Certaines personnes sont aussi sombres qu'une nuit noire d'orage avec coupure générale d'électricité sans aucune réserve de bougies pour venir sauver la mise !
************************************Vous aviez sans doute été un enfant heureux si vous aviez eu la chance d'avoir noué une relation privilégiée avec EUX. Moments privilégiés qui devenaient carrément exceptionnels pour ceux qui, malheureusement, avaient été très tôt arrachés à toutes formes d'affection filiale. Nos grands-parents, puisque ce sont d'eux qu'il s'agit, sources intarissables de savoir et de sagesse, éduquent avec douceur mais surtout gâtent et couvent de tolérance et de tendresse leurs petits-enfants qu'ils chérissent plus que tout.
Pièces incontournables du puzzle de nos sociétés, pour beaucoup d'entre nous, ils ont joué un rôle non négligeable dans la formation des grandes personnes que nous sommes aujourd'hui devenues.************************************
Ce fut donc un peu sous la pression et surtout pour ne pas se mettre ses parents à dos que Ndèye Farmata NDIAYE finit par accepter de lier sa vie à celle de Mame Birima NDAO pour le meilleur et pour le pire, devant Dieu et les hommes.La formation de la jeune femme ne pouvant commencer qu'à la rentrée donc dans un peu plus de trois mois au moins, cela laissait un peu de temps à Farmata. Birima, quant à lui, voulait accélérer les choses. Je n'ai que trop attendu se disait-il. Il décida alors d'amener sa future femme rencontrer sa grand-mère, sa seule famille, qui du reste, était également sa seule amie.
Rouguiatou Maryam NDOYE était tout pour le jeune héritier, il la nommait affectueusement "le grand amour de sa vie".
C'était cette vieille dame qui lui avait tout donné, de l'amour à l'affection, de la tendresse à la protection, de l'écoute à l'attention quand sa propre mère était déjà très absente même de son vivant. Cette dernière était tout le temps entre deux avions, le délaissant complètement la plupart du temps. Birima avait donc été, dès son plus jeune âge, plus présent à Ndoyène que chez ses propres parents.
Ce fut avec Mame Rougui qu'il avait fait ses premiers pas et ce fut avec elle qu'il dit ses premiers mots. Et avec une éducation un peu trop laxiste à la grand-mère, elle l'avait en quelque sorte trop gâté pour ne pas dire complètement pourri.Aussi étonnant que cela puisse paraître, Mame Birima NDAO n'avait pas d'amis. Il avait, bien sûr, quelques collègues et connaissances avec qui il avait sympathisé mais un ami au sens classique du terme qui partage déboires et secrets lui était aussi inconnu que son repas de baptême.
Mère Rouguiatou Maryam NDOYE était donc ainsi pour Birima une mère, un père, un cousin, une tante, en bref toute une famille réunie. Il n'y avait qu'avec elle qu'il était à peu près lui-même. Elle lui cédait tous ses petits et grands caprices au grand dam de son oncle Ousseynou.
Il se murmurait que l'oncle serait un peu jaloux de Birima qui lui aurait, semble-t-il, "chipé" toute l'affection de sa maman. L'oncle était en effet très jeune quand mère Rougui hérita de la garde du petit Birima suite aux nombreux voyages business de sa mère et ce, avant même le décès tragique de ses parents.Seule Mère Rougui faisait ressortir cette humanité qui semblait faire défaut à Mame Birima à bien des égards. Elle seule réussissait à lui faire canaliser ses mauvais penchants et à lutter contre ses vieux démons.
Avec son âge avancé et veuve depuis fort longtemps, mère Rougui vivait toujours à la grande concession familiale à Ndoyène avec son fils, le petit frère de feu la maman de Birima.Birima n'avait pas les meilleures relations avec son jeune oncle, une vieille et glauque histoire de famille ! Il ne venait plus à Ndoyène que pour sa mamie et ce, le plus souvent quand Ousseynou était absent pour éviter les clashs qui survenaient hélas un peu trop souvent quand le jeune oncle et son neveu se retrouvaient dans une même pièce au grand regret de mère Rougui. Pour ménager la sensibilité de sa Mamie à qui, il ne pouvait rien refuser, Birima évitait ainsi Ousseynou comme le coronavirus.
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De Victimes à Bourreaux
Romance[ŒUVRE PROTÉGÉE] Ne dites jamais à propos d'une histoire qu'on vous aura raconté dans ce monde pourri jusqu'à la moelle "cela n'existe pas ! Ce n'est là qu'un ramassis de récits fabriqués" mais dites plutôt "je ne suis pas encore tombé dessus" ! Ou...