24-Restart

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P.D.V-Falcon

Le silence, est en général, doux et apaisant. Réconfortant pour certains. Ou encore aussi fin que la brise du matin. Il s'infiltre dans toutes les parcelles de notre âme, et termine sa course dans nos cœurs meurtris. Il se veut patient, et aussi doux que le coton. Il panse nos blessures et les parsèment de doux baisers. Sa seule et unique présence, nous rassures par ses mots doux silencieux et par sa nature câline.

Mais cette fois-ci, il est monotone. Pas très étonnent quand l'on sait qui me sert de compagne. Pour être honnête, j'en ai presque rien à faire qu'il ne me parle pas, après tout, je n'ai pas accepté de venir chez lui pour lui. D'ailleurs, je ne sais même pas qu'est-ce qui m'est passé par la tête. Mais bon, maintenant, je suis en train de subir les concéquences de mon choix plutôt désastreux et précipité. À vrai dire, je suis le seul et l'unique responsable, alors mieux vaut assumer jusqu'au bout ma connerie.

Je trébuche sur un des nombreux petits cailloux qui grugent le sol mais je me rattrape au dernier moment sur un pied. Je soupire de soulagement et replace mon sac sur mes épaules. Il est vachement lourd. Je me remet en marche en suivant William ni de près, ni de loin. C'est bien sûr qu'il ne prend même pas la peine de vérifier que je suis toujours en vie ou pas. Je suis pratiquement sûr qu'il a entendu ma demi-chute. Cet alpha m'exaspère, je suis plutôt du genre à laisser des chances, mais lui il n'en mérite aucune. Je n'ai toujours pas oublier ce qu'il nous a fait à mes amis et moi mais comme j'ai pu lui faire payer, je considère que la balle est au centre. Ceci dit, s'il propose d'être mon ami, ce n'est pas pour autant que j'accepterai. Enfin bon, connaissant William, ce sera sûrement dans mes plus grands rêves que j'aurai droit à un tel scénario.

Dix minutes plus tard, nous marchons toujours vers sa maison qui m'est tout à fait inconnue. Sachant que William avait couru jusqu'à chez Simon, il n'avait pas pris sa voiture, par conséquent nous devons marcher jusqu'à chez lui. Parfois, je l'entend rire pour lui-même, à croire qu'il est encore plus cinglé que je ne le pensais. J'ai même remarqué qu'il souriait, ça m'a étonné mais j'avoue que sa bouille était juste trop mignonne. Pardon ? Faisons comme si je n'avais rien dit. Certes quand il sourit il est plus beau mais pas de là à être mignon. Enfin, je crois.

Je crois comprendre pourquoi William rit seul depuis tout à l'heure. Nous ne cessons de tourner en rond. J'ai remarqué que plusieurs fois il prenait des  '' chemins '' bizzare et surtout qu'ils étaient très similaires.

- T'as assez fini de nous faire tourner en rond ?, demande-je d'un ton calme pour lui faire croire qu'avoir perdu trente minutes à souffrir ne m'atteint pas.

Il sourit.

- Contente toi de marcher on est pas encore arriver., dit-il simplement.

- Tu te fiches de moi ?

Il se mord l'intérieur de la joue, sûrement pour ne pas rigoler et lâche :

- Sûrement oui.

Je lui lance un regard meurtrier et il fini par arrêter de marcher pour mon plus grand bonheur. Je jette mon sac sur le sol et prend appui sur mes genoux pour souffler. Ça, se sont les vieilles habitudes des égries du camp. Je retiens une grimace de dégoût à cette constation et change vite de position. Même leurs petites manies me débectent.

- Ma maison est là-bas.

Je relève le regard vers sa personne que j'avais littéralement oublié l'espace d'un instant. J'acquiesce et récupére mon sac au sol d'une main. Je le suis sur la plaine déserte et bizzarement, je remarque que les alphas aussi peuvent habiter près des forêts. Je n'y avait pas vraiment fait attention, mais Simon et William habitent tous les deux près de la nature et surtout assez loin de la ville. Pour Simon, je sais qu'il ne supportait pas la ville et le vacarne qui y réside, mais qu'en est-il de William ? Peut-être qu'il aime juste la nature ou qu'il a juste voulu suivre son ami. J'en sais vraiment rien.

Un charmant alpha (AxO)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant