You and I [LS] - Terminé

Chapitre 4

Marcel - Samedi 13 juin – Paris

/!\ lls parlent français ensemble /!\

Je viens tout juste de récupérer ma valise et je me dirige vers la sortie de l'aéroport. Ma démarche nerveuse reflète mon état général. Mon ventre est noué par le stresse de revoir Zayn, nous nous sommes quittés dans de mauvaises conditions et c'est vrai que notre histoire n'a pas eu de véritable fin, alors il est temps de le faire, ce soir. Je dois le faire pour moi mais pour Louis aussi.

J'aperçois enfin ses cheveux corbeaux au loin et mon appréhension se mêle à la colère au souvenir d'à quel point j'ai souffert. Quand il m'aperçoit enfin, il ne me lâche pas du regard.

- Salut Marcie, me dit-il un peu timidement quand je me poste devant lui.

- Salut, je réponds d'une voix neutre. Et puis Marcie ce n'est que pour ma famille et mes amis, donc appelle moi Marcel, je préfère.

- D'accord.

Il se racle la gorge et baisse la tête en se grattant nerveusement la barbe.

- Tu veux que je prenne ta valise ? Demande-t-il quand même.

- Non, je n'ai pas besoin de ton aide.

Il hoche la tête, visiblement un peu atteint par mon comportement. Cependant ça n'égale en rien la façon dont moi j'étais atteint il y 2 ans et demi.

Silencieusement, nous nous mettons en route vers la sortie puis vers un taxi. Au moment de mettre ma valise dans le coffre, il avance sa main avant de se raviser quand je la prends moi-même. C'est une petite valise de voyage après tout, je ne suis pas en sucre.

Le trajet se fait dans un silence parfait, même le chauffeur n'ose pas parler, alors il allume la radio pour combler l'ambiance lourde de l'habitacle.

Nous sommes déposés devant son immeuble et Zayn insiste pour payer le taxi. Je le suis ensuite jusqu'à son appartement et en entrant à l'intérieur, mon coeur se serre en voyant que rien n'a changé. Même l'odeur est la même, ça sent le tabac froid, la peinture et la vanille, un mélange troublant et étourdissant mais aussi enivrant.

- Tu peux poser ta valise dans ma chambre si tu veux, me souffle-t-il en ouvrant sa baie vitrée qui donne sur son minuscule balcon, justement pour fumer.

Je le fixe, un sourcil haussé, et il se tourne vers moi en remarquant que je ne bouge pas. Il recrache la fumée en roulant des yeux.

- Je vais dormir sur le canapé, la chambre est juste pour toi, précise-t-il, légèrement exaspéré.

Je m'exécute silencieusement et m'autorise une redécouverte des lieux pendant qu'il termine sa cigarette. Je caresse les meubles et les murs du bout des doigts, les souvenirs, les bons cette fois, revenant en flash dans mon esprit.

Lui me collant sauvagement au mur pour dévorer mes lèvres et ma peau, lui jetant mes vêtements dans tous les sens au point où l'une de mes chemises a été retrouvée sur le haut d'un meuble après qu'il me l'a arraché, lui m'allongeant sur sa petite table pour me faire l'amour...

Mais ma main retombe lourdement contre mon corps quand j'aperçois qu'il y a tout de même une chose qui a changé. Je me retrouve face à un tableau, il y en a toujours eu un là, ce n'est pas la nouveauté, mais il ne représentait absolument pas la même chose. Les courbes féminines d'une femme assise de dos, nue, avec le visage tourné de profil, les couleurs chaudes et la sensualité, tout ça a laissé place à un corps fin, masculin, à la couleur porcelaine, qui est allongé sur un canapé et dont la nudité est cachée pudiquement par une jambe redressée alors que le torse et l'une des épaules sont légèrement dévoilés par une chemise blanche et fine ouverte entièrement et enfilé négligemment.