La vie est dure et pour tout le monde ! Elle est un éternel combat et des fois, les coups qu'elle donne sont tellement violents qu'il faut savoir s'armer pour pouvoir y résister. La foi en Dieu demeure, assurément, la meilleure des armes !
************************************Fatou Kiné SECK était une enfant traumatisée, portant des stigmates à vie de sévices prolongés qu'elle n'avait cessé de subir depuis un très jeune âge. Stigmates qui avaient profondément atteints son jeune âme et laissés des blessures qui ne cicatriseront quasiment jamais de toute une vie.
Kiné voulait et, surtout, elle tentait de se remettre sur pieds mais c'était un bien terrible combat qu'elle essayait de mener à un âge où elle devrait vivre, à priori, en toute insouciance. Mais qui avait jamais dit que la vie était facile ?
Comment se relever en effet quand la chute a été si violente et les blessures si profondes ? Comment se remettre debout quand celui qui vous avait mis à terre continuait de vous accrocher les pieds inlassablement ?
Comment ?
À chaque fois que Kiné posait la main sur son ventre, siège des vestiges de son passé, elle revivait l'horreur. Un souvenir amer et quasi insupportable, elle subissait, impuissante, ce germe maléfique qui grossissait en elle, chaque jour davantage.Fatou Kiné SECK était ainsi souvent sujette à des cauchemars qui pouvaient même aller jusqu'à quelques crises de somnambulisme de temps à autre.
Ces horribles rêves étaient apparus dès le lendemain de la première fois où elle se fit violenter par son scélérat de beau-père.Cette nuit-là, le cauchemar revint atroce et semblait tellement réel que Fat Kiné suait à grosses gouttes sur son lit dans sa désormais chambre pourtant climatisée.
Un homme ignoble qui prenait la forme d'un démon, dans la représentation que Kiné s'en faisait, tentait de l'approcher, la menaçant avec ce qui ressemblait à un énorme couteau, un coupe-coupe ou même une hache pour être exact. L'homme avançait vers la petite fille en souriant de ses dents en sang. Kiné criait et tentait de fuir en traînant à reculons, jambes repliées aux genoux. Elle continuait de traîner en hurlant quand elle se retrouva acculée au coin supérieur droit du lit, tout contre le mur. Elle jeta un regard alentour, apeurée, essayant de repérer une échappatoire.
Avec une brutalité extrême, le démon la rattrapa et lui mit du scotch sur la bouche. Il l'étendit sur le lit et tenta de lui soulever sa robe. Elle hurlait encore et encore à en perdre haleine et en vain hélas ! Personne ne semblait l'entendre !Fat Kiné était ainsi piégée dans son cauchemar et hurlait comme une forcenée en s'en rompre les cordes vocales quand Maïssa, alerté par les cris, accourut à toute vitesse dans la chambre de la jeune fille. Il la trouva paniquée, apeurée, presque en transe, complètement en détresse, traînant à reculons vers le coin supérieur de son lit, la couverture remontée jusqu'au menton, comme une sorte d'épée de protection.
-S'il te plaît Mor, je... je serais sage, je te le promets... je... je ne dirais rien à Khoudia... s'il te plaît ne... ne me fais pas de mal... Pleurait chaudement Kiné.
-Réveille-toi Kiné ! Kiné, réveille-toi... ce n'était qu'un cauchemar ! Tentait de rassurer Maïssa, se rapprochant doucement de la jeune femme, hésitant à la toucher par peur de l'effrayer.
-Ne me touche pas... ne me touche pas Mor ! Se rebiffait Kiné en s'accrochant à la couverture comme une bouée de sauvetage.
-Écoute-moi Kiné, ce n'est pas Mor, c'est moi... C'est moi Élimane... Ce connard ne te fera plus de mal... Je ne laisserai plus personne te faire du mal, je te le promets ! Rassurait Éli en se rapprochant encore, le plus doucement qu'il pouvait, la main tendue vers la jeune fille. Réveille-toi s'il te plaît Kiné, c'est fini !
-Ne... ne me touche pas... Tu... tu vas encore me faire du mal !
-Non Kiné, c'est moi Maïssa ! Réveille-toi s'il te plaît ! Disait Éli en posant une main délicatement sur l'épaule de la jeune fille.
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De Victimes à Bourreaux
Romance[ŒUVRE PROTÉGÉE] Ne dites jamais à propos d'une histoire qu'on vous aura raconté dans ce monde pourri jusqu'à la moelle "cela n'existe pas ! Ce n'est là qu'un ramassis de récits fabriqués" mais dites plutôt "je ne suis pas encore tombé dessus" ! Ou...