❥ Chapitre VI

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- - - - - PDV Sélénia - - - - -

Après une bonne douche froide, me voilà requinquée. Daryl s'est absenté pour gérer je-ne-sais-quoi, tandis que ses hommes travaillent d'arrache-pied pour se mettre en relation avec le meilleur détective du Dark Web. Je peux pas rester les bras croisés et attendre sagement ce putain de procès, alors que j'ai rien fait. Alors que Giorgio est... Peu importe, je dois trouver quelque chose, que ce soit négativement ou non !

Je récupère les clefs de la Ferrari du mafieux, sortant à l'extérieur. Mes talons martèlent le bitume dans un tintement dur, ma démarche est sûre et je suis sereine. Pour aller sur le terrain, c'est devenu mon rituel. Ne pas montrer ses émotions, les criminels s'en servent contre nous sinon.

Je monte derrière le volant et démarre sans plus attendre, faisant crisser les pneus arrière. Je déblaie ainsi l'allée de plusieurs gravillons et je propulse ce cheval hors de la propriété Ortega. Je passe progressivement les vitesses avec les palettes au volant, montant rapidement dans les tours. Un coup d'œil dans le rétro et j'aperçois quelques gars de la Bella Muerte qui me suivent, à distance raisonnable.

J'atteins le côté sombre de la ville, bifurquant rapidement dans la ruelle qui m'intéresse. Je quitte la Grosse Pomme pour rejoindre une route sinueuse qui mène jusqu'à une usine désaffectée. Je stoppe la caisse avant les grandes portes, avançant à grandes enjambées. Les gorilles à l'entrée me reconnaissent et me laissent entrer, alors que je pénètre dans l'antre du diable. Plusieurs camions sont là, comme prévu. Des vides, des pleins. Je repère rapidement le bonhomme qui m'intéresse et m'avance jusqu'à lui.

Un sourire niais ourle ses lèvres alors qu'il se redresse, me tendant fièrement sa main que je n'ai guère d'autre choix que d'empoigner. Mon cœur serre, c'est la première fois que je fais ça sans Maccini, ou du moins, sans entendre ses ordres.

Francisco : - Un plaisir de te revoir, Sélénia.

Sélénia : - Le compte y est ?

Je l'entends ricaner, alors qu'il relâche ma main. Il se dirige vers une grosse caisse que ses gars viennent de descendre d'un des semi-remorque.

Francisco : - Fidèle à Maccini, tu ne penses qu'aux affaires.

Je ne réponds pas, l'ignorant superbement. Mieux vaut pour lui. Je m'avance jusqu'à la malle qu'un mec ouvre, dévoilant ainsi des AK-40. Je hoche la tête, alors que mon regard dévie sur une feuille de papier bleue. Je plisse les yeux, m'en emparant. Je constate qu'il s'agit d'un pliage et je me tourne vers Francisco.

Sélénia : - Les flingues viennent d'où, au juste ? D'un village d'enfants ?!

Francisco : - Je dévoile pas mes sources. Ça a dû se glisser dedans. On s'en tape, ça ne baisse en aucun cas la qualité des AK.

Je repose le pliage, avant de m'emparer d'une arme. Je mets le chargeur à sa place, enlève le cran de sureté et vise une cannette au loin que j'éclate du premier coup. Je souris en coin et tends le flingue à Stan qui vient d'avancer vers moi.

Francisco : - Eh ben, t'as une sale gueule mec. Évite de perdre ton œil restant, ce serait fâcheux !

Stan : - Ouais je vais éviter les Ortega, à l'avenir.

Sélénia : - T'as qu'à pas m'amener des colis piégés à chaque fois, Daryl réagirait pas de la sorte.

Je lui cogne l'AK contre le torse, avant de claquer des doigts pour faire signe aux mecs de la Bella Muerte d'avancer avec le fric.

❥ Maccini (Is It Love ?) - TOME 2 : Amertume obscureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant