Chapitre 6

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Je me glisse dans ma tente, notant qu'Artigas reste à l'entrée avec son dos face à moi. Les gardes doivent rester en dehors de leur maison quand ils sont de fonction ou quelque chose.

J'observe la tente et je suis immédiatement impressionnée par le travail sur les meubles en bois. Le lit a l'air tellement plus confortable que le lit de camp en métal que j'avais dans la Sky Box. Je déplace ma main à travers la fourrure, émerveillée par la douceur et je touche le bout où je dormirais ce soir. Je suis choquée de le trouver doux aussi.

Ceux qu'on avait sur l'Arche était en métal principalement, et seulement les plus hauts avec des vrais lits. Parce-que papa était un ingénieur important et ma mère faisait partie du conseil, mes parents avaient un vrai lit. Quand j'étais petite, souvent je grimpais dans leur lit pour dormir. J'ai arrêté quand j'ai grandit parce-que quand je me levais je trouvais mon père qui dormait par terre parce-qu'il n'y avait pas assez de place pour nous trois.

Mes yeux se remplissent de larmes juste en pensant à lui, alors je détourne mes yeux vers le ciel. Je place mon panier tissé sur mon lit et commence à sortir mes affaires. Je suppose que je vais rester ici un moment. Je peux toujours y retourner si j'ai besoin de quelque chose.

Peut être que maintenant je peux enfin avoir de nouveaux vêtements. Je porte les mêmes depuis que je suis arrivée. Peut être que je peux échanger pour des vêtements, si je vais chasser ou rassembler de nouveau. C'est aussi possible qu'il y ait des vieux espaces de rangement qui pourraient avoir des choses.

Une fois que j'ai fini de tout ranger, j'enfile mon arc et le mets sur mon épaule. Quand je faisais un tour plus tôt, quasiment tout le monde était armé. Les enfants avaient même des dagues accroché à leur hanche, et les plus vieux avec des épées rangées dans des étuis qui se trouvaient sur leur dos. Il y en avait qui marchait avec des arcs aussi donc je sais que je peux prendre le mien. Avec un peu de chance je vais pas être perçue comme hostile et être tuée.

Je range mon couteau dans son étui que j'avais fait avec de la peau de lapin. Mon carquois fait main et mes flèches sanglées à mon dos. Créer des choses à partir de la peau d'animaux était compliqué, mais une fois que c'est fini, ils s'avèrent très utiles.

Satisfaite, je sors de ma tente, regarde les environs et essaie de mémoriser où elle se trouve. Je détesterais me perdre et oublier où j'habite désormais.

Il est seulement quelques heures après midi, donc la ville est remplie de monde dans les rues.

Je me tourne vers Artigas. "Je vais aller explorer."

Il hoche de la tête, "Je serai juste derrière toi. Tout le monde ne parle pas ton langage."

"Qui le parle?" Je demande.

"C'est le langage des guerriers. Il est appris à peu d'autres personnes."

Je n'ai rien à répondre à ça, alors je prends le temps de stocker cette information dans ma mémoire avant de commencer à marcher. Fidèle à sa parole, Artigas reste quelques pas derrière moi.

Je sens les regards des gens sur moi mais personne ne m'approche.

Il y a des vendeurs dans les rues, qui crient dans leur langue à propos de ce qu'ils vendent.

Ça fait à peu près une heure que j'explore quand je sens quelqu'un tirer sur mon haut. Je baisse la tête et vois trois enfants, me regardant et souriant. Je leur souris en retour et ils ricanent.

"Skai Prisa, yu es meizen." La plus jeune, une fille, rougit en le disant.

Les deux autres enfants acquiescent. "Sha." Un autre dit.

Artigas se place à côté de moi, "Ils viennent de dire « Princesse du ciel, tu es magnifique. » et les autres sont d'accord."

"Peux-tu leur dire que je dis merci? Je ne connais pas votre langue."

Il acquiesce. "Bien sûr." Artigas se tourne vers les enfants, "Skai Prisa biyo mochof."

Les enfants ricanent et partent en courant.

"Je suppose que je vais devoir apprendre votre langue." Je pense haut.

"Il serait sage de l'apprendre, oui. Je suis certain que tu peux apprendre en écoutant mais Anya et moi pouvons t'apprendre."

"Merci. Comment s'appelle votre langue?"

"C'est du Trigedasleng. Ce que tu parles est appelé Gonasleng."

"Alors gona veut dire guerrier, c'est ça? Vu que c'est le langage des guerriers?"

Artigas a l'air surpris. "Oui. Tu apprends vite."

Je hausse les épaules, l'ombre d'un rougissement qui monte sur mes joues. "Ma mère n'aime pas se répéter."

"Qu'est-ce qu'elle t'as appris?"

Je souris, l'aimant un peu plus. Il a l'air honnêtement curieux, il n'essaie pas juste de faire la conversation. "La médecine. Elle était notre médecin général."

Artigas s'illumine. "Tu es une guérisseuse? Peut être que tu pourras assister Nyko. Il est le guérisseur de la ville. Il pourrait avoir besoin de ton aide, et dans le ciel tu as dû avoir un entraînement différent."

"J'aiderai du mieux que je peux." Je promets.

"Excusez moi." Une voix s'élève. Je me tourne pour voir une femme, grande et blonde avec un visage doux (donc définitivement pas Anya). "Je n'ai pas pu m'empêcher de voir votre arc. Je ne reconnais pas la sculpture. Puis-je demander où vous l'avez trouvé?"

"Je l'ai fait."

"Vraiment? Depuis combien de temps fais-tu des gravures?"

"Depuis que je suis arrivée sur terre." Punaise, elle est mignonne. Arrête de rougir, il n'y a pas à être timide. "Donc vingt jours."

Elle commence à réaliser. "Tu es celle qui est tombée du ciel. C'est un honneur de te rencontrer. Je suis Niylah, dis-moi si tu as besoin de quoi que ce soit." Elle sourit doucement.

"Merci."

Un vieux homme l'appelle et elle tourne sa tete vers lui avant de se retourner vers moi de nouveau. "C'est mon père. Il occupe un poste d'échange et je l'aide à le tenir. Je dois y aller."

"Bye." Je lui dis alors qu'elle part.

Elle esquisse une grand sourire et continue son chemin. Je remarque une bande de métal sur son bras et fronce les sourcils. Ça ne ressemble pas à quelque chose que ces personnes pourraient faire. Il a un design de fabrication.

"Clarke, il est tard et tu seras réveillée tôt demain. Tu devrais essayer de dormir." Artigas me suggère.

"C'est une bonne idée. Merci."

Je fais le chemin jusqu'à ma tente et me sens accomplie quand j'arrive la bas sans me perdre une seule fois. Je tombe quasiment la tête là première instantanément. Ça à été une longue et intéressante journée mais demain... je vais commencer à m'entraîner.

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