Twenty five

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Les filles sont partit depuis maintenant une demie heure, et moi je suis resté assise à la même place a profiter du magnifique couché de soleil qui s'offrait à moi. Les mêmes personnes sont toujours en train de faire du skate, certains sont partit et d'autres arrivés.

Mon téléphone se met a vibrer sur la pierre à côté de moi. Je le récupères et voit le groupe de mes amis, de mon ancienne ville, appeler. Je décroche, heureuse de les avoir en appel.

-Sarah, tu sais très bien qu'elle ne répondra pas, dit Mattia sans regarder son écran.

-tu te trompes mon chez, riais-je de l'autre côté du téléphone.

Tout le monde a été surpris de me voir présente à l'appel. Ça fait quelques temps que je n'ai pas prit de nouvelles d'eux. Je n'ai pas eu le temps avec l'enquête et les gars.

-quoi de nouveau ?

-Jack a trouvé une copine, annonce Olivia.

-sérieux ? C'est trop bien ! Faut que je la vois pour savoir si c'est la bonne, lui dis-je.

-faudrait déjà que tu reviennes ici pour la voir, rétorque Jack.

-j'essaierais de revenir au vacances de Noël, promis.

-je peux même plus vérifier si des mecs te tournent autour.

-Mattia, s'écrit Sarah.

-quoi ? C'est vrai ! Je peux plus la protéger là où elle est.

-t'as pas besoin de me protéger, Mat, j'y arrive toute seule. Et puis même il y a pas à me protéger, je suis pas en danger.

-on ne sais jamais ce qui peut arriver, dit-il.

-Bon stop Mattia, tu vois bien qu'elle est pas en danger, intervient Olivia.

-oui mais-

-vraiment Mattia arrête, sinon je quitte l'appel, le menaçais-je.

-ok c'est bon j'arrête.

-non sinon comment s'est là-bas, me questionna Sarah.

-c'est super, magnifique, les gens sont gentils, enfin de ceux que j'ai rencontré.

-tu nous enverras des photos, s'excita Olivia.

-oui je vous envoie ça ce soir. Bon je dois vous laisser, bisous !

Tout le monde me dit au revoir et je raccroche. Le fait de parler avec eux m'a remonté le moral qui n'était pas bien haut avant. Mattia serait capable de débarquer ici si je lui disais que je traine avec des garçons. Enfin plutôt traînais.

Le soleil s'étant couché, je me lève de ma place et marche en direction de ma maison. Il y a peu de monde dans les rues, ce qui m'étonne, puisque nous sommes en milieu d'été. Je ne fais pas plus attention à ce détails et continue mon chemin.

A l'embranchement d'une rue, je tombe face a un des italiens qui nous avait intercepté dans la ruelle. Il est accompagné d'une personne que je n'ai encore jamais vu. Ses yeux se lèvent du sol et se posent sur moi. A son regard, je sais qu'il m'a reconnu, et qu'il sait que j'étais à l'entrepôt. Je fais comme si je ne l'avais pas reconnu et me tourne pour changer de trottoir.

Malheureusement pour moi, c'était trop tard. Je l'ai compris quand j'ai senti deux mains m'entourer le cou, comme pour tenter de m'étrangler. Je crois avoir vu ma vie défiler ou alors c'était juste moi qui hallucinait. Je ne sais pas trop. J'ai à peine eu le temps de comprendre ce qu'il se passait que ma vue était déjà noire et mon cerveau déconnecté de toute réalité.

•••

Mes yeux s'ouvrent dans un geste délicat. Au moment où j'ai voulu porter ma main à mon cou, qui me fait souffrir au plus au point, j'ai remarqué que mes poignet étaient joints derrière mon dos. Je détaille la pièce, dans laquelle je me trouve, du regard. Une chaise en face de moi avec le dossier de celle-ci face à moi, un bureau remplie de papier dans le fond à gauche et une armoire à l'opposé du bureau.

Quand je bouge la tête pour apercevoir une porte en tôle grise, celle-ci me lance. Une douleur qui pourrait s'apparenter à un appui long et lourd sur le derrière de mon crâne. Une douleur insoutenable qui me fait fermer les yeux et essayer de retrouver une respiration calme pour pouvoir la gérer.

La porte s'ouvre dans un geste brusque et je sursaute de surprise. Mes yeux se rivent vers un homme, brun, grand et assez autoritaire de visage. Derrière j'entre aperçois l'homme qui m'a amené ici. Je bouillonne intérieurement, j'ai envie de le tuer de mes propres mains.

-c'est bien, tu es réveillé. Je n'ai pas à prendre la manière forte pour le faire, annonce l'homme.

-puis-je savoir ce que je fais ici ?

-j'avais besoin d'un otage pour montrer aux Swaz à qui ils ont à faire. Puis vu que mes hommes t'ont vu traîner avec eux, j'en ai déduis qui tu étais l'otage parfaite pour ça.

-les swaz ?

-le gang de tes amis. Je vois que tu n'es pas très informé que eux, remarque-t-il en s'asseyant sur la chaise en face de moi, les bras croisés, posés sur le dossier.

-pourquoi vous avez besoin de moi ?

-ils nous doivent de l'argent et tu étais là, alors on a prit l'occasion qui nous est tombé sous à main.

Son regard n'annonce rien de bon, un regard joueur et noir qui veux dire que je serais son jeu.  J'ai l'impression qu'on joue au chat et à la souris. Bien sur c'est lui le chat, et moi la pauvre souris persécuté. La peur qui était déjà installée à l'intérieur de moi prend de plus en plus d'ampleur.

Je ne veux pas qu'il le remarque, il faut que je reste le plus stoïque possible. Je me demande même si je devrais pas entrer dans son jeu. Je tente un regard de duel, un sourire étire ses lèvres, et sa malice grandit. Puis il se met à rigoler à pleins poumons.

-tu le plaît bien toi ! Une vraie lionne en cage qui ne demande qu'à être libre. Tu seras libre avec moi chérie, dit-il en posant sa main sur la joue et dessinant des petits cercles avec son pouce.

Son geste me donne envie de vomir, mais je dois lui faire croire que je suis d'accord avec lui, et rentrer dans son jeu. Alors c'est ce que je fais, en affichant mon sourire dragueur.

Je te lâcherais pas..., 𝚟𝚑𝚊𝚌𝚔𝚎𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant