Retrouvailles du Passé

Chapitre 27:

SEPT JOURS PLUS TOT:

Un son résonne dans mes oreilles. Des chuchotements. Ils arrivent jusqu'à mes tympans mais je n'arrive pas a assimiler les paroles ni à reconnaitre les voix. Mon esprit est complètement à la ramasse. Je ne surviens pas à remettre les derniers évènements en ordre. Mes souvenir sont confus. Certain manquent complètement et rien ne coordonne. Mes troubles sont accompagnés d'un horrible mal de crâne et de longues minutes s'écoulent avant que je ne sente mes sens s'attiser au fur et a mesure.

Mes yeux s'ouvrent furtivement. Une fois. Deux fois. Puis une troisième fois avant de rester totalement éveillés. Je ne vois rien. Ma vision est totalement brouillée, plongée dans l'obscurité. Je m'en remet alors à ce que ma peau est en capacité de capter pour pouvoir m'informer de la situation. Je suis attachée. Des liens de cuir maintiennent verticalement mon corps au niveau de mes poignets, mes chevilles et mon cou. La table métallique sur laquelle je suis fixée est glaciale.

Une légère odeur de brulé m'arrive jusque dans les poumons. Elle est accompagnée d'une soudaine douleur sur toute la superficie gauche de mon corps. Des picotements. Des brulures. Je sens ma peau chauffer, me tirer... C'est alors que ma mémoire se remet en ordre.

Mon cœur commence à s'emballer et ma respiration évolue dans le même sens. Je me souviens de tout. La libération de Nat et Yelena, l'explosion, mes dernières pensées pour Bucky... J'en déduis alors facilement l'endroit où je me trouve. J'aurais préféré mourir lors de cette explosion plutôt que de me retrouver ici. Le KGB va pouvoir mettre fin à son plan et le pire est que je serais là pour le voir et pour le subir... Mais je ne perd pas espoir pour autant, il est hors de question que je me laisse faire. Il y a toujours une chance pour que je me tire d'ici et que je rejoigne les Avengers.

Mes pensées se perdent un instant sur les membres groupe. Je ne sais pas combien de temps s'est passé depuis l'explosion mais ils sont probablement en train de faire leur deuil en ce moment même. M'ont-ils organiser des funérailles? J'espère pas, j'ai toujours eu horreur des cérémonies. Quelques soit leur nature. Religieuses, mortuaires ou matrimoniales.

Je n'ose même pas imaginer l'état de Bucky. Ni celui de Nat. Les deux personnes à qui je tenais le plus et dont j'étais sur de la réciprocité de ce sentiment. Cela me fend le cœur que de les imaginer broyer du noir, imaginer leurs visages abattus...J'aimerais qu'ils s'entraident dans un moment pareil. Qu'ils aillent de l'avant et n'abandonnent pas. Qui sait? Peut être est-ce le cas?

Quoiqu'il en soit, je suis certaine que l'équipe n'abandonnera pas les recherches contre le KGB. Et maintenant que j'y réfléchis, peut être qu'ils me retrouveront en même temps. Si je ne suis pas morte d'ici la, bien évidemment... Je n'aurais alors pas besoins d'essayer de m'enfuir par mes propres moyens et de mettre ma vie encore plus en danger...

Mes pensées sont interrompues par des bruits de pas. Ils se rapprochent puis se stoppent à quelques mettre devant moi, juste derrière la porte de ma cellule. Je suis heureuse de m'apercevoir que mon ouïe est intacte. Elle aurait pu être endommagée par l'explosion.

Je retiens mon souffle. Qui vais-je trouver derrière cette porte? Et que vont-ils me faire? Bien que j'ai déjà ma petite idée... Et ce à quoi je pense est loin, très loin, d'être réjouissant.

Les porte s'ouvre dans un grand fracas et les faisceaux lumineux, provenant de l'extérieur de ma cellule, m'éblouissent. Je me sens obligée de refermer les paupières et les traits de mon visage se tirent. Un bip sonore retentit pour informer que les portes sont maintenant grandes ouvertes.

???: Ahhh... elle est réveillée. N'est-elle pas sublime?

Je ne suis toujours pas en capacité de réouvrir les yeux mais l'accent allemand de l'homme en face de moi m'informe beaucoup sur sa personne. Il ne pouvait être qu'un des scientifiques d'HYDRA. Et de par l'audace de ses paroles ainsi que de son assurance, il s'agissait obligatoirement du chef des d'opération, du plus haut gradé.