10-Un nouveau départ

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P.D.V-Falcon

Cette journée se dégrade à chaque instants. Peut-on faire pire comme journée ? Pour réponse, je pense que non. Entre Simon que j'ai perdu, les regards franchement dégoûté des autres, et leur annonce inattendue, je ne pense pas qu'on puisse faire pire. Cette journée va de surprise en surprise, ou dois-je plutôt dire de déception en déception.

J'ai la mine déconfite. Plus rien ne semble exister à part ce bourdonnement sourd dans mes oreilles. Chaque mot, est comme une flèche en plein cœur. Est-ce-que ça va s'arrêter ?

Je sais que les explications, qui me seront donnés par mes meilleurs amis me briseront le cœur, mais je doit le savoir. Savoir dans quel déni je vis. Je ne suis même plus en état de réfléchir. Mon cerveau s'est déconnecté à la seconde où ces quelques mots se sont échappés de la bouche de Maxence. Ou si ce n'est depuis bien avant. Mon visage, lui, a perdu de sa couleur. Mon corps est peut-être là physiquement, mais mentalement, je suis comme une étoile filante dans la pénombre.

Ces explications je les attend de pied ferme. Elles détruiront peut-être le peu de neurones que je possède, mais c'est pour la bonne cause. C'est toujours pour la bonne cause.

- Fal, tu dois nous faire confiance. On aimerait tout les deux t'offrir un meilleur accueil mais si on pouvait faire autrement crois moi on l'aurais déjà fait !

Je ne répond pas. J'attend ces explications, mais ils ne sont visiblement pas du même avis que moi, souhaitant tourner autour du pot.

- Je...Oui il faut qu'on parte ! Euh...Cédric nous en a donné l'autorisation..., bégaie Maxence.

Je n'y croit pas un instant. Il ment. Maxence ne bégaie que lorsqu'il ment ou cache quelque chose. Il n'est pas doué pour mentir, en vérité, on peut lire en lui comme dans un livre ouvert. Et de plus, Cédric, le père d'Olivier, ne nous laisse même pas approcher à moins de deux mètres de l'entrée. Alors, n'en parlons pas pour quitter le camp ne serait-ce que deux pauvre minutes.

- Max, la vraie version.

Sofia rit, mais je lui lance un regard noir. Elle ravale brusquement son rire, ce qui lui fait presque s'étouffer avec sa propre salive. Je lève les yeux aux ciels, ils m'agacent. 

-Je vous demande pas la lune là ! Expliquez moi tout ce merdier dans lequel je me suis fourré !

Dans le ton que j'ai emprunté, on ressent bien toute ma frustration. Non seulement je n'ai pas les réponses demandées, ils souhaitent m'embobiner dans leurs mensonges abracadabrants.  Je commence à en avoir marre. Je n'ai jamais été doué pour maitriser mon self-control, et ils le savent bien, alors si dans quelques secondes leur bouche restent toujours aussi pincées, j'exploserai. 

- O-oui... Pour commencer, je te demande de jurer de ne pas t'énerver., commence timidement Sofia en adoucissant sa voix. 

Bien sur que non ! Cette phrase est la définition de l'énervement. Malheureusement, je dois me contenter de serrer mes poings, car il me faut des réponses. D'un bref grognement de ma part, je lui fait croire que j'en fais la promesse.

- Bien... Euh... Non il faut que tu jures de pas m'arracher la tête !

- So' je t'assures que si tu continues, je t'arrache la tête pour de bon ! 

Elle me fait les gros yeux, mais mon regard la dissuade de toute résistance inutile. De toute façon, peu importe le temps que ça prendra, je ne sortirai pas d'ici tant que je ne connaitrais pas toute la vérité. 

- Okay, okay... Mais... Tu peux quand même le jurer ?

- Pfff... Tu sais c'est bien parce que...

Un charmant alpha (AxO)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant