Une bonne épouse se doit d'être une *Djiéguou Pousso di ñaw digueenté yi* = une Dame-Aiguille qui tente de recoudre les déchirures dans les liens familiaux et non point une *Djiéguou Lamsett di féwëlé aka rambadj* = une Dame-Ciseaux qui ne fait que semer la discorde ou couper des liens antérieurement solides !
************************************Saër FALL, en plus d'être un jeune homme particulièrement naïf, était un *bén nopou* autrement dit, il n'entendait que d'une seule et unique oreille. La plupart du temps, Saër ne faisait presque jamais l'effort de démêler le vrai du faux en entendant les deux versions d'un fait avant de trancher. Son opinion était déjà toute faite dès la première version déballée. Sachant cela, sa femme n'avait cessé de l'utiliser à ses dépens, le manipulant à sa guise et cette fois-ci n'allait absolument pas déroger à la règle.
Sachant son frère à son travail au moment où il mettait Codou hors de sa maison, Pa Moussa n'avait voulu l'appeler que le soir des faits pour ne pas le perturber durant son service et surtout pour avoir le temps de lui expliquer les choses très calmement et avec tact afin de ne pas le heurter ou le blesser. Mais Sissi, évidemment, avait largement anticipé les choses et avait déjà croqué en premier et jusqu'à l'os les oreilles de l'influençable Saër. Et comme on pouvait s'y attendre, elle avait lourdement chargé le jeune professeur entrepreneur de toutes les horreurs possibles et imaginables en faisant dans le mélodrame, usant de fausses larmes à souhait et de toutes les techniques et astuces de l'hypocrite qu'elle était.
Le plus frustrant pour Saër FALL, c'était le fait qu'il se trouvait à l'autre bout du monde pendant qu'on s'en prenait à sa femme sans défense.
Être immigré n'est absolument pas de tout repos, avoir des soucis à ne pas finir là-bas et devoir en plus de cela gérer les soucis du pays ! Pensait-il presque au bout de sa vie = *kou toukki rék ñou rérr sa guinaw* !
Très remonté, Saër ne voulut rien comprendre des explications de son grand frère.-Grand tu m'as trop déçu... s'il faut toujours que je t'appelle Grand d'ailleurs ! Comment as-tu pu faire cela à ma femme ? Quel pervers peut regarder la femme de son petit frère d'un œil autre que celui d'une sœur dis moi ? Crachait-il en préambule.
-Saër doucement que je t'explique d'abord le fond des choses...
-Je ne veux rien savoir ! Codou m'a tout raconté ! Tu es un vrai pervers toi en fait Pa Moussa...
-Saër, je ne te permets pas... Cette femme t'as vraiment retourné le cerveau ! Il faut que tu te débarrasses de Codou CISSÉ. *Bëñ bou bón lë, wéki sani kép ! Baxoul si kërr, baxoul sax si àllë * = Elle est une vraie plaie, un poison. Elle n'est ni bonne dans une maison ni même bonne dans une forêt !
-Dit le pervers qui voulait la violer ! Ironisa amèrement Saër...
-Quoi ? C'est ce qu'elle t'a raconté ? Et bien sûr tu l'as cru ? Comment peux-tu penser une telle horreur de moi, ton grand frère ?
-Je comprends maintenant pourquoi tu as toujours été dans tous tes états depuis le jour où je te l'ai présenté ! Sissi m'a dit que tu étais amoureux d'elle depuis qu'elle était ton élève au lycée mais qu'elle t'avait toujours recalé et là tu es jaloux que ton petit frère le moche sans le sou que tu as toujours pris pour un incapable ait réussi là ou tu as sans cesse échoué hein ? Cela blesse ton égo surdimensionné n'est-ce pas Pa Moussa ?
-N'importe quoi ! Cette femme ne fait que te mentir et te mener en bourrique Saër ! Utilise un peu ton cerveau bon sang ! Penses-tu réellement que je me disputerais quelque chose avec toi... surtout une femme Saër ? Si cela devait arriver, je te l'aurais laissé tout simplement !
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De Victimes à Bourreaux
Romance[ŒUVRE PROTÉGÉE] Ne dites jamais à propos d'une histoire qu'on vous aura raconté dans ce monde pourri jusqu'à la moelle "cela n'existe pas ! Ce n'est là qu'un ramassis de récits fabriqués" mais dites plutôt "je ne suis pas encore tombé dessus" ! Ou...