détour par New York

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Hermione courrait à travers un labyrinthe fait de hauts murs de pierres froides. La voix de Drago résonnait entre les couloirs sombres. Il appelait inlassablement son nom. Hermione courrait au point où ses poumons brûlaient dans sa poitrine.

- Maman.

Hermione s'éveilla en sursaut. Le même cauchemar depuis presque un mois. Un cauchemar que seule Rose pouvait interrompre. Hermione prit la petite fille contre sa poitrine. L'enfant se glissa sous les draps de sa mère. 

Scorpius ne tarda pas plus de quelques secondes pour ressentir l'angoisse de sa sœur. Il rejoignit les deux femmes de sa maison dans la chambre maternelle, et se faufila auprès de Rose.

Hermione serra ses deux enfants contre elle, humant leur doux parfum de leurs peaux de bébé. Son rythme cardiaque s'adoucît et sa respiration se cala sur celle des deux petits morceaux d'humains blottis contre sa poitrine. Elle ferma son esprit à Rose.

Vous pouvez le sentir, n'est-ce pas ?

Papa va faire son retour.

Hermione serra un peu plus fort ses deux enfants.

Quel genre d'ouragan va-t-il apporter avec lui ?

***

Pansy but le fond de son café d'une traite et soupira en s'étalant de tout son long sur son canapé de cuir rouge.

Blaise ouvrit la porte de l'appartement, sans avoir préalablement frappé, en sifflotant l'air d'une chanson pop moldue, le bras rempli de sac en craft brun contenant des chips, popcorn micro-ondable, chocolat en poudre et le DVD des Minions.

La bonne humeur de son meilleur ami lui faisait déjà mal au crâne.

- Pas les Minions. Pas les Minions encore une fois.

- C'est tout ce qu'ils veulent regarder.

Pansy ne broncha pas et préféra garder la pensée, que Blaise aimait plus les Minions que ce que Scorpius et Rose n'aimaient réellement ce stupide dessin animé, pour elle.

- Toujours pas de nouvelles de lui  ?

Le métis se raidit quelque peu et Pansy hocha négativement la tête.

- Il est toujours aux Etats-Unis. Il m'a envoyé un hibou il y a deux jours. Il me préviendra quand il rentrera.

- Je suppose qu'Hermione n'a pas reçu d'hibou, elle.

- Arrête. Je t'ai déjà dit qu'il avait quelque chose à régler avant de retrouver Hermione. Sa situation familiale est assez compliquée en ce moment.

- C'est sûr qu'une paire de jumeaux et une femme dévastée, c'est pas le plus idéal.

- Il doit régler quelque chose avant de retrouver cette famille, répliqua Pansy.

- Et tu ne veux toujours pas me dire où il était fourré depuis quatre ans ?

- C'est à lui de te le dire quand il reviendra.

- S'il revient.

- Arrête.

- La dernière fois qu'il est parti pour une conversation, il s'est volatilisé. Pendant quatre années.

Pansy, elle-même n'avait pas énormément d'informations sur tout ce qu'il s'était passé pendant ces années. Theo avait beaucoup parlé et Drago n'avait lâché que quelques phrases, la plupart étant des questions sur Hermione, puis il était parti en Norvège avant de s'envoler pour New York.

Si Drago était resté quelques secondes à écouter à travers l'embrasure de la porte de l'appartement de Pansy, avant de transplaner de nouveau en Norvège, il aurait pu entendre la discussion, dont seuls les murs tapissés de pages de magasines ont été témoins.

merci pour les roses, merci aussi pour les épinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant