One shot Jujutsu

La Malédiction D'Hanahaki - Goyuu

(Hanahaki est la maladie fictive où l'on crache des fleurs lorsque l'amour n'est pas réciproque)

(Bleuet = tendresse, délicatesse, timidité)

Il paraîtrait que je tue trop souvent Yuuji alors j'ai décidé de changer 😊

Bonne lecture !

---------------------------------------------------------

L'amour était une malédiction, Satoru l'avait toujours pensé.
Littéralement parlant.

Par chance, le fléau d'Hanahaki était de moins en moins actif à mesure que les siècles s'écoulaient.
A croire que l'amour était en train de mourir.

Au départ, Satoru s'en fichait.

Comme tout enfant d'exorciste, on lui avait parlé de cette malédiction qui était impossible à parer, même pour le plus puissant de tous.

Ça l'avait fait rire à l'époque.

Laisser quelqu'un d'autre décider de son sort, comme c'était faible.
Lui était fort. Aucune chance qu'il soit touché.

C'est ce qu'il croyait.

Tout avait changé quand un idiot ayant avalé un doigt maudit était entré dans sa vie comme une tornade, chamboulant autant son esprit que ses entrailles apparemment.

Et donc, il se retrouvait sur la chaise devant le bureau de Shoko, sirotant son sucre liquide -parce qu'on ne pouvait plus appeler la boisson un véritable café-, cassant les oreilles de sa plus chère amie.

      "-Mais il est si mignon, comment j'aurai pu lui résister ?
       -Je n'en ai rien à faire.
       -Peut-être est-ce un ange tout droit tombé du ciel ?
       -Je n'en ai toujours rien à faire."

La jeune femme prit une longue inspiration, laissant la fumée de la cigarette faire un tour dans ses poumons avant de la recracher au visage de Satoru, le nuage gris ne l'atteignant même pas.

     "-Et il cuisine si bien ! Comment peut-il transformer des mets si simples en repas digne de restaurants gastronomiques ?"

Ieiri soupira, écrasant son troisième mégot sur le cendrier que Gojo lui avait offert.
L'objet coûtait cher, était absolument magnifique avec les dessins délicats de fleurs à l'intérieur, et n'importe qui de normal n'aurait pas osé le souiller.
Shoko ne le nettoyait jamais, et les plantes n'étaient presque plus visibles.

      "-Et ses abdos, oh ses abdos... Dois-je réellement dire quelque chose ? Juste, regarde ses-
        -Tu es dingue de lui, je sais. Pourquoi venir m'emm... M'ennuyer si tôt le matin ?
        -Ai-je besoin d'une raison ?"

Elle le fusilla du regard, et Satoru fit semblant d'avoir peur.

     "-Actuellement, oui, il y a une raison."

Gojo s'assit correctement sur sa chaise, croisant ses longues jambes.
Ses coudes se posèrent délicatement sur le bureau du médecin, et il vint loger son menton sur le dos de ses mains entrelacées.

Le silence s'étendit entre eux, et Shoko souffla une nouvelle fois.

      "-Et je peux savoir laquelle ?"

Satoru sourit doucement, mais il manquait toute la malice et la condescendence habituelle.
La doctoresse fronça les sourcils.

Ses fins doigts bougeant légèrement, le professeur fit apparaître une fleur bleue teintée d'un rouge poisseux.