❥ Maccini (Is It Love ?) - TOME 2 : Amertume obscure

❥ Epilogue (FINAL)

- - - - - PDV Sélénia - - - - -

Je suis rentrée à pied, j'avais besoin de prendre l'air, de réfléchir à tout ce qu'il vient de se passer. Etre avec un parrain de la mafia n'est certainement pas synonyme ce conte de fées, mais je reste abasourdie par les mots de Maccini. Donc, si je ne soutiens pas sa candidature, je ne suis pas digne d'être à ses côtés, il préfère prendre une autre. Et c'est ça, l'amour qu'il éprouve à mon égard ? J'ai simplement besoin qu'il me montre un minimum qu'il tient à moi, et là, il vient de faire tout le contraire.

Je traverse le hall d'entrée de la résidence où se trouve mon loft, et monte les marches deux par deux. Je finis par arriver devant ma porte que j'ouvre, en tout quatre serrures ont été rajoutées afin d'assurer ma sécurité. Je ne viens pas souvent ici, mais le quartier ne change pas. Et j'ai encore l'agression de Gonzalo en tête, des frissons me parcourent alors que les taches de sang sont encore présentes dans la cage d'escaliers. Je m'empresse d'entrer dans mon appartement et je referme le battant, m'assurant que tout soit correctement verrouillé.

Je soupire lourdement, me dirigeant aussitôt vers la cuisine. J'appuie sur un bouton camouflé sous la poignée de mon four, et une colonne sort lentement d'un des carrelages, dévoilant ainsi ma cave à vins secrète et personnelle. Je suis sur le point de m'emparer d'un bon rouge, lorsque mon ventre se contracte en l'espace de quelques secondes. Je retiens une plainte, puis mes neurones se connectent. Non, pas question de mettre le bébé en danger, Sélénia, merde, sois un peu concentrée !

J'opte finalement pour un jus de pommes, j'en raffole. Je me sers un bon verre puis me dirige sur l'immense terrasse qui entoure mon loft. Je m'installe confortablement sur le canapé en tissu immaculé qui donne vue sur les tours les plus vertigineuses de New York. Je profite de ce calme, heureusement que le trafic dense n'est pas de ce côté de la ville, je n'entends pas les innombrables klaxons d'ici ainsi que cette cacophonie ambulante. Non, ici, à part les sifflements de certains dealers à la nuit tombée, on entend à peine le miaulement d'un chat.

Mais évidemment, je ne peux jamais être tranquille plus de cinq minutes. Mon téléphone se manifeste et c'est avec lenteur que je l'extirpe de ma poche. M'attendant à un appel de Maccini ou même Daryl, je suis étonnée de lire le nom de mon avocate.

Sélénia : - Maître Saez, j'espère que vous m'apportez de bonnes nouvelles...

Myriam : - Bonjour, Mademoiselle Ortega. Eh bien, pas vraiment.

Sélénia : - Je vous écoute.

Je ronge mon frein tout en la laissant m'exposer la situation actuelle.

Myriam : - Par fautes de preuve, et de son grand retour, les charges de la tentative d'assassinat de Giorgio Maccini ont été abandonnées. Il n'y a plus aucun problème de ce côté. En revanche...

Sélénia : - Ne me dites pas que le procès est maintenu ?

Myriam : - Et pourtant... Vous êtes accusée de meurtre, Sélénia.

Sélénia : - Le macchabée du plancher ?!

Mon palpitant s'excite dans ma cage thoracique. Je vais pas payer pour un truc que j'ai pas fait !

Myriam : - C'est exact, c'est de lui dont il s'agit. Les autorités ont pu l'identifier grâce à ses dents restantes, il s'agit de Tachiro Oguno, plus connu sous le nom du Yang, au Japon. Membre des Yakuzas.

Je pousse un léger grognement. Maccini n'a pas fait mention de son nom, mais il m'a bien parlé d'un japonais avec lequel Gonzalo s'était amusé !

Sélénia : - Je ne suis pas responsable. Il s'agit d'un dénommé Gonzalo, et...