PANDORA'S BOX

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J'espère que ce chapitre va vous plaire, bonne lecture :D

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- Jeudi soir, 18h43 -

Le jeune homme enfila une vieille veste appartenant à sa mère. Il ouvrit la porte de la cuisine, traversa la pièce - hésita une seconde à se servir une tasse de café - puis, se décida finalement à sortir dehors prendre l'air.

Il ne faisait ni trop froid ni trop chaud sur la petite terrasse en bois. Un climat typique pour la campagne coréenne. Au-dessus de sa tête se traînait une brise légère et mouvante ; elle rafraîchissait les lieux et martelait les feuilles de l'arbre du jardin.

Il vérifia d'un rapide coup d'œil que personnes n'étaient présent et alla s'installer confortablement sur le rebord de la fenêtre du salon. Un long bâillement accompagna ses gestes. Il se grilla une cigarette et soupira d'aise quelques secondes en fermant les yeux. Il distingua au loin un voisin grondant son chien tandis que deux gosses se chamaillaient à l'opposé. Une vie tranquille dans une petite ville tout aussi tranquille.

Il songea au fait que, parfois, ça lui manquait.

À Séoul, tout était si... différent ?

Il secoua un peu le visage. Non. Le mot qui correspondait véritablement à la capitale devait plutôt correspondre à "monstruosité". D'une monstrueuse grandeur à la limite du ridicule. Des costumes monstrueusement fashion. Des technologies monstrueusement en avance. Tout était immense ; de la supérette du coin aux bus en passant par les passages piétons et les parcs urbains. D'un dépaysement rendu soudain vieille routine monstrueuse.

Revenir ici - dans sa ville natale - lui procurait une sorte d'euphorie malhabile. Comme un picotement douloureux dont on ne pouvait se détacher. Agréable et paresseux. Parfois, il lui semblait bon de replonger dans les odeurs du passé.

Il inspira une taffe et rouvrit les yeux.

D'une main agile il récupéra son portable et appela l'un de ses contacts préféré. Il n'eut à attendre qu'une sonnerie avant qu'une voix fluette ne résonne :

"Tu ne peux vraiment pas te passer de moi plus de deux jours alors ?"

Le garçon leva les yeux au ciel mais sut pertinamment que sa copine pouvait sentir son sourire à l'autre bout du fil.

"Je voulais juste savoir comment se passe ta convention, finit-il par répondre.

- Je t'es connu plus doué pour les mensonges Jin, ricana doucement la jeune femme. Avouer que je te manque ne va pas te tuer,

- Certes, mais mon honneur pourrait en être entaché,

- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. Mais, pour répondre à ton inconscient : oui tu me manques également.

- Heureux de voir que tu oses enfin faire le premier pas dans notre relation Dahyun"

Ils rigolèrent de bon cœur un instant avant qu'un silence paisible ne s'installe.

Jin eut du mal à masquer les battements de son cœur tambourinant en rythme avec la respiration enjouée de sa petite-amie.

Il inspira alors une autre taffe et s'installa plus confortablement.

"Si tu étais là, tu aurais trouvé la convention barbante, finit par dire Dahyun en soupirant, lassée.

- À ce point ?

- Tu n'as même pas idée... Là, moi et mon père, on vient tout juste de sortir d'un speech moralisateur de deux heures trente. Je n'aurais jamais cru les êtres humains capables de produire autant de salive...

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