Chapitre 5

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Assise dans le cercle depuis maintenant plus d'une heure, Constance s'était bien intégrée et passait un très bon moment. Elle avait ainsi fait connaissance avec Armin, un blondinet d'une gentillesse extrême qui rappelait à Constance ce qu'elle-même pouvait être, Mikasa, une grande jeune femme aux cheveux de jais, discrète mais douce et Eren, un grand brun plutôt réservé mais qui avait su s'ouvrir peu à peu au fil de la soirée. Après avoir bu quelques verres, peut-être même un peu trop, Constance avait un peu mal à la tête, titubant légèrement. Elle se sentait fatiguée et avait juste besoin de dormir. Elle se leva, embrassant chacune de ses nouvelles connaissances et pris ses affaires, avant de chercher Sasha dans l'appartement pour la prévenir de son départ. Au lieu de trouver Sasha, elle trouva Historia et Ymir, toutes deux assises dans un canapé et elle remercia encore Historia qui lui échangea son numéro de téléphone afin de rester en contact, tout ça sous l'œil méfiant de Ymir. Constance osa dire à Ymir qu'elle aimait beaucoup le bracelet qu'elle avait au poignet, ce qui fit rosir celle-ci de plaisir.

 Ne trouvant pas Sasha, qui ne répondait pas à ses nombreux messages, Constance décida de quitter la soirée.

Alors qu'elle allait sortir de l'appartement, une main attrapa son bras. Sasha, c'est pas trop tôt pensa- t-elle. Elle se retourna et découvrit le visage d'Eren, essoufflé. 

-Tu...tu as fait tomber ça dit-il en tendant la marguerite à Constance.

Constance toucha ses cheveux. Effectivement, la fleur n'était plus à sa place.

- Oh merci ! Je ne l'avais pas sentie tomber ! 

Elle tendit la main pour récupérer la fleur et sa peau toucha celle d'Eren. Ses mains étaient chaudes, contrairement aux siennes, gelées. Elle le regarda droit dans les yeux et le remercia encore en ne pouvant s'empêcher de contempler ses immenses yeux verts qui la fixaient. Il lui sourit puis lui souhaita une bonne soirée.

Sur le chemin du retour, Constance se sentie légère. Elle avait passé une excellente soirée, et avait réussi à casser sa routine. Elle était presque fière d'elle. Tout le monde l'avait appréciée et à l'inverse, elle avait apprécié tout le monde. Un sms vint la couper de ses pensées

de Sasha, 1:54

Constaaance je suis désolééééeee j'étais avec Niccolo et j'ai pas vu le temps passer !! Je te rappelle demain ! Je t'aime !

Constance rit. Elle savait bien que Sasha avait trop bu et qu'elle était encore plus euphorique que d'habitude. Elle arriva devant la maison où se trouvait son appartement et remarqua de la lumière à la fenêtre de sa chambre. Etrange, je pensais l'avoir éteinte... pensa- t-elle.

Lorsque qu'elle entra dans l'appartement elle crut s'évanouir. Des bouteilles d'alcool jonchaient le sol, il y avait une forte odeur de cigarette et quelques vêtements étaient éparpillés par terre. Constance compris immédiatement. Elle ne prit pas la peine de toquer à la porte de sa propre chambre et trouva Elisa dans son lit avec un garçon qu'elle n'avait jamais vu. Ils fumaient autre chose que des simples cigarettes et n'avaient plus beaucoup de vêtements.

Constance hurla. Elisa et ce mec étaient ivres morts, défoncés et s'étaient trompés de chambre et allant dans celle de Constance. Il aura fallu une soirée à Elisa pour briser sa promesse faite plus tôt dans la journée. Constance partie en furie dans la chambre de Elisa, prenant toutes ses affaires et les balançant une à une dans la cage d'escalier. Il avait beau être tard, elle savait que les voisins n'étaient pas dans leur appartement, elle pouvait hurler tout ce qu'elle voulait sans déranger personne. Le garçon jura qu'il ne savait pas que ce n'était pas uniquement l'appartement de Elisa, Constance ne voulait rien savoir, elle le jeta vite fait bien fait hors de l'appartement.

Une fois seule avec Elisa, elle s'assit sur son lit et commença à parler, brisant le long silence.

-Je pensais pouvoir tout sauver. J'ai été bête, naïve. J'ai tout essayé Elisa, me posant même la question de savoir si j'étais la fautive. Mais non. Je ne la suis pas. J'ai cru pouvoir recoller les morceaux de notre amitié, j'ai cru pouvoir tout arranger, je me suis surestimée. 

De grosses larmes coulaient sur le visage de Constance. Elle reprit.  

-Elisa c'est plus possible. J'aurais aimé ne jamais en arriver là, crois -moi. Mais tu ne fais pas d'effort. Alors je n'en ferais plus non plus. Tu ne dois même pas capter un quart de ce que je dis tellement tu es déchirée. Elle soupira. Je crois qu'il est temps de se dire au revoir. On n'a plus rien à faire ensemble toi et moi. Alors s'il te plaît, fait moi le plaisir de me rendre les clés et de partir. Et ne reviens jamais. Il est temps que tu débrouilles seule.

Elisa fixa longuement Constance, qui ne l'avait pas regardé une seule fois durant son monologue. Elle se leva, se rhabilla, fouilla dans son sac, lui lança les clés avant de lui dire :

- Tu es très jolie ce soir.

Constance ferma les yeux, ne regardant toujours pas Elisa et attendit d'entendre la porte d'entrée se fermer pour éclater en sanglot comme elle ne l'avait jamais fait.

no rain, no flowers - ErenxocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant