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Il empoigna violemment mes cheveux me tirant la tête vers le côté. Un cri de douleur s'échappa de ma bouche , mon cuir chevelu me picotant atrocement.




_ Pourquoi tiens tu tant à me voir en colère ? 



Il me souleva me décollant ainsi du fauteuil . Le sol se trouvait désormais à plus de cinquante centimètres de mes pieds même en étirant les orteils je ne parvenais pas à effleurer les carreaux .
Les cheveux piégés par son membre , j'avais l'impression que mon crâne se déchirait , que mes mèches se détachaient de ma peau .

Tout en battant des pieds et des mains , je cherchais à l'atteindre mais cela fut un échec. Un autre cri de douleur me rongea la gorge quand il leva sa main étirant encore plus ma chevelure. Des perles d'eau s'accrochèrent à mes paupières traduisant  mon effroyable bataille.


Il ancra ses yeux noirs dans les miens me partageant toute sa colère . Ce malade se délecta avidement de ma souffrance preuve du rictus qui colora ses lèvres.

À travers mes pupilles humides et déchirées , j'essayais vainement de lui communiquer mon affliction pour l'inciter à arrêter. Mais cela sembla lui glisser sur le corps car il reserra sa prise sur mes mèches . Et cette fois-ci , une larme dévorante roula sur ma joue finissant par atterrir sur le bras de mon maltraiteur.

Du coin de l'œil , je vis sa main libre s'élever dans l'air comme s'il était sur le point de me gifler . Mes yeux se fermèrent fortement s'apprêtant à recevoir le coup .




Mais aucune douleur ne picora ma joue  car sa main resta suspendue au dessus de mon visage suite aux cognements qui se firent entendre .
Et face à ce bruit , une épine d'espoir s'implanta dans ma peau .

Je suis sauvée .


La tête tournée vers la source du bruit , ce malade se crispa  et  fit la statue pendant un long moment attendant que l'individu qui cognait à la porte décide de s'en aller voyant qu'il n'avait personne pour l'ouvrir. Tandis que moi je priais pour que les coups ne s'arrêtent pas et que la personne en vienne même à défoncer ma porte pour venir me délivrer des griffes de ce taré.


Heureusement , l'individu sembla redoubler l'intensité de ses tapements s'acharnant presque sur cette barrière en bois . Ce mystérieux jeune homme souffla d'agacement . Il me sonda du regard et je me sentis fébrile face à la lourdeur de son regard . Le mépris se lisant à l'intérieur de celui-ci.


Finalement , il me lâcha , mon corps se fracassant contre le sol surtout ma tête . Aussitôt , ma vue devint floue et toutes les parcelles de mon être se mirent à crier de douleur . J'avais l'impression d'être sur le point de mourir.

J'entendis un gros fracas avant de laisser mes paupières se verrouiller.












                           🧈🧈🧈












Mes yeux finirent par se déverouiller m'offrant une vue parfaite de mon plafond . Mon corps s'enfonça dans une matière douillette confirmant l'endroit intime dans lequel je me trouvais.
Mon visage se tourna vers la grande fenêtre qui illuminait ma chambre , les rayons provenant de l'extérieur eurent le don de me réchauffer .

Ma main se posa sur mon crâne quand une vive douleur massacra mon cuir chevelu. Mes phalanges effleurèrent une matière lisse . On aurait dit un bandage.
J'avais voulu me redresser mais les tiraillements intenses qui électrisaient
mon corps m'en dissuada.

OBSESSION ( RÉÉCRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant