Chapitre 9: Un linge sale !

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Ce fut un combat de pute et de brigand. À chacun ses coups tordus !
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Le vice se définit comme une disposition habituelle au mal ou à toute conduite qui en résulte. Comme un mauvais penchant, un défaut grave que réprouve toute morale sociale.
Et Mame Birima NDAO lui, avait été très tôt vicieux !

Cette fameuse "autre" dont avait fait un jour allusion Mame Rougui devant Ndèye Farmata, juste avant son mariage, avait aussi à voir avec la vieille querelle sur fond d'histoire glauque qui opposait Birima à son jeune oncle Ousseynou NDOYE.

Juridiquement, de part son âge, Birima venait de prendre pleine possession, depuis peu, du control de son colossal héritage et devait avoir une vingtaine d'années environ à l'époque et son jeune oncle vingt-sept quand se déroula l'une des histoires les plus tordues et sordides qu'ait jamais connu la famille Ndoye.

Ousseynou NDOYE était un jeune homme calme, simple et discret. Un sénégalais tout ce qu'il y a de plus commun. Élancé, assez foncé et un peu svelte, un homme très ordinaire. Sa mère l'avait eu un peu tard, vers la quarantaine quand elle n'espérait presque plus d'enfant après son unique fille. De ce fait, Ousseynou n'avait que sept ans d'écart d'âge avec Mame Birima, fils de sa sœur.
Pharmacien de son état, il était très minutieux et s'était toujours investi à fond dans tout ce qu'il faisait.

Ousseynou avait rencontré la très charmante Marianne SALL dans l'officine de pharmacie où il effectuait son stage de fin de formation. Se présentant au guichet pour les fameux calmants contre les envahisseurs encombrants des femmes tous les mois, Marianne lui sourit en minaudant et le jeune homme perdit le nord. En lui remettant ses cachets et sa monnaie ce jour-là, Ousseynou remit également son cœur à Marianne sans aucune remise !

Et au cours des trois années qui suivirent le couple se solidifia et Ousseynou ne voyait plus qu'à travers la jolie jeune fille.
Très coquette et pulpeuse mais également très matérialiste et dépensière, sortir avec Marianne, c'était avant tout, savoir mettre les mains dans les poches et très grandement. Toutes les maigres économies du jeune homme y passèrent. Elle le déplumait sans état d'âme mais Ousseynou, fou amoureux, n'en avait cure. Pour lui tout ce qui importait, c'était de faire plaisir à sa belle.
À un certain moment de leur relation, Ousseynou ne tint plus en place. Tout ce qu'il souhaitait alors, c'était d'épouser Marianne et de la faire sienne pour toujours.

Un beau jour, ne travaillant exceptionnellement pas, Ousseynou ramena avec lui à Ndoyène son amoureuse pendant que Mame Rougui s'était absentée pour la journée. Birima était également censé être à la Fac sauf qu'il s'était réveillé ce jour-là avec la flemme d'aller faire ses cours comme il le disait lui-même.

Ousseynou avait alors installé sa belle dans le séjour et était parti lui chercher à boire quand Mame Birima NDAO débarqua en sous-vêtements, baillant comme une carpe car venant juste de se lever de son lit comme un chômeur.
La belle carrure athlétique de Birima qui, en passant, faisait largement plus que son âge, fit forte impression sur Marianne qui en bavait littéralement. C'est quoi ce bel étalon sauvage, se posait-elle quand le charmeur du dimanche croisa son regard et lui sourit de toutes ses belles dents en se caressant lentement le menton avec une mine perverse.

-Une si belle créature dans mon salon ! C'est que je dois sûrement être coincé au beau milieu d'un doux rêve. Je ne veux pas me réveiller... non il ne faut pas que je me réveille ! Susurrait Mame Birima en faisant mine de se frotter les yeux.

Marianne se pencha alors et lui donna une bonne tape sur ses fesses musclées.

-Et là alors, tu es réveillé ou pas ? Lui répondit-elle sur le même ton.

De Victimes à Bourreaux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant