Chapitre 20: Des airs de cougar !

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Un long séjour dans le marigot ne transformera jamais un tronc d'arbre en caïman !
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Un proverbe Wolof dit *ñi bañone daw bouñou nango rén, séni péxé djouboul* = ceux qui avaient refusé hier, s'ils acceptent aujourd'hui, c'est que sans doute, leurs intentions ne sont pas nettes. Autrement dit un ennemi ne peut devenir un ami ou d'aucuns diraient qu'un long séjour dans le marigot ne transformera jamais un tronc d'arbre en caïman.
Et évidemment sur ce coup-ci, le Wolof avait vu juste !

Cela se passa un mercredi de la mi-janvier. Il faisait très froid dans la ville pour nous autres habitués à un climat tropical. Ce jour-là, Pape Djibril FALL était revenu de la fac complètement claqué. Pour le tout nouveau étudiant qu'il était, c'était une de ces grosses journée très chargée avec plein de TD enchaînés.

De retour à la maison, Djibril était allé se retirer dans sa chambre tout de suite après le dîner. Notre jeune héros se souvint s'être assoupi après avoir regardé son match de la champions league où Chelsea, son équipe, avait gagné son match contre ces richissimes nullards du PSG.

Pa Djibi dormait paisiblement quand il fut subitement réveillé par une caresse très appuyée qui quittait doucereusement ses hanches fermes pour remonter lentement vers son entrejambe. En sursaut et total panique, il se leva à la vitesse de l'éclair et se rua vers l'interrupteur. La lumière jaillit alors, inondant la grande pièce.

Un djinn n'aurait quand même pas osé s'approcher de moi de si près pensait-il. Ces êtres mystérieux de l'ombre sont de plus en plus osés dans leurs démarches envers les humains, surtout quand ils se disent "amoureux". Pourquoi donc ces vilains djinns enquiquineurs ne peuvent-ils pas "tomber amoureux" de leurs semblables et laisser les pauvres humains en paix entre eux ?

Dans l'esprit de notre cher Djibril en effet, cette présence qui s'amusait assez effrontément sur ses membres inférieurs ne pouvait être qu'un esprit malveillant... et, il n'avait peut-être pas tout à fait tord.

Euh... Euh... Le djinn en question ressemblait quand même assez étrangement, trait pour trait au visage de sa vicieuse Oumpañe.
Codou CISSÉ, en chair et en os, qui d'autre franchement ? Et dans ce qu'elle savait faire de mieux à savoir se foutre à poil devant un mec !

Décidément, le vice de Sissi était des plus salaces et tenaces qui plus est. Si vraiment Codou CISSÉ était "possédée" par quelque démon, "ses esprits" étaient des plus pervers !
Après le père, là voilà qui s'attaquait au fils !
N'a-t-elle donc aucune limite ?

Plus offerte que jamais, Sissi était à demi couchée sur le lit de son neveu par alliance, nue comme un vers et un sourire concupiscent collé à ses lèvres de grosse cougar.

-Seigneur Dieu Tout Puissant ! S'écria Pape Djibril FALL, tout comme son père un peu plus de 23 ans plutôt.

Djibril se banda les yeux avec ses mains pour leur ôter la vision du spectacle ahurissant qui se déroulait devant lui.

Pauvre garçon, il pensait avoir fait le tour avec sa vicieuse tante mais apparemment, Codou CISSÉ avait encore de la réserve quand il s'agissait de revisiter tous les synonymes du mot "tordu".

-La vue que tu as devant toi te plaît-elle ? Approche mon chaton que je te fasse vivre des choses inoubliables ! Osait la sans scrupules.

Inoubliables ? Pensait Pa Djibi, traumatisantes wesh !

-Êtes-vous devenue folle Oumpañe ? Que faîtes-vous comme ça ? Vous êtes la femme de mon oncle bon sang !

-Et alors ? Ton oncle est à l'autre bout du monde ! On peut très bien s'amuser pendant son absence non ? Et il n'en saura jamais rien ! Sortit Codou sans gêne aucune.

De Victimes à Bourreaux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant