❥ Maccini (Is It Love ?) - TOME 2 : Amertume obscure

❥ Chapitre X

- - - - - PDV Sélénia - - - - -

Il est rapide en plus, je le vois plus ! J'ai l'impression de tourner en rond, mes pas résonnent dans cette immense pièce qui semble ne plus finir.

Stan : - Patronna ! Reviens !

Je peste entre mes dents et me résous à abandonner cette course poursuite qui n'a aucun sens. Je tape de rage dans l'une des innombrables étagères et reviens progressivement vers mes hommes de main, ces derniers me fixant comme si je provenais d'une autre planète.

Sélénia : - Ces bouts de papier vont finir par me rendre chèvre !

Stan : - Ouais j'ai vu ça... Mais là, on a plus important à faire que d'aller jours avec un gamin. Les mecs m'ont dit que Gonzalo voulait te voir.

Sélénia : - Et pourquoi ? Je tiens pas vraiment à prendre le thé avec lui.

Mon bras droit hausse les épaules, las. Je soupire lourdement, me dirigeant vers la pièce principale pour retrouver le pacha sur son fauteuil de cuir, entouré de ses sbires qui lui lécheraient le cul à toute heure de la journée.

Gonzalo : - Aaaaah, ma poupée, te voilà enfin ! Alors, tu aimes bien mes paquets ?

Je fronce instantanément les sourcils. Putain, rien que sa voix m'horripile !

Sélénia : - Tes paquets ?

Gonzalo : - Ben oui, mes petits origamis...

Sélénia : - Te fous pas de ma gueule ! Je sais que c'est pas toi qui les as placés dans tous ces colis.

Gonzalo : - Qui d'autre, hein ?

Le sourire en coin qui étire ses lèvres me fait grogner tel un animal. Je serre mes poings et l'observe attentivement.

Gonzalo : - Oh, Sélénia... Giorgio est mort, voyons.

Sélénia : - Foutaise ! Ton cher père m'a donné une preuve qu'il est bel et bien vivant. Une photo, ici. A Tokyo.

Je tourne la tête vers Milo qui s'est mis en retrait dans un coin de la pièce, mais ne loupe rien de l'échange. Je reporte ensuite mon attention sur ce connard que je rêve de descendre !

Gonzalo : - Trucage. Mon frère se trouvait dans le plancher du Queen's. Les flics n'ont pas omis de te le dire, mmh ?

Sélénia : - Je savais que c'était toi derrière cette putain de mascarade ! Le cadavre ne correspondait pas à celui de Giorgio. Je sais qu'il a une broche dans le corps, et là, le macchabée n'avait rien de cela. Sans oublier que j'ai éliminer ta taupe de merde.

Gonzalo : - Oh, pas trop triste, Stan ?

Je sens que mon homme de main est sur les nerfs. Il esquisse d'ailleurs un pas en sa direction, mais je le stoppe en plaquant ma main contre son torse.

Sélénia : - Fous-lui la paix, Gonzalo, et dis-moi plutôt pourquoi tu voulais me parler !

Il s'apprête à me répondre, mais un bruit sourd résonne brusquement. Nous nous regardons tous, posant les mains sur nos flingues. Gonzalo claque sa langue contre son palais et secoue frénétiquement la tête de gauche à droite, sans jamais me lâcher de ses yeux acérés.

Gonzalo : - Gardez vos flingues rangés, vous êtes tenus en joue, mais ça tu le sais déjà ma belle, tu as repéré mes snipers, j'aurais déjà eu une balle dans la tête sinon, hein ?