❥ Chapitre XV

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- - - - - PDV Sélénia - - - - -

Je sens que Milo ne bouge plus, et bientôt, son teint devient livide. Je serre les dents, relève la tête en espérant croiser le regard de Maccini. Celui-ci est en train de fixer son père, les poings serrés. Je sais qu'il ne montrera aucunement ses sentiments, surtout en présence de son dégénéré de frère et de ses hommes.

Gonzalo : - Dommage collatéral...

La voix de cet abruti résonne autour de nous, claquant comme un coup de fouet donné violemment. Je reporte mon attention sur lui en secouant la tête.

Sélénia : - T'as été fini à la pisse, toi, vraiment...

Son ricanement me vrille les tympans, son regard salace se repose rapidement sur moi, me déshabillant littéralement.

Gonzalo : - On parle pas comme ça à son futur mari.

Je n'ai pas le temps de répliquer qu'un coup de poing lui ai sèchement asséné dans la machoire. Le choc est tellement violent que Gonzalo se fait envoyer au sol, Giorgio le surplombant. Aussi rapidement que précisément, une lame est planté dans les bijoux de famille de ce connard qui beugle maintenant tel un porc que l'on égorge.

Giorgio : - Personne ne mérite d'épouser Sélénia. Tu te prends pour qui, petite bite, hein ?!

L'italien ne lésine pas sur les coups de couteau qu'il opère sur l'entrejambe de son demi-frère qui doit maintenant plus ressembler à de la bouilli qu'un cornichon. Un cornichon ouais, inutile de comparer son sexe à un concombre, il n'en a pas les attributs. Pour être autant imbus de lui-même, il doit être peu gâté par dame nature.

Giorgio : - Et là, t'as toujours envie d'utiliser ton petit serpent ?

Cette fois, c'est le rire de Maccini qui résonne. Il se redresse, gardant sa lame ensanglantée en main, se tournant pour regarder la horde d'hommes. Je ne bouge pas, restant avec le corps de Milo sur les genoux, ne loupant aucune miette du spectacle qui se déroule devant moi.

Giorgio : - Y a un autre abruti qui souhaite me dire un truc ?

Évidemment, calme plat. Le contraire m'aurait étonnée ! Je détaille le visage de chacun des hommes de Gonzalo, certains ont certainement chié dans leur froc, d'autres au contraire, affrontent le regard de l'italien qui tourne tel un lion en cage, sous les plaintes de son frère qui continue de grogner de douleur. L'hémoglobine au sol s'écoule comme une petite rivière rouge, glissant le long des petites marches près de moi.

Giorgio : - Bien, je m'en serais douté.

D'un sifflement aigu, le signal est tout à coup donné. Les gars de mes rangs, des rangs de la Bella Muerte, détachés à présent, se mettent à liquider tous ceux qui étaient fidèles à Gonzalo. J'ai l'impression d'assister à un massacre, mais au fond de moi, c'est satisfaisant. On éradique les traîtres, et je ne suis plus du tout effrayée par la quantité de sang que je vois. C'est devenu mon quotidien maintenant.

Je glisse Milo sur le sol, avant de me redresser. Je détaille chaque tête qui rebondit au sol, telle une balle en caoutchouc, chaque membre coupé, chaque geyser d'hémoglobine qui tapisse le carrelage. Je finis par me rapprocher de Gonzalo et croise les bras sous ma poitrine en observant avec satisfaction ce qui se déroule devant moi. Un rictus étire mes lèvres et je penche ma tête sur le côté.

Giorgio : - Est-ce qu'il t'a touchée ?

Mes yeux dévient sur Maccini qui est méconnaissable. Le danger qui émane de lui est encore plus féroce que d'ordinaire.

❥ Maccini (Is It Love ?) - TOME 2 : Amertume obscureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant