no rain, no flowers - Erenxoc

Chapitre 17

Il y avait foule ce samedi soir dans les petites rues pavées de la station balnéaire. Un air de vacances flottait dans les airs, des sourires se voyaient sur les visages de tous les passants, un parfum de sucré chatouillait les narines de Constance. Elle eut à peine le temps d'apercevoir un glacier que Sasha lui sauta dessus en hurlant.

- CONSTANCE JE POURRAIS MOURIR POUR UNE GLACE. C'EST PLUS QU'UNE ENVIE, C'EST UN BESOIN VITAL !

Constance soupira. Sasha était pire qu'un enfant, mais elle était habituée à ses caprices incessants quand il s'agissait de nourriture.

- Bon, c'est bien parce que c'est toi... Prends ce qui te fait plaisir, fit Constance en tendant un billet à son amie, qui attrapa le bout de papier les yeux brillants.

Elle regarda la brune partir et choisir ses parfums et se tourna alors vers Mikasa qui semblait perdue dans ses pensées, comme à son habitude tandis que tout le groupe cherchait un endroit pour dîner. Constance s'approcha doucement pour ne pas la brusquer. Lorsque Mikasa l'aperçut, elle détourna le regard presque immédiatement. Constance en fut presque blessée.

- T'as pas à venir me voir par pitié Constance, ça en devient gênant pour nous deux... Fit Mikasa d'une voix nonchalante.

- Ecoute Mikasa, je viens pas par pitié mais je veux juste que ça soit cool entre nous deux... Pour de vrai... On fait toutes les deux semblant que rien ne nous atteint mais on est en train de détruire notre peu d'amitié... Tu trouves pas que ça rime à rien ? On est sans doute bêtes et immatures... Enfin non c'est pas ce que je veux dire, je ne t'inclus pas, c'est juste mon point de vue sur moi-même... Je sais pas, c'est tellement stupide de tout foutre en l'air comme ça... Je sais que c'est compliqué et j'espère qu'un jour tu me pardonneras, parce que-

- T'as pas à être pardonnée de quoi que ça soit. On a fait des erreurs toutes les deux, je pense qu'on est assez quittes comme ça. Constance... Il est heureux, je le vois. Et c'est la meilleure chose que tu pouvais me faire. Alors je t'en remercie. Je suis sincèrement heureuse pour vous deux.

Constance rougit. Mikasa semblait si... sincère. Elle qui d'habitude était si discrète et ne donnait son avis sur rien, on pouvait maintenant lire en elle.

- Alors on oublie tout ? Questionna Constance.

- Oublier quoi ? Il s'est jamais rien passé ? Fit Mikasa d'un sourire en coin.

Constance sourit. Cette histoire était réglée, loin derrière elle, et en prime, elle avait gagné une amie. Elle chercha Eren du regard mais il n'était pas avec le groupe. Quand elle entendit la voix qu'elle reconnaissait d'entre mille l'appeler, elle se retourna et tomba face à face avec un cornet de glace.

- Bon Sasha m'a conseillé, j'espère juste qu'elle n'a pas choisi selon ses goûts à elle ! Fit Eren, la glace à la main.

Constance mourait secrètement d'envie d'une glace, et Eren avait su répondre à ses envies sans qu'elle ait eut à ouvrir la bouche.

- Ah tu tombes à pic toi! C'est Dieu qui t'envoie? Voyons-voir si Sasha me connaît si bien que ça... Pistache... et... cacahuète! Pas mal du tout... très impressionnant même! Constance se tourna vers Sasha. Mademoiselle Braus, je vous remets la médaille du bon goût, c'est amplement mérité!

- Pfiou, soupira Eren. J'ai vraiment cru qu'elle choisirait pour elle dans l'unique but de la manger après si tu n'aimais pas. Je t'ai sous-estimé Braus, mes plus plates excuses.

- Quand même ! Constance m'a payé une glace, je me devais bien de lui faire plaisir aussi ! Enfin... Tout est relatif, vu que c'est Eren qui t'a acheté ta glace... Je crois que je vais vous laisser en discuter héhé! Fit Sasha en s'éloignant.

- Hmm... C'est délicieux ! C'est vraiment adorable, t'aurais pas dû, merci ! Tu vas m'en faire combien des surprises comme ça ? Fit Constance en savourant sa glace

- Tout les jours s'il le faut ! Réplica Eren

- Arghh ce faux air romantique te va si bien que ça en devient effrayant !

- Dit Constance... Je t'ai vu parler avec Mikasa de loin... ça va?

-Oui ne t'en fait pas. Tout est rentré dans l'ordre. On avait besoin de poser des mots sur nos sentiments je crois. Mais comme d'habitude j'ai géré la situation parce que je suis une personne formidable.

- Mais quelle modestie ! Non, sérieusement, j'en suis ravi, j'avais pas envie que les deux personnes que je préfère soit en conflit, j'en aurais été malade...

-Pauvre petit chat, toutes les femmes sont à ses pieds, il ne sait plus où en donner de la tête !

- Wow Constance tu t'en donne à cœur joie finalement... Estime toi heureuse que je t'ai choisi... Quoique... Un choix n'est pas définitif...

- Arghhh mais que tu m'énerve Jaeger, souffla Constance en étalant de la glace sur le nez du brun.

- C'est pour ça que tu m'aime. Fit Eren en léchant la texture froide sur son bout du nez

- Qui t'as dit que je t'aimais ? Je ne te l'ai jamais dit. C'est toi qui t'inventes des histoires, non mais !

- Ah oui ? Fit Eren avec un sourire espiègle. Alors dans ce cas repousse-moi.

Il attrapa Constance par la taille en plantant ses doigts dans ses hanches, ce qui fit frissonner la brune. Elle, passa ses mains autour du cou du brun, jouant avec ses cheveux. Les mains d'Eren se baladèrent sur tout le corps de Constance, explorant chaque millimètre de sa peau jusqu'à remonter à son visage. Il lui prit le menton et planta son regard dans celui de la brune.

- Tu ne peux pas me résister. Ça te démange. T'en as envie.

- Je sais pas pour qui tu te prends, mais on est en pleine rue Eren alors si, je peux te résister, et je vais te le prouver. C'est toi qui vas devoir attendre mon lapinou. Et ne te prend pas pour Christian Grey, à moins de le surpasser... Enfin bon, ça c'est à toi de le prouver, fit Constance en se détachant d'Eren, qui lui, semblait dépité.

Elle partit rejoindre le groupe, satisfaite de son coup. Elle voulait jouer, le rendre vulnérable. Elle avait confiance en elle, et ça semblait plutôt bien lui réussir. Elle jeta un regard en arrière pour admirer Eren qu'elle avait laissé en plan, seul. Il semblait ne pas réaliser ce qu'il venait de se passer.

Elle l'avait déstabilisé. Elle qui semblait si fragile, si discrète, si... Constance. Il découvrait petit à petit sa véritable nature, la personne qui se trouvait au fond d'elle. Et ça lui plaisait.