le feu

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Au sein d'un large manoir sur les hauteurs de Londres, un homme à la peau pâle, presque translucide, et aux cheveux qui viraient vers le blanc à moins de vingt-cinq ans, nageait dans son lit.

Le corps de Drago Malefoy, enveloppé dans des draps de soie vert sapin, remuait comme s'il était traversé par un courant électrique. Sur sa peau, perlaient de petites gouttes de sueur, et sa respiration se faisait plus rapide.

Ses spasmes s'arrêtèrent brusquement. Sa sueur fut épongée par les draps. Les échanges d'air dans ses poumons se bloquèrent. Et il se redressa en écarquillant les yeux.

Hermione. Scorpius. Rose.

Un sentiment d'angoisse lui brûlait la gorge. Ses poumons peinaient à se remplir d'oxygène. Que se passait-il ?

Il n'avait qu'une certitude : ils étaient en danger.

Il ne lui fallut pas plus d'une minute pour enfiler le pantalon plié en deux sur le dos de la chaise de son bureau, et pour transplaner devant la maison d'Hermione.

Ses yeux prirent quelques secondes pour s'habituer à la nouvelle luminosité aveuglante ; un feu sauvage et ardent l'encerclait.

Il sentit son cœur remonter dans sa gorge en imaginant ses enfants prisonniers des flammes. Il ne se rendit même pas compte qu'il hurlait le prénom d'Hermione. Ses yeux dérivèrent vers la porte d'entrée et il remarqua que des flammes en léchait le cadre, ainsi que toute la façade nord.

Il était sur le point d'enfoncer ladite porte lorsqu'il entendit une voix fluette provenir de l'arrière de la maison.

- Par ici !

Il l'aurait reconnu entre mille ; elle appartenait à Scorpius.

Ses jambes n'attendirent pas la commande de son cerveau, et contournèrent la maison enflammée pour rejoindre son fils.

Lorsqu'il aperçut le petit garçon dans son pyjama rouge, où trônait un lutin, il l'attrapa d'un bras et le serra contre son torse. Il enfouit son nez dans ses cheveux raides pour s'assurer de la réalité de la situation. Scorpius sentait le coton et la lessive fraiche. Scorpius était là, entre ses bras. Scorpius était sain et sauf.

- Drago !

Cette voix aussi, il la connaissait par cœur. Ses yeux se dirigèrent vers le premier étage de la maison pour tomber sur Hermione, les yeux écarquillés par la peur.

Je suis là. J'attrape Rose.

Ils n'avaient pas besoin de plus de mots ; leur priorité était la sécurité de leurs enfants.

Hermione fit léviter la petite fille sur plusieurs mètres, jusqu'aux bras de son père. Rose s'agrippa au col de son t-shirt et enfonça sa petite tête dans le creux de son cou. Elle tremblait comme une feuille.

- C'est terminé Rose. Tout va bien. On va sortir maman de là.

La petite fille ne desserra pas son étreinte pour autant, elle se cramponna d'autant plus aux bras de son père.

Il posa une main réconfortante dans son dos, et un long baiser sur le haut de son crâne, avant de sortir sa baguette de sa main libre.

Prete ?

Hermione hocha la tête, une fois, d'un geste bref. Elle n'aimait pas léviter. Elle ferma les yeux. Drago se concentra pour que sa descente soit aussi douce et rapide que possible.

Lorsque ses pieds touchèrent la terre ferme, elle se rua vers Drago et Rose pour entourer ses bras autour du duo. Scorpius se faufila entre les jambes de ses parents pour prendre la main de Rose.

merci pour les roses, merci aussi pour les épinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant