Dans un monde maudit, l'amour arrive encore à combattre

La crèche

Une fois le lait tiède, je le remets dans le biberon. Je donne son biberon à Arashi sous le regard bienveillant de sa mère. Hanji scrute mes moindres faits et gestes pour être sûre que je n'empoisonne pas notre enfant. Je comprends ce comportement. C'est vrai que j'ai failli jeter plusieurs fois les biberons sur Arashi au lieu de lui donner. Il prend son précieux repas et tète goulûment.

Hanji: tu t'améliores avec lui

Moi: tu trouves ? J'essaye de faire des efforts

Hanji: peut-être qu'un jour je te laisserai seule avec lui

Je prends une voix dramatique et mets ma main sur mon front comme dans les comédies dramatiques. Je m'adresse à mon fils.

Moi: tu entends le mioche ? Ta mère n'a toujours pas confiance en moi !

Il reproduit le même geste que moi avec sa main. Hanji et moi sommes prises d'un fou rire. Arashi montre ma main du doigt.

Moi: tu veux ma main ? Tiens

Je la lui tends et il la prend. Ensuite il fait de même pour Hanji. Il rejoint nos deux mains.

Arashi: en...chemble

On le regarde toutes les deux étonnées. On lui fait des sourires encourageants.

Arashi: en...chhh...sss...emble

Moi: vas y continue comme ça

Il me regarde et ce que je dis à l'air de l'encourager.

Arashi: ensemble !

Il a dit ça de sa petite voix.

Hanji: bravo Arashi ! 

Moi: ça s'est mon fils !

Je le prends dans mes bras et lui tends mon doigt. Il me regarde avec interrogation mais fini par le prendre avec sa petite main. Je lui serre la main.

Moi: bravo commandant, maintenant, direction habillage

Je le prends en avion et le dépose sur la table à coucher. Je lui mets un pantalon et un t-shirt. Ensuite je lui mets une petite veste et un chapeau. Je le porte et vais le déposer près d'Hanji qui n'a pas bouger du lit.

Moi: aller maman, on dit au revoir et puis on va s'habiller

Hanji: au revoir mon ange

Je la laisse un instant pour aller m'habiller. Je reviens et la retrouve entrain de regarder Arashi dans les yeux. Je le prends et embrasse le front de ma futur femme.

Moi: je vais déposer le mioche à la crèche et je t'attends sur le terrain ensuite

Hanji: tu pourrais être discrète ?

Elle a l'air honteuse de me demander ça.

Moi: je le serais promis et n'oublie pas que cet aprem...

Hanji: ...on va dans le parc avec Arashi, oui je sais

On s'embrasse une dernière fois et je m'en vais. Je regarde de gauche à droite. Personne. Je cours jusque devant l'entrée. Je m'arrête et zieute par dessus mon épaule. Toujours personne. Je cours dans l'allée et vais dans la ville. Je reprends mon souffle quand je ne vois plus l'entrée. Arashi me regarde, tout joyeux.

Moi: tu deviens lourd, commandant

Commandant. C'est un petit surnom que je lui ai donné il n'y a pas longtemps. J'arrive enfin à la crèche. J'entre.

Mme. Grue: bonjour !

Je sais comment elle s'appelle puisque je suis déjà venue pour voir l'intérieur.

Moi: bonjour, je peux vous déposer le mio... mon fils ?

Mme. Grue: oui, venez avec moi

Je la suis en silence. Elle m'amène dans une salle avec déjà 4 autres bébés. Je vous jure que je suis au bord de gerber devant ses choses (les gosses).

Mme. Grue: vous pouvez le déposez juste là, avez-vous de dernières informations ?

Moi: il ne pleure pas souvent par rapport aux autres et je pense que c'est tout

Mme. Grue: bien

Arashi est assis par terre. Je m'accroupis et il me regarde. Je lui fais mon salut militaire (nda: la main sur le cœur pour les ignorants).

Moi: au revoir commandant et bonne chance

Il imite mon salut et prend un air solennel. Je souris et lui tapote la tête. Je m'en vais et je me retourne pour lui faire un clin d'œil.

Moi: au revoir

Mme. Grue: oui, au revoir

Je me dirige vers le QG du bataillon en courant. Je passe devant plein de gens et j'arrive sur le terrain. Je cherche Hanji du regard. Je sens des mains se poser sur mes yeux. Je reconnais la voix taquine d'Hanji.

Hanji: c'est qui ?

Moi: ma futur femme ?

Elle enlève ses mains et quand je me retourne pour la regarder, elle est rouge comme une tomate. Je ris et je lui fais un câlin. Nous avançons vers la forêt qui nous sert de terrain d'entraînement. Ça fait longtemps qu'Hanji n'a pas utilisé son équipement.

Moi: ne t'inquiète pas, je serais là si tu perds l'équilibre

Hanji: merci

Elle commence son ascension. Elle n'a pas perdu la main d'œuvre. Je la rattrape petit à petit. D'un coup elle loupe un arbre avec ses fils. Je la vois tomber avec effroi. Je la rattrape au vol. Avec l'élan je n'ai pas le temps de freiner et je tombe sur le dos avec Hanji dans les bras. Nous roulons dans la poussière et la terre ensemble. Quand notre course s'arrête enfin c'est parce que je me cogne contre un arbre. Je relâche Hanji qui tremble encore dans mes bras.

Hanji: c'est ma faute, tu as mal quelque part ?

Moi: oui, mais c'est une merveilleuse douleur quand elle est provoquée par toi

Hanji: arrête avec tes idioties charmantes

On se sépare l'une de l'autre. Je frotte l'arrière de ma tête. Hanji a l'air paniquée. Je lui prends la tête entre mes deux mains. Je lui fais un sourire charmeur. Elle a l'air rassurée.

Moi: toi, ça va ?

Hanji: je crois que tu as tout pris

Mike: ça va vous deux ? Je vous ai vu tomber...oh ! Je n'avais pas vu que c'était toi Hanji, ça fait un bail

Hanji: hey

Elle se rapproche de moi et je prends sa main pour la réconforter. On se relève.

Moi: tout va bien, c'est gentil de s'inquiéter

Mike: ça fait quoi ? Un 8 mois qu'on s'est pas vu

Je sens une pointe d'amertume dans sa voix.

Moi: si c'est pour lui faire la morale, nous nous en allons

Il a l'air honteux d'avoir agi comme.

Mike: attendez ! Je...pardonnez moi