Chapitre 26:

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Huit jours plus tard:

Il est presque deux heure du matin. Le concept du temps m'échappe totalement ces derniers jours. Je ne dors plus. En tout cas pas assez. Le visage d'Aliana m'apparaît à chaque fois que ferme mes yeux.

Je me dirige vers la salle de bain. Je passe une bonne vingtaine de minute dans la douche à fixer mes pieds. L'eau qui coule est glaciale. Enfin, je crois qu'elle l'est pour une personne normale. J'ai perdu la notion des températures à cause des congélations successives.

Je me poste devant le miroir. J'ai l'air fatigué. Comme d'habitude enfaite. J'ai vraiment une sale gueule. J'attrape une paire de ciseaux et commence à tailler mes cheveux et ma barbe. L'absence d'Aliana me pèse mais ce n'est pas pour autant que je fait abstraction de l'hygiène. Elle n'aurait pas aimé que je perde toute dignité. Donc je fait surtout ça pour faire en sorte de garder la face devant les autres. Parce que oui, je me force à sortir de ma chambre pour garder un contact social. J'ai même jusque là réussi, à pousuivre les visites chez ma psychologue. Pour être honnête, ça non plus je ne le fait pas vraiment pour moi. Je le fait pour Aliana. Ses dernières pensées étaient pour moi, je lui doit bien ça... Mais à quoi bon, elle n'est même pas la pour voir les quelques résultats...

Je sens que je deviens de plus en plus pessimiste face au futur. J'ai juste envie de tout stopper. Une routine toxique commence à se mettre en place. Le pire est que j'en ai conscience mais que je ne fait rien pour que ça s'arrange.

Je sors de la salle de bain et me pose sur mon balcon. J'observe le ciel plongé dans l'obscurité de la nuit. La lune rayonne à côté des étoiles. Habituellement, j'adore observer les paysages. Observer la vie qu'ils dissimulent. Mais à cette heure là, tout les animaux dorment. Le paysage paraît mort, vide. Comme moi. Je me sens vide. Vide d'émotions, de pensées, d'envies, d'énergie... Ma psychologue appelle ça « l'état de stress post-traumatique ». Elle raconte n'importe quoi. Je ne suis pas du tout stressé. Je suis juste énervé, en colère, sur les nerfs, déprimé et triste. Y'a pas de quoi en faire tout un plat.

J'inspire un grand coup. L'air chaud d'été rentre dans mon corps et me réchauffe. Un petit moment de réconfort. Bien que trop court à mon goût. Mes pensées se perdent quelques minutes et mon esprit se remémore alors des récents événements.

En général, une enquête n'avance pas à rythme constant. Elle débute, puis s'arrête. Une grande avancée, une flopée d'actions et de renseignements qui change tout... suivie d'une longue attente avant une nouvelle avancée. Un long moment de...vide. Natasha et Yelena sont parties depuis maintenant plus d'une semaine. Je compte les jours. C'est long. Trop long. Ces derniers jours sont de loin les plus long de ma vie. C'est à se frapper la tête contre un mur, je deviens fou. J'en ai plus qu'assez de devoir attendre. Attendre de pouvoir venger Aliana. De pouvoir me venger moi des scientifiques d'HYDRA... Le KGB est quelque part dans le monde à avancer sur son objectif. Ça me rend dingue. J'ai envie de taper dans quelque chose.

Mes pensées sont soudainement interrompues par un son provenant de la chambre voisine. Celle de Steve. Je reprend alors conscience de mon corps et me surprend à voir la barrière du balcon tordue sous la force de mes mains. Je ne m'y attarde pas plus et me concentre sur le bruit. C'est inhabituel à cette heure ci. Je n'arrive pas à détecter ce que fait Steve mais les sons sont assez fort pour que je comprenne qu'il s'agite. Je ne réfléchis pas plus longtemps et sort dans le couloir pour l'attendre. Sa porte s'ouvre. Il sursaute lorsqu'il m'aperçoit.

Steve: Bucky! J'allais justement vous réveiller.

Bucky: Tu as eu des nouvelles des filles?

Retrouvailles du PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant