Chapitre 8 : Insomnie

1.1K 53 9
                                    

Et bien nous y voilà...! ;)

Quand je rentrais à l'hôtel le soir, j'étais lessivée, mais en même temps toute excitée. J'allais partir en Italie avec mon idole. Vous n'allez pas me dire que vous auriez dit non à ma place ? Quitte à foirer un semestre de prépa, autant le louper pour une bonne raison après tout. Dans une des villes les plus romantiques, certes pour danser, mais quand même! Je n'en reviens pas, et je crois que je préfère ne pas réaliser. Quand je pense qu'il y a quelques jours à peine j'étais persuadée de le quitter à jamais et aujourd'hui, j'apprends que je vais partir en Italie avec lui. Impossible de dormir avec tout ça en tête. De plus, je réalisais que je n'allais pas le voir durant deux jours. Monsieur avait un réel  emploi du temps de ministre et était très pris par ce que je soupçonnais être l'écriture d'un nouvel album. C'est alors qu'ne pleine nuit je commençais une séance déprime. bon ma chérie reprends toi, tu vas partir en Italie avec lui, il y a pire pour tenir le coup nan? Il fallait aussi que je garde le rythme de mon boulot, ohlala nouvelle cause d'angoisse. Voilà à quoi se résumait mes nuits ces derniers temps, une crise de stresse après l'autre. Bon, comme j'étais incapable de dormir, je tentais de rattraper mon retard en cours, mais ça me semblait plus qu'impossible. Je devrais enchaîner plusieurs nuits blanche pour tenir tout les rythmes que j'avais en ce moment. Comment pouvais-je m'en sortir ? Du café, commençons par du café et de la culture générale. J'enfilai mes chaussons, un pull et descendis dans le hall du grand hôtel pour commander un bon café bien serré au bar. C'est bien beau de vivre un rêve, mais il ne faut en oublier les autres pour autant. Après 3 petites heures de sommeil seulement,  je repartis répéter avec Antonio. Un paso doble qui a de la gueule, ça n'arrive pas comme par magie malheureusement. 

Antonio : Bon, on va devoir travailler sur une chose bien précise, votre communication corporelle.

Moi : Sans lui, ça va être pratique ça. Et puis concrètement c'est quoi ça?

Antonio : Le fait que tu poses la question montre bien le problème tu ne crois pas? Vous devez être plus fusionnels pour l'instant votre couple ne fonctionne pas

Tu ne sais pas si bien dire...

Antonio : On s'y met ?

Moi : Mais le problème c'est qu'avec toi c'est différent. J'arriverai toujours à être plus fusionnelle avec toi qu'avec... lui.

Et c'est repartit pour mon Alzheimer... Je me fatigue.

Antonio : C'est dans ta tête ça.

Moi : Oui bah justement, j'aurais beau penser tout ce que je veux il reste...lui.

Antonio : Quoi tu ne veux pas lui faire mettre un sac sur la tête aussi ?

Je me mis à rire. Même avec un sac, je reconnaîtrai ses mains sur moi, son odeur, sa voix, son corps... Jade stop!

Moi : NON c'est bon PAS DE SAC.

Oulla, j'y suis peut être allée un peu fort vu les gros yeux que me fait Antonio. Aller Jade, respire.

Antonio : J'ai eu une petite idée cette nuit, viens avec moi.

Je le suivais et l'on se retrouvait devant un sac de boxe.

Moi : Tu veux faire de la boxe ?

Antonio : Fais ressortir tout ce stresse là-dedans, défoule toi des que l'envie te prend, dés que tu sens que ça t'empêche de communiquer avec lui ou de faire un exo de math, tout ce que tu veux ! Ça ne te sera que bénéfique, le sac reste là, dans cette salle, viens-y quand tu veux.

Et toute la tension sexuelle aussi ? A cette pensée je donnais un coup dans le sac et Antonio fut surpris, mais satisfait. La fin de répétition fut plus calme, et je décidais de passer voir Déni qui ne cessait plus de ... Grossir. Ensuite je rentrais à l'hôtel, et après être allée chercher mon habituel café, je bossai, tout simplement, aussi déprimant que ça en ait l'air, je bossais. "La violence est-elle naturelle à l'homme?" Sujet HEC de culture générale 2006, ça part. Encore une nuit assez courte, et comme je savais que je ne voyais pas Mika le lendemain, le temps me semblait interminable. Le barman de nuit était devenu mon meilleur ami, surtout vers 4h quand je descendais prendre mon 2ème café. Il était sympa et me complimentait toujours alors que j'étais en pyjama, ce qui faisait également du bien à mon ego et m'amusait. 

Rewrite the rules T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant