OBSESSION ( RÉÉCRITURE )

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gutes Lesen.😊

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Le coeur et la tête aussi chauds qu'un brasier, une larme tomba de mes cils et déchira mon épiderme rougeâtre. Choquée de le voir ici, je me redressai ce qui dégagea le tissu humide de mon front. Je voulus me rapprocher de lui mais les chaînes qui tintèrent me rappelèrent que j'étais attachée.

Émerveillée et allègre , mes iris chargées de gouttes translucides détaillèrent lentement chaques recoins de son doux visage lumineux. Par la suite, ils s'enchaînèrent aux siennes. Quelque chose brilla sur sa joue, une larme venait de fuir de son œil. Promptement, il courra vers moi avant de se jeter sur mon corps.

Ses bras fermes et chaleureux emprisonnèrent mon être frêle. Et cette affable effluve qui décorait son cou et que je pensais ne plus sentir avait rempli le gros vide en moi. Ses douces senteurs m'enchainèrent tel un serpent sur son arbre. Elles chatoyèrent mon être dansant avec mon cœur avant d'embaumer l'air de sa limpidité.

_ tu m'as tellement manqué, émit t-il de sa voix hachée.

Ainsi, pendant des minutes qui semblèrent durer une éternité, on essuya calmement la peine qui grignotait notre âme. On se serait puissamment dans les bras effrayés de perdre à nouveau l'être cher, apeurés que tout cela ne soit qu'une bénigne hallucination, ou un jeu préconstruit par notre conscience pour étouffer le manque de l'autre.

Mais sa chaleur qui s'endormissait délicatement sur ma peau ne put que me garder dans la réalité. Ce n'était pas un rêve , ou une illusion, il était bien là enrobé par mes deux membres. Ses cheveux cajolant ardemment mon cou.

Le nez presque bouché à cause de la lourdeur des larmes qui roulaient sur mes joues, je posai mon front sur l'épaule recouverte de mon ami. Délicatement, il m'eloigna de lui quand il fut satisfait de notre premier échange. Les yeux inondés par les miens , un mirifique sourire teinta ses fines lèvres tandis que sa grande paume voyagea jusqu'à ma joue d'où elle gomma mes larmes de son pouce.

La chaleur qui se décolla de sa peau apaisa lestement mon âme tourmentée.

_ Maylis, commença t-il en fronçant les sourcils, qu'est ce que ce malade t'as fait ?

Ses yeux chutèrent sur l'ecchymose qui abîmait ma tempe et sur les quelques éraflures qui dardaient l'épiderme de mon cou. Celles-ci prenaient du temps pour s'évaporer.

_ tu es brûlante et tu as des blessures partout.

Un éclat tourmenté, triste nagea dans ses iris inquiètes. Il déposa ses deux mains sur mon visage et baisa tendrement le haut de mon crâne avant de me reprendre dans ses bras.

_ j'te jure que ce taré va payer pour tout le mal qu'il t'a fait. Je ne sais même pas comment je ne l'ai pas soupçonné depuis le début.

Mes yeux détaillèrent le visage de mon ami , observant combien ses sourcils étaient magnifiques quand il les fronçait ou combien ses traits se froissèrent quand il salissait l'âme de V par ses insultes.

Sans que je ne m'en rende compte, mes prunelles emprisonnèrent les lèvres rosées de mon ami , la manière dont elles se déformaient à cause de ses mots envoûta mon être. Mon doigt se leva dans l'air pour venir se poser sur les croissants de mon compagnon. Surpris par ce soudain toucher, il écarquilla les yeux tout en me questionnant du regard.