The One Who's Fallen

Chapitre 65

"Trouvons un lit." Je suggère.

Je ne sais pas où se trouve la chambre mais nous avons fini d'explorer cette zone. Je nous ramène dans la pièce principale et tiens une autre porte ouverte pour Lexa. Elle soupire de soulagement et je la suis. Il y a un grand lit (à l'aspect poussiéreux) au milieu d'une pièce avec deux portes.

Nous secouons les draps, ce qui était une bonne idée car il y avait d'autres petits os d'animaux dans le lit (de rats ou autre, heureusement pas de chien ou autre). Ils s'entrechoquent sur le sol tandis qu'un panache de poussière nous étouffe pratiquement. Nous toussons et éternuons.

Lexa commence à remettre les draps sur le lit, jetant la vieille couette en ruine sur le sol. Il est inutile et criblé de trous, mais il semble avoir été beau autrefois. C'est une température confortable, donc nous n'en avons pas besoin. En plus, on est là l'une pour l'autre.

J'ouvre une porte et trouve un autre placard rempli d'autres vêtements. La plupart ont l'air récupérables. J'ouvre l'autre porte et souris. Enfin, une salle de bain. L'intérieur des toilettes est sale, alors je tire la chasse plusieurs fois. Lexa entre et baisse la tête en signe de confusion.

"Ça doit être une de ces toilettes dont tu as parlé." Lexa murmure, se tenant à côté de moi et l'examinant avec intérêt.

Je lui ai parlé de certaines des choses que nous avions sur l'Arche. Malheureusement, je ne suis pas un ingénieur comme mon père, alors je ne sais pas exactement comment tout fonctionne, mais Lexa est brillante et trouve des solutions sans moi.

"Fascinant." Lexa dit. "Tu appuies sur ce levier et l'eau emporte tout ?"

"Ouais. Tu peux y aller en première, je vais nous trouver des vêtements confortables pour dormir." Je propose.

Lexa me fait un sourire ensommeillé. Je sors de la salle de bain et ferme la porte derrière moi pour lui laisser un peu d'intimité.

Je me dirige vers la plus grande armoire de la pièce principale et entre à l'intérieur. Il ne me faut pas longtemps pour trouver quelque chose d'à peu près ma taille dans lequel je peux dormir. Ce sera serré autour de ma poitrine, mais je ne m'en soucie pas et je suis sûr que Lexa n'y verra pas d'inconvénient. Il n'est pas tout à fait aussi facile de trouver des vêtements que Lexa aimerait. Je me contente d'un pantalon de yoga noir très confortable et d'une chemise camouflage délavée.

Je retourne dans la chambre juste au moment où Lexa sort de la salle de bain. Je tends ses vêtements à Lexa. "tu peux te changer  ici. Je reviens tout de suite."

Lexa baille gentiment et acquiesce. Elle commence à enlever son armure (enfin, juste son protège-épaule) avant même que je ne ferme la porte de la salle de bain derrière moi. Je fais pipi avant de me changer, puis je retourne dehors, en portant soigneusement mon armure.

Lexa a posé son armure sur la table la plus solide de la pièce, alors je pose la mienne à côté. Elle est déjà sous les couvertures et me regarde d'un air fatigué. Je me mets au lit à côté d'elle et elle me tend courtoisement la couverture.

Je prends une seconde pour admirer son apparence dans ces vieux vêtements. Ils sont un peu amples sur elle, mais Lexa rend tout ce qu'elle porte incroyable. Je m'allonge à côté d'elle et embrasse le sommet de sa tête. Elle soupire de bonheur quand je passe un bras sur sa taille. Lexa se penche et m'embrasse.

"Je suis heureuse que tu sois en sécurité." Elle me murmure alors que je pose ma tête contre son épaule. "J'étais si inquiète; tu es parti pendant si longtemps."

Je la serre un peu plus fort, combattant la colère quand je sens qu'elle est plus maigre que d'habitude. Elle va se rétablir et nous allons botter le cul de Maunon.

"Je ne voulais pas t'inquiéter." Je murmure en retour, embrassant la partie de peau la plus proche que je peux atteindre (qui se trouve être son cou). "Je vais bien."

Lexa enroule un bras autour de moi et nous nous endormons rapidement.

Quand je me réveille, mon estomac me fait mal. Flotte-moi, nous n'aurions pas dû manger de la merde vieille d'un siècle provenant d'une boîte de conserve. Je lève les yeux sur Lexa. Son visage endormi est crispé par l'inconfort et son bras qui n'est pas enroulé autour de moi est sur son estomac. Au moins, c'est juste un malaise. Nous devrions nous en sortir tant que nous trouvons de la nourriture dont la date de péremption n'est pas dépassée de cent ans.

Je me libère de l'emprise de Lexa et me lève. Je pense que je vais sortir et nous trouver de la vraie nourriture. Je remets mon armure, sans prendre la peine d'aller dans la salle de bain. Lexa est bien plus épuisée que moi, elle va dormir pendant un moment. Je prends mes armes, en gémissant doucement quand je réalise que je n'ai pas mon arc.

Je sors de la pièce sur la pointe des pieds et me dirige à nouveau vers le placard. Je pensais avoir vu... Il est là ! Un sac à dos qui ne tombe qu'un peu en morceaux. Il devrait fonctionner. Je vais l'utiliser pour transporter des baies et d'autres choses. J'enlève les vieux stylos, la poussière et les trucs moisis. Je le mets sur mon dos et me dirige vers la cuisine. Il y a un bloc de papier et un aimant attaché à un crayon sur le sol, devant le réfrigérateur.

Je les ramasse et écris un petit mot à Lexa au cas où elle se réveille et que je ne suis pas là. Je déchire le morceau de papier et prends le bloc et le crayon, que je jette dans mon sac à dos. Je pourrais en avoir besoin plus tard pour faire une carte. Je retourne dans la chambre. Je mets le papier dans sa main. Elle s'y accroche automatiquement.

J'attrape une lampe de poche qui, par magie, fonctionne encore, je me dirige vers la sortie et je grimpe l'échelle. Je m'arrête en haut, poussant la porte un tout petit peu ouverte. Après n'avoir entendu que des bruits d'animaux normaux pendant quelques minutes, je l'ouvre davantage et me glisse dehors. C'est la nuit et je reste immobile, attendant que mes yeux s'ajustent. Je sors ma dague et commence ma chasse à la nourriture.