Twenty nine

1K 36 34
                                    

Assise à notre habituelle j'attends l'arrivée des filles qui sont déjà en retard de cinq minutes. La porte du café s'ouvre à la volée et les trois filles apparaissent essoufflées. Je rigole face à leurs visages rouges comme des tomates.

Elles me prennent dans leurs bras encore toute essoufflée d'avoir couru pour éviter d'être encore plus en retard qu'elles ne l'étaient déjà.

-ça fait super longtemps qu'on t'a pas vu ! s'exclame Lisa.

-oui je sais mais j'avais une affaire urgente à régler avant d'être toute à vous.

-qu'est-ce que t'as au visage ? me questionne Crystal en tendant sa main pour toucher ma cicatrice.

-longue histoire, en rapport avec l'affaire.

-quoi comme affaire ? demande Sydney.

-vous voyez le braquage de la banque il y a un mois et demi ?

-oui.

-eh bien j'ai vécu avec les cinq braqueurs depuis tout ce temps. J'ai réussi à les innocenter et à faire arrêter les vrais coupables. Leur innocence a été prouvé la semaine dernière.

-tu es folle ma pauvre fille, rit Lisa.

Le serveur coupe notre conversation pour nous servir nos boissons et un silence s'installe.

-je veux que vous les faire rencontrer, je fis pour couper le silence.

Les filles s'arrêtent subitement de boire et Crystal s'étouffe avec sa gorgée.

-tu déconnes là ? s'inquiète Crystal après avoir reprit ses esprits.

-non je veux que vous veniez avec moi.

-où ça ?

-au chalet, dans la forêt. Mon père me l'a offert à mon arrivée et depuis le braquage on vit là-bas. 

-quand ?

-maintenant ? dis-je perplexe.

J'espère qu'elles vont accepter de venir avec moi au chalet. J'aimerais vraiment qu'ils se rencontrent, qu'on puisse partager des moments et se créer des souvenirs ensemble.

-d'accord, dit soudainement Lisa.

-quoi ? Non ! réplique Crystal.

-si elle leur a fait confiance alors on peut au moins les rencontrer.

-merci Lisa, la remerciais-je en entourant sa main avec les deux miennes.

-d'accord c'est bon, on y va, mais je vous préviens si il se passe le moindre truc je me barre, nous prévient Crystal.

-très bien. Sydney ? Dis-je en la regardant dans les yeux.

-moi je suis pressée d'y être, dit-elle en se levant de sa chaise le sourire aux lèvres.

On sort du café après avoir déposé l'argent, pour payer l'addition, sur la table. Nous allons en direction de la forêt, après avoir récupéré des cafés à emporter pour tout le monde.

-voila notre maison, annonçais-je en arrivant sur les lieux.

-c'est trop beau ! s'écrient-elles.

Je les invite à rentrer quand une voix retentit derrière nous.

-Lexis !

Je me retourne pour voir Vinnie marcher vers nous, en brandissant un cahier en l'air. Je me demande bien ce qu'il veut.

-c'est qui ? demande Sydney.

-Vinnie, je souffle.

-Lexis, on peut parler ? dit-il encore à quelques mètres de nous.

-oui, pourquoi ?

-salut, fit-il a l'intention des trois filles derrière.

-Vinnie je te présente Lisa, Sydney et Crystal. Des amies.

-on peut parler ? redemande le blond devant moi.

-oui, bien sur.

Quand je baisse les yeux, je découvre mon cahier à dessins dans ses mains. Je fronce les sourcils à cette vue. Que peut-il bien faire avec mon cahier ? Pourquoi il l'a dans les mains ?

-les filles attendaient moi à l'intérieur, j'arrive.

Elles rentrent dans le chalet et je suis Vinnie sur le ponton du lac. Il s'assied sur le bord, les pieds dans l'eau, toujours mon carnet à la main. Je retire mes chaussures et je m'installe à ses côtés les pieds dans l'eau.

-tu m'expliques ? dit-il en me tendant mon carnet ouvert sur un dessin.

Je lui prend le cahier des mains et j'observe le dessin. C'est une fille assise les jambes recroquevillées contre son buste, les bras autour. Son dos part en morceau qui s'envolent. Tout le dessin est sombre, triste.

-c'est toi ?

Je tourne la tête vers lui. Son regard est inquiet et triste. Moi même je ne connais pas la réponse à sa question. Je ne me souviens pas l'avoir dessiné.

-Lexis, commence-t-il en posant sa main sur mon épaule, j'ai retrouvé ton carnet ici même. Je pense que tu l'as fait la semaine dernière. Avant de venir nous annoncer notre liberté tu étais posée ici avec ton carnet.

Je m'en rappelle maintenant. Ce jour-là j'avais laissé mon crayon divaguer sur le papier sans réfléchir aux traits laissés sur la page blanche. J'avais laissé mon cahier sur le ponton après l'appel soudain de mon père.

-Lexis j'ai peur pour toi.

-faut pas Vinnie.

-dit moi que cette fille n'est pas toi.

-je ne peux pas te dire ça.

-je sais que ça va pas être facile de vivre avec ça, mais avec le temps tu y arriveras. Ça va peut-être être long mais on est tous là, les gars, ta famille et puis tu as les filles et tes amis de Fort Wayne. On est tous là pour t'aider à ne pas surmonter ça seule.

Je ne sais pas ce qui m'a prit. J'ai juste pensé au moment présent. Je voulais le faire, je l'ai fais. J'ai posé mes lèvres sur les siennes. Quand je recule pour m'excuser de mon geste, il prend mon visage en coupe et il repose ses lèvres sur les miennes. Surprise je ne réagis pas puis je finis par mouvoir mes lèvres aussi. Ce n'est pas la première fois qu'on s'embrasse mais c'est la première fois avec des sentiments.

Quand nos lèvres se séparent, je souris bêtement. Je pense que mes sentiments envers Vinnie existe depuis un certain temps mais je le réalise que maintenant.

-Vinnie, je pense que mes sentiments envers toi ont grandît depuis un certain temps mais je ne voulais pas me l'avouer. Mener cette enquête m'a rapproché de vous tous. Je pourrais pas encore te dire ces trois mots mais je te considère beaucoup plus qu'un ami.

-je te considère aussi beaucoup plus qu'une amie, et tout au long de l'enquête j'ai eu plusieurs fois peur pour toi. J'ai pas du tout aimé ce sentiments. Je veux plus avoir peur de te perdre, je veux t'avoir à mes côtés tout le temps. Alexis Miller acceptes-tu d'être ma petite amie ?

Je ne m'attendais pas à cette question. Surtout maintenant. Mais j'ai des sentiments alors pourquoi passer à côté.

-Vinnie Hacker j'accepte !

Il se lève, me tend ses mains que je saisis pour me lever aussi. Puis il me prend dans ses bras en m'embrassant.

On retourne dans le chalet où j'ai laissé les filles en compagnie du groupe. Quand on arrive dans le salon, je vois qu'ils ont fait connaissance sans nous et qu'ils s'entendent déjà très bien.

AUTHOR's NOTE
Je suis désolé de vous annoncer cela mais c'est bientôt la fin de cette histoire.

Je te lâcherais pas..., 𝚟𝚑𝚊𝚌𝚔𝚎𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant