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L'agacement teinta mes traits suite à mes nombreuses tentatives qui ne furent qu'échecs. Il avait tellement bien serré mes liens que je n'arrivais même plus à frotter mes poignets entres eux .

J'étais complétement exemptée de tous mouvements.

Il fallait que je trouve une autre technique d'évasion. Et pour mettre toutes les chances de mon côté, il était primordial que je sortes de cette pièce et m'imprègne des autres endroits qui constituent cette maison.

Une idée traversa ma tête l'illuminant tel un éclair. L'espoir s'éprit de mon être face à cela .

J'espère que cela va marcher et surtout qu'il soit encore dans la maison.

Tout en frottant mes jambes entre elles pour m'assurer que je pouvais quand même un peu les bouger, je me mis à les taper bruyamment contre le sol. Mes pieds rencontrant à plusieurs reprises celui ci dans l'optique de faire le plus de bruit possible pour alerter mon kidnappeur.

Et cela porta ces fruits car la porte se fracassa contre le mur la minute qui suivit . Son visage rouge et sa poitrine qui se bousculait rapidement traduisaient parfaitement l'irritation qui l'animait.

Tandis que l'effroi colora mes traits, il s'approcha à pas de loup de mon être tel un chasseur prêt à bondir sur sa proie.
L'aura mauvaise et amère qui l'entoura, m'hérissa les poils du corps.

Les yeux ronds comme des soucoupes, je tentais de gesticuler dans tous les sens , sans oublier de lui lancer des regards de détresse que j'espérais qu'il comprenne.

À mon plus grand étonnement, il fut compréhensif et dégagea le tissu qui recouvrait ma bouche.



_ T'as intérêt à me donner une bonne raison qui explique tout ce vacarme sinon...

_j...j...j'ai besoin d'aller au p'tit coin, lui partageais-je mon petit mensonge qui n'en était pas totalement un.

_ Quoi ? , dit-il étonné.




Toute la colère qui teintait ses traits s'effaça donnant ainsi le pinceau à la surprise.




_ S'il te plaît, ajoutais-je tout en pimentant le tout avec un regard suppliant.




Ses pupilles onyx me scannèrent. Une lueur d'hésitation les animait .

Pendant d'affligeantes secondes, il pesa le pour et le contre se battant sans cesse avec ses pensées. Et finalement, il se baissa m'ôtant mes liens.

Un soupir de bien être ne manqua pas d'assécher mes lèvres. Libérée de mes attaches, je pouvais encore plus ressentir la douleur créée par mes membres engourdis.

Je tentais de me mettre sur mes pieds mais mon corps ankylosé me fit tomber à terre. Ma chute alerta mon bourreau qui s'empressa de me soulever.



_ idiote, souffla t-il.



Espèce de taré fut l'insulte que je lui aurais craché au visage si je n'avais pas l'intention de m'échapper.
En aucun cas je ne dois l'énerver sinon mon plan tomberait à l'eau se noyant bien profondément dans ce liquide.

Il serra un peu trop mon corps contre le sien ce que je trouvais louche car on avait pas besoin d'être aussi proches.

Il se dirigea vers la porte m'éloignant ainsi de cet enfer. La lumière du couloir agressa mes pupilles habituées à l'obscurité.

Après avoir outrageusement frotté mes poings sur mes paupières, je laissai mes yeux vagabonder un peu partout.
Et quelle fut ma surprise quand mes prunelles tombèrent sur le couloir luxueux qui s'offrait à moi.

De l'or vif servait d'encadrement aux portes, le sol presque transparent était fait d'une somptueuse couleur blanche qui donnait l'impression de scintiller ce qui contrastait fortement avec les tons assez mornes et éteints des murs. Ces  antonomies ne cassaient étonnamment pas cette alliance, au contraire elles accentuaient le charme assez royal de ce couloir.

C'était complément différent de la pièce crasseuse et négligée où je me trouvais. C'était vraiment deux mondes distincts. Rien à voir avec l'autre.
C'était sur et certain que je me trouvais dans la cave, ma phobie.



Donc, mon kidnappeur est foutrement riche.
                   Taré et nanti.



Je me demandais bien ce qui avait pu lui arriver pour qu'il arrive au point où il kidnappe et tue des gens.
C'était assez étrange.
Rapidement je balayai mes pensées ne souhaitant pas alerter ma grande curiosité qui risquerait de gâcher mon plan.



Mon kidnappeur longea le long couloir avant de finalement s'arrêter devant une porte qu'il ouvrit par la suite. Et je ne pus que rester bouche bée face à la magnificence de cette chambre.

Mes yeux furent agressés par tant de luxe. Il est clairement et sérieusement riche.

La chambre était foutrement grande. Bien qu'elle ne présentait pas énormément de meubles, elle gardait tout son charme de par sa simplicité.
Mais ce qui m'impressionna encore plus c'était le lit king size qui arborait la pièce.

Et je ne pus douter de la douceur de celui ci, de quoi être de bon poil tous les jours.

Une certaine amertume teinta ma langue en imaginant ce psychopathe émmitouflé dans la chaleur des draps tandis qu'une minable chaise dure me servait de lit sans oublier de me broyer les os.

Il ouvrit une autre porte et c'était une salle de bain tout aussi fastueuse qui s'y cachait. On y entra et par la suite il me déposa en face des toilettes.




_ Vas y , sortit mon bourreau.

_ tu...tu vas sortir non?, demandais-je en ne le voyant pas partir.

_ non.

_ mais...Je-je vais pas...

_ ferme ta gueule et dépêche toi. J'ai pas que ça à faire, lâcha t-il froidement.





La tête baissée de résignation, la gêne commença à me gagner.
Putain, j'vais pas me soulager devant lui, sous l'intensité malaisante de ces iris.

Lorsque je m'apprétais à baisser ma jupe, je le vis du coin de l'oeil se retourner m'offrant son dos musclé. Et cette action de sa part me soulagea lestement.
Loin de ces mirettes déstabilisantes, ma jupe rejoignit mon sous vêtement . Par la suite, je m'assis sur le toilette et fis mon affaire.

Mes pommettes se teintèrent de rouge lorsque mon liquide jaune s'écrasa contre celui qui ornait le fond du WC dans un vacarme gênant. Embarrassée, ma tête se tourna vers mon kidnappeur qui n'avait pas bougé d'un poil continuant de faire la statue.

Dès que ma vessie fut vide, je remis tout en place et m'avançai d'un pas vers mon bourreau.



_ j...j'ai fini.



Son corps pivota vers moi. Et c'est son regard intense qui me fit baisser la tête , la gêne me rongea plus profondément . Il s'approcha du toilette pour tirer la chasse avant de me fixer de nouveau.

Je sentis la chaleur de ces yeux vagabonder sur tout mon corps comme s'il cherchait à pénétrer les profondeurs de mon être .
La lourdeur de ces iris accentua mon embarras alors inconsciemment je me tortillai sur place comme si cela allait changer quelque chose.

L'atmosphère électronique et étouffante qui nous entourait fut enterrée par la voix austère et dominante de mon kidnappeur .





_ Déshabille toi.











OBSESSION ( RÉÉCRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant