Tout le monde se fichera que j'aie été une femme battue qui n'avait agi qu'en légitime défense pour sauver ses fesses et sa vie !
************************************Hurler, gémir, se tordre de douleur et ce, sans qu'aucune plainte orale ne sorte jamais de la bouche.
Vivre les pires des souffrances tout en silence.
Un cœur qui palpite souvent, une douleur omniprésente dans la poitrine, un vague à l'âme profond, des larmes silencieuses et destructrices sans qu'aucune goutte salée ne vienne nettoyer des yeux fatigués et d'une tristesse sans nom.
Une amère mélancolie, une vie morne, une routine maussade et plus aucun attrait pour quoi que ce soit.
La beauté devient fade, le rire déserte votre visage, le sourire devient un simple rictus de la bouche, un sourire grimaçant sauf quand il est de façade pour donner le change et ne point inspirer la pitié.
L'on vous trouvera paranoïaque ou bizarre et vous ne cesserez de vous trouver des excuses pour la mine d'enterrement que les autres verront assez souvent. La fatigue aura bon dos et servira alors d'excuse. Et cela ne sera pas faux, cette fatigue sera alors à la fois physique et morale.
Des interrogations internes incessantes se demandant où est-ce qu'on a failli, si tout n'est pas de notre faute et qu'est-ce qu'on aurait donc fait pour mériter tout cela ?
Si l'on vit une si grande peine et autant de souffrances internes, l'on prie profondément pour qu'il n'y ait pas ce moment sensible de craquement. Car dans un tel état, il suffira juste d'une étincelle, d'une toute petite étincelle et ce sera l'implosion. La folie vous guette, la dépression est à la porte de votre vie. Crise cardiaque, AVC, goitre, cancer et nombre d'horribles maladies bizarroïdes ou non identifiées feront de vous une cible privilégiée !Vous trouvez sans doute que je divague n'est-ce pas ? Alors priez pour ne jamais connaître une telle détresse morale car je peux vous assurer que c'est là un gouffre sans fin, une très longue nuit où l'aube semble ne jamais vouloir pointer son nez, où la clarté du jour peine à percer les effroyables ténèbres de la nuit sombre.
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Dès qu'elle aperçut Birima ce jour-là, Mata sut qu'elle allait encore trinquer et elle ne croyait pas si bien dire malheureusement !En titubant, l'énergumène qui lui servait d'époux se présenta devant elle avec un langage grossier et vulgaire du soulard qu'il était.
-Ça c'est ma femme où ma petite p**e ! Toujours aussi bonne... Disait son pseudo mari en lui caressant légèrement la joue.
-Tu as bu Birima ? Depuis quand tu te bourres la gueule ?
-*Moh mane dama moss touti, touti rék* = je n'ai fait que goûter un tout petit, petit, petit peu ! Répliqua l'apprenti ivrogne en mimant le petit en un geste de ses mains avec sa voix traînante.
-De l'alcool ? Tu es sérieux Birima ?... Ceci ne devrait même pas m'étonner venant de toi ! Méprisait Ndèye Mata en jetant un regard dégoûté sur l'incarnation de sa grande épreuve terrestre.
-Tu aurais été tellement plus belle si tu apprenais à la fermer Mata !
-Tu n'as même pas honte de ton comportement Birima ? Comment oses-tu te bourrer la gueule en faisant fi des recommandations de ta religion ? Ensuite oser prendre le volant dans ton état ? J'espère que tu n'as pas écrasé les enfants des gens bêtement comme ça ? Posait Ndèye, plus en mépris qu'en réel question.
-Ferme ta grosse gueule Mata et viens t'occuper du bas-ventre de ton mari, c'est pour cela que j'ai payé des millions à tes parents, alors que ça saute ! Ordonnait l'ivrogne de service en baladant ses mains crasseuses partout sur le corps de sa femme.
Mata se sentait palper comme une vulgaire criminelle pendant sa garde à vue. Birima la bouscula alors sans douceur aucune sur le canapé et entreprit de l'embrasser. Les effluves d'alcool qu'il dégageait alors mélangés à son haleine de chacal du moment lui donnèrent la nausée. Mata avait juste envie de gerber quand il réussit à poser ses lèvres dégoûtantes sur les siennes malgré qu'elle essaya vainement de se débattre. Il était largement plus fort qu'elle et l'écrasait limite avec ses tonnes de muscles.
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De Victimes à Bourreaux
Romance[ŒUVRE PROTÉGÉE] Ne dites jamais à propos d'une histoire qu'on vous aura raconté dans ce monde pourri jusqu'à la moelle "cela n'existe pas ! Ce n'est là qu'un ramassis de récits fabriqués" mais dites plutôt "je ne suis pas encore tombé dessus" ! Ou...