de nous plaindre. De toute façon, nous plaindre ne servirai à rien. Tout simplement parce que ne nous écoutera pas. La parole d'un ou plusieurs omégas ne vaut rien face à tout un régiment d'alphas.
Cette obligation à nous taire nous a fait développer un système d'auto-défense. Voyez-le comme une carapace qui nous empêche de montrer notre désarroi. Seulement, je suis convaincu que cette carapace nous mènera à notre perte si nous ne faisons rien. Je sais aussi que personne n'osera s'en départir, car nous avons pratiquement tous perdu espoir. Cela fait quand même quinze ans que nous luttons pour nos droits, mais que rien ne joue en notre faveur. Les années ne font que passer, sans que la situation ne change.
Heureusement, il y a toujours un espoir quelque part. Cette espoir, moi je le garde. J'en suis sûr qu'un jour j'arriverai à prouver que tout peux changer. C'est ma destinée.
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Le chapitre d'aujourd'hui est court, je vous l'accorde mais je tenais à le partager. Je ne suis pas ici pour ça seulement. Ce chapitre est l'avant-dernier avant une pause de 3 semaines
Kiwi
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Un charmant alpha (AxO)
RomanceUn jour, du a une loi en défaveur des omégas, ceux-ci décidèrent de se révolter. Ils voyageaient de pays en pays, de ville en ville, de forêts en forêt pour échapper aux pouvoirs des alphas. Falcon un jeune oméga, à la beauté immaculée, parcourait l...