❥ Maccini (Is It Love ?) - TOME 2 : Amertume obscure

❥ Chapitre XIX

- - - - - PDV Sélénia - - - - -

Je reste plusieurs minutes assise sur la cuvette, le regard perdu dans le vide, ce bâton qui va changer mon existence entière serré entre mes doigts. Mon palpitant s'excite dans ma cage thoracique, et maintenant, je fais quoi ? Je ne bouge plus, incapable de faire le moindre mouvement. Tous mes neurones s'agitent à la façon dont je vais apprendre ça à Giorgio. Lui qui est catégorique pour le mariage, une grossesse, il va péter une durite complet, là !

Giorgio : - Sélénia ? T'es où ?

Je sursaute, relâchant le test qui rebondit par terre. J'aperçois la poignée de la porte qui s'abaisse, mais heureusement pour moi, j'ai fermé le verrou pour avoir d'avantage d'intimité. Pas envie que Kirby déboule, même si elle a forcément des soupçons.

Giorgio : - Amore ?

Tout mon épiderme se hérisse, prit d'une délicieuse chair de boule. Des papillons en envol me ravage l'estomac alors que je mords ma lèvre. Pas de mouchards dans la villa, donc...

Sélénia : - Je... Tout va bien !

Giorgio : - Pourquoi tu t'enfermes ? Y a quelqu'un avec toi ?

Sa voix rauque veut tout dire. Il est encore remonté. Va-t-il seulement baisser sa garde un jour ? J'aurais pris un pitbull si j'aimais être constamment entouré d'un mec qui gronde !

Sélénia : - Sérieusement ? Je t'attends pendant des mois et maintenant que t'es de retour, je m'enfermerais dans des chiottes pour baiser avec un autre ? Tu la vois, ta logique ?

Personne ne me répond à part le silence. Je reste attentive aux bruits derrière la porte, mais ne perçois rien.

Giorgio : - Je suis sur les nerfs, désolé. Putain, t'as encore plus de répondant qu'avant, ce serait cool de pas me faire bander toute la journée ! Je vais me doucher, j'en ai besoin, l'hémoglobine de ce connard commence à sécher et faire des croutes.

Bah tiens, c'est de ma faute si monsieur l'italien ne sait pas tenir Paupaule ? Je récupère le bout de plastique laissé sur le sol et l'enroule dans plusieurs couches de papier toilette, avant de le jeter à la poubelle. Je tire la chasse, me lave les mains, puis m'extirpe doucement de la pièce. Je détaille la chambre du regard, pas de trace de Maccini. Je ne peux pas lui en parler maintenant, faut d'abord que je creuse un petit peu. Je dois faire des allusions sans lui avouer que j'attends un enfant de lui. Plus facile à dire qu'à faire !

J'entends soudainement l'eau de la douche qui coule. Il n'a pas perdu de temps ! Sans m'en rendre compte, des pensées coquines m'envahissent, et j'ai l'impression d'être en nage. Alors c'est vrai les "on dit", les hormones sont en ébullition quand on est enceinte ! J'avance sans bruit et coulisse lentement la porte qui donne directement sur l'immense douche à l'italienne (sans mauvais jeux de mots !). J'aperçois Giorgio de dos, son fessier merveilleusement galbé ruisselant de gouttes. Madre mia, une vue pareille, ce devrait être interdit ! Je resserre malgré moi mes cuisses, mordillant ma lèvre.

Je détaille minutieusement chaque parcelle de sa peau, de son dos bien bâti. De derrière, il est également beau, ce mec n'a aucun défaut physique ! Je perçois soudainement des râles rauques et constate que son bras droit ne cesse de se secouer. OK, je n'ai pas besoin de dessins pour deviner ce qu'il est en train de faire, il est pas possible !

Sélénia : - Giorgio Maccini aurait-il peut-être besoin d'aide ?

L'italien se raidit brusquement et se retourne d'un geste vif. Mes yeux coquins dévient sur sa virilité imposante qu'il tient en main, droite comme un soldat au garde à vous.