Chapitre 13 : Retour à la réalité

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A peine  la porte d'entrée du studio passée, Antonio se jetait sur moi. Oulalah, le retour à la réalité est brutal.

Antonio : Bon tu as 30 secondes pour tout me raconter.

Pire qu'une meuf. Même Sonaï aurait eu plus de tact.

Moi : On se calme, déjà bonjour à toi aussi et ensuite il est 5h30 du matin c'est peu violent comme accueil tu ne trouves pas ?

Antonio : Désolé. Je suis un peu stressé.

Moi : Qu'est-ce qui se passe ? Déni va bien ?

Antonio : Oh, à part ses petits crises d'hormones, oui, oui, mais c'est toi qui me fais peur à partir seule avec lui en Italie.

Moi : Oh, c'est pour ça ! Mais rassure toi, il n'y a rien entre nous. Vraiment rien.

Les derniers mots de Mika résonnaient encore dans ma tête. En fait, je m'étais fait des films sans m'en rendre vraiment compte pendant ce voyage, je crois que j'avais craqué et avait réussi à me convaincre qu'il y avait une chance pour que lui et moi nous rapprochions. Quelle idiote.

Antonio : Jade, n'oublies pas pourquoi tu es là.

Moi :  Oui je sais.

Ça suffit Jade, écoute Antonio, ça n'arrivera jamais, alors concentre toi sur le chèque que tu toucheras. Antonio me fit reprendre les bases de la chorée. Le soleil commença à se pointer vers 7, et réchauffa mon corps lorsqu'il tapa contre la fenêtre. C'était doux, délicat, agréable. Soudain, Mika passa la porte, le sourire aux lèvres.

Mika : Coucou tout le monde !

Antonio : Bon les jeunes, vous êtes prêt à leurs en mettre plein la vue ? Demain c'est le grand jour, alors j'espère que vous avez bien répété.

Je jetais un petit regard à Mika qui souriait comme un enfant surexcité. Il était toujours aussi adorable. L'on montra donc à Antonio notre danse répétée comme jamais, et je tentais de paraître le plus professionnel possible, et non pas comme une fan. Antonio semblait satisfait, c'était un réel soulagement. La journée fut si longue, j'étais fatiguée, physiquement et moralement, mais Mika lui avait l'air vraiment en forme ! Bon, il doit se droguer je vois que ça.

Antonio : Bon écoutez, voilà ce qu'on va faire, vous allez la refaire mais cette fois, Jade tu porteras cette jupe longue.

Moi : C'est un nouveau délire ça tu m'as prise pour Esméralda c'est ça?

Mika : N'importe quoi.

Antonio : Mais non, c'est parce que tu porteras une robe longue demain et je veux que Mika s'habitue à danser avec ta jupe qui vole. Je préférerais éviter la chute avec les pieds pris dans la jupe.

Mika : Dans ce cas-là, Jade peut lâcher ses cheveux aussi ? Parce que la dernière fois j'ai été surpris deux trois fois.

Je m'exécutai, je ressemblai à un grosse paysanne du XVIII, super pour la confiance en soi/

Mika : (me souriant) Tu es toute mignonne comme ça !

Menteur, je suis ignoble et je ressemble vraiment à une pauvre paysanne allant traire sa vache. La fin de la répétition me sembla trop courte, et toujours pour la même raison. J'aime danser contre lui. La nuit fut encore presque blanche pour moi, je me contentais de regarder par la fenêtre la vue. Peut-être que c'était la dernière fois que je la voyais après tout. « Fais-nous gagner ». Cette phrase résonne en continue dans ma tête, je vais le décevoir c'est sur. C'est vraiment tout ce qu'il veut de moi ? J'allumais mon téléphone et consultais twitter. Nos photos de Venise faisaient un tabac, je les avais téléchargées, et avais mis celle où nous étions collés l'un à l'autre devant l'horloge géante de la place Saint Marre en fond d'écran. J'aimais me faire du mal, car en plus de faire battre mon cœur, cette photo me rappelait constamment ce que je ne serais jamais avec lui. Allez, demain je gagnerais pour lui.

Rewrite the rules T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant