Chapitre 25 : Vie "normale"

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Professeur de sociologie : (ramassant les copies) N'oubliez pas que l'essentiel c'est de participer... (Me voyant) Heureux de vous retrouver parmi le commun des mortelles, mademoiselle Stelinson.

Il ne m'avait pas manqué celui-là, son humour de bâtard non plus.Bon, une épreuve de faite. Quoi de mieux pour revenir à la vie normal qu'un concours blanc dés ma première semaine? Une balle dans la crâne surement. Je ramassais mon sac, saluais les filles et partis avec Cassie attraper le train. On était vendredi après-midi et je rentrais avec Cassie qui passait le week-end chez moi, à la campagne. Cela faisait déjà plus de deux semaines que j'étais rentrée à Bordeaux, j'avais retrouvé mes habitudes ennuyantes, l'internat, les cours, les sales notes, mais aussi et surtout le réconfort de mes parents, mes amies, et ma nouvelle « semi » confiance en moi. Au moins, cette expérience m'avait ouvert les yeux, il n'y avait pas que les cours dans la vie, ni que la dépression étudiante, il fallait seulement s'autoriser à ouvrir les yeux pour le voir, merci pour ça Mika. Le premier jour avait été très dur, mais Sonaï et Cassie avaient su trouver les mots pour me remonter le moral. J'avais été surprise de mon retour, tous m'avaient préparés des discours de félicitations et de réconfort, ce qui n'est pas dans les habitudes des élèves de prépa, obnubilés par leurs nombrils et leurs notes. Par contre, mon directeur semblait beaucoup moins ravi et m'avait convoquée deux fois dans son bureau pour m'engueuler, comme il faisait toujours. Je ne m'étais pas du tout sentie mal, j'avais laissé passer. Après tout le mal était déjà fait, on n'allait pas en faire tout un flanc pendant 100 ans. Alors je me réhabituais doucement au rythme, et attendais les week-ends avec impatience pour rentrer chez moi, dans mon village calme loin de tout ceux qui ma rappelaient cette aventure. Bref, ma vie quoi. Je sais ce que vous attendez de savoir avec impatience, et non. Je n'avais pas eu de nouvelles de Mika depuis. Il avait fait deux annonces sur son album, mais rien par rapport à DALS, Antonio ou bien simplement moi. Je tentais de faire comme si ça ne m'affectait pas, comme si je m'en doutais et que c'était normal, mais honnêtement je subissais encore un peu. Ça passera, le temps et le seul remède. Antonio m'envoyait des messages tous les soirs, il était adorable et même s'il ne disait rien, il savait vraiment ce que je ressentais vis-à-vis de cette séparation brutale. Il n'aimait pas forcément, mais ne jugeait pas et m'écoutais quand j'en avais le besoin. Cette expérience nous avait vraiment rapprochés. Déni accouchera d'ici quelques mois, et n'a jamais été aussi rayonnante. Au moins cette expérience lui aura permis de vivre sa grossesse plus tranquillement. Je n'ai toujours pas retrouvé mon père, mais je garde les paroles de Mika en tête. C'est un minable. Après 1h30 de train ou Cassie passa son temps à dormir, mes parents nous accueillirent à la gare et on arriva chez moi. Je pris une douche puis rejoignis Cassie sur mon lit qui choisissait le DVD qu'on allait regarder comme tous les vendredis soir. Je sais notre vie est passionnante en prépa.

Cassie : J'hésite, on choisit quoi « Dirty dancing » ou « Sexy dance 4 » ?

Moi : ... T'as fait exprès ou quoi ?

Cassie : Je pensais que ça te dépayserait moins de regarder de la danse. Je me suis trompée?

De la danse avec de l'amour, tout ce que j'évite en ce moment. Même si c'est très gentil de sa part, ce n'est vraiment pas le moment.

Moi : C'est gentil, mais je t'avoue que je préférerai un bon film de zombie ou ils se mangent tous la tête.

Cassie : Désolé ça j'ai pas en stock espèce de tarée. D'ailleurs ce n'est pas si mal qu'on ne regarde pas de DVD ce soir, car tu vas pouvoir me raconter un peu l'aventure DALS ! C'est dingue même si on partage la même chambre on en a pas encore vraiment parlé.

J'acquiesçai, gênée. La vérité, c'est que j'évitais de parler de DALS, et surtout de Mika et moi. J'avais peur que ça « réactive » des souvenirs, même si les journaux parlaient encore de nous. DALS lui avait fait une sacrée promo, et je commençais à me laisser penser qu'il n'avait fait tout ça que pour ça. Malgré ce sentiment constant, une petite partie de espérait encore le contraire. Pauvre naïve que je suis.

Rewrite the rules T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant