Chapitre 35 : Vous dîtes oral, je dis châtiment de l'inquisition Voltairienne

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M. Polanski : Vous n'avez pas de projet professionnel mademoiselle, franchement ça ne tient pas la route.

Moi : Mais pourtant au vue de mon expérience au sein de l'émission...

M. Polanski : Oui évidemment vous avez bien une expérience originale avec votre émission télé, mais comprenez bien que ça ne suffira pas !

Je soupirai et mon cerveau se mit en veille le temps de cet entretien. C'était mon dernier oral blanc avant le début des vrais oraux qui commençaient demain, sachant que l'on avait les résultats des écrits ce soir. J'étais angoissée, c'était vrai, je ne savais pas quoi faire de ma vie en réalité.  C'est bien joli de m'être tant battue toutes ces années pour passer un des concours les plus difficile du pays, mais aujourd'hui je réalisais qu'après ça, je n'avais plus d'objectifs concret ou de but après lequel courir. J'étais perdue dans mes pensées maussades quand une masse se jeta sur mon dos sans que j'ai le temps de me rendre compte de ce qui m'arrivait.

Sonaï : BOUH !!

Moi : T'es malade toi, t'as cru que c'était la guerre du Vietnam? 

Sonaï : Loupé, c'est plutôt l'invasion de la Chine par le Japon moi. Je prends très mal le fait que tu aies confondu Vietnam et Japon après deux années à me supporter d'ailleurs. 

Je ris et l'on sortit prendre le tram. Je dormais chez elle depuis le début de la semaine pour qu'on révise les oraux blancs à la prépa, et aujourd'hui c'était ma dernière nuit chez elle. Une fois arrivées, l'on s'installa sur son tapis Japonais pour grignoter, mais le stresse nous tenait tellement les entrailles que rien ne nous fit changer de sujet. Dans moins de 2h, les résultats des écrits arrivaient, et notre vie allait prendre un tournant nouveau.

Sonaï : Ton oral avec Popo c'est bien passé ?

Moi : « Vous n'aurez aucun avenir professionnel si vous n'avez pas une idée de trajectoire ! » blablabla...

Sonaï : Quel connard.

Moi : Non il a raison, c'est bien beau de subir deux ans de prépa mais si c'est pour pas avoir d'école parce que j'ai oublié de me faire un projet...

Sonaï : Qu'est-ce que tu aimes dans la vie ?

Moi : Mika...

C'était sorti tout seul et Sonaï se mit à rire pendant que je rougissais. Comme quoi, il ne faut jamais remettre en compte le pouvoir de l'inconscient... !

Sonaï : Autre que Mika !

Moi : Je suis désolé je crois que je suis fatiguée...

Sonaï : Faut dire que depuis que ton père est partit en Afghanistan t'es bizarre.

Non Sonaï, je suis bizarre depuis que je connais Mika, depuis que j'ai dansé avec lui, qu'on vole des instants ensemble à l'abris des yeux du monde, qu'on s'aime pendant des nuits entières sans en reparler le lendemain, nuance ! Ah, et j'ai parlé du fait qu'elle ne sait pas que Serpentard est mon géniteur aussi? 

Moi : Sinon, tout ce que je vois là c'est la danse.

Sonaï : Et bah voilà ! Pourquoi tu ne cherches pas quelque chose là-dedans ?

C'est pas bête... Gérer une compagnie ? Manager une troupe artistique, réaliser des projets, les monter, les financer, les organiser... Pourquoi pas ? Après tout c'est la seule chose dans laquelle j'excelle, la danse.

Sonaï : Bon je vais faire à manger, tu veux manger quoi ?

Moi : Qu'est-ce que tu proposes ?

Sonaï : Alors, soupe de crevettes vietnamienne, gâteaux de lune chinois, brochette de poisson des Philippines, Kim Chi coréen, bœuf au saté indonésien...

Rewrite the rules T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant